Quelle journée
Quelle journée Nues toutes les deux dans le jardin Dans un sofa d’osier Des heures entières À se tripoter les seins À se câliner À savourer les bienfaits de la douce saison Parfois à nous brouter À examiner nos fions À enfiler des godes à l’occasion C’est le paradis rêvé Un théâtre fabuleux C’était en été Nous nous donnions l’une à l’autre Sans solution de continuité Tout n’était que calme luxe et volupté Parfois violence calculée Je prenais mon pied sur ton pied Enragées nous bouffions nos libres miches folles Toujours avec conviction Vrai délire et délectation Oui tu voulais entrer en moi tout entière Et moi je voulais faire de même Je tenais tes deux escarpins dans mes mains A la manière d’un forgeron Et bouffais ton centre de gravité Tu hurlais et ça te soulevaitOphélie Conan
Encore un poème non publié d’Ophélie qui relate une scène d’été comme nous en avons connues beaucoup à P.
(Publié le 25 mai 2020 dans "Marianne a du chagrin".)
Commentaires
Enregistrer un commentaire