Érotisme noir
Je tourne sur moi-même
Bras en l’air
Poignets attachés aux pièces de charpente
De ce vieux hangar
Lubricité des articulations
Je suis nue
En cuissardes noires
J’avale et ravale ma salive
Et tu ne cesses de me fesser
De tripoter mes seins et mes fesses
D’enfoncer tes griffes
Dans ma chair profanée
Fourrure de feu pour éviter peut-être
A mon corps défendant de se trop faner
Ophélie Conan
Poème non publié du vivant d'Ophélie, retrouvé dans ses archives. Le "tu" s'adresse peut-être à moi, peut-être à Rose. Je ne sais pas.
Ce désir (fantasme pour certaines) semble être partagé par plus de femmes que l'on ne le pense. Jouer avec la frontière floue entre le plaisir et la douleur, l'humiliation et l'excitation, peut être jouissif...
RépondreSupprimerOui, beaucoup de femmes, je crois, ne veulent pas s'avouer ce fantasme. C'est peut-être plus facile de le reconnaître avec une autre femme qu'avec un homme. Moi, après avoir été punie, je me sens mieux!
SupprimerCet aveu te donne droit à une petite fessée. :)
SupprimerHmm...
SupprimerIl eut été dommage que ce texte reste "dans un tiroir".
RépondreSupprimerHeureusement que tu es là, Marianne.
Ophélie avait le don de bien décrire des scènes, ainsi que son ressenti.
Elle trouvait les mots justes et très percutants.
Et même, dans les plus courts textes comme celui-ci.
Elle savait ensuite y coller les images qui lui parlaient.
Et à nous aussi.
Ce n'est pas la première fois, même si celui ci est inédit,
que j'apprends par ses mots, qu'il y avait ces "jeux",
dans le hangar, et même dans le jardin.
Je crois que vous y êtes toutes passées.
Et souvent, Rose à la ....baguette.
Heureusement, nous perpétuons la tradition de ces "jeux".
RépondreSupprimerOui, j'ai plaisir à éditer ces textes oubliés dans les tiroirs de son ordinateur. Celui-ci a été illustré par moi avec ses images "à elle".
Bon choix, Marianne.
SupprimerJe vois que tu apprécies, tout comme Ophélie,
tout l'érotisme, la beauté qui se dégagent
de certaines photos.
Mais, ça, je le savais déjà.
Je t'embrasse.
Oui le texte est magnifique avec une pointe d'humour sur les risques encourus par la peau .... Je ne connaissais pas ce texte. Quant au plaisir connu dans une douleur contenue, je crois qu'il est plus fréquent que certains peuvent l'imaginer, même entre un homme et une femme. Sans doute est-ce différent... Je n'ai pas joué à me faire attacher et.... mais j'ai deviné que c'était un des jeux de la maison. L'idée des cuissardes noires est très excitante!!!
RépondreSupprimerOui, tu as bien deviné. C'est toujours un jeu de la maison.
SupprimerOui, être attachée, totalement nue, en cuissardes, est excitant... Divin, peut-être!