Petit papillon blanc
Nos racines sont dans la terre
Et la terre est notre corps
Notre corps est un lieu
Qui nous parcourt comme un long destin de chevelures et de seins
De cuisses et de fesses
D'yeux et de lèvres
Toujours en essayant d'éviter la souffrance d'être né
Et de gagner la jouissance de ne pas être mort
Les chemins de notre corps serpentent sans fin
Encore et encore
Dans de sombres chemins de rêves
Bleuissent dans le lointain
Parfois comme des corps étrangers
Chaque journée
Chaque rêve est une carte à jouer
Un élan
Qui traverse notre corps et traverse l'histoire
Comme le noir petit papillon blanc
Du désespoir
Ophélie Conan
Le huitième des nombreux articles illustrés qu’Ophélie avait préparés pour « Conan la barbare II » et qui n’ont pas été publiés par elle. Je le présente ici sans aucune modification.
(Publié le 19 mai dernier sur "Marianne a du chagrin")
Emue par l'intensité d'Ophélie qui vit chaque instant à fond pour éviter la souffrance d'être né et pour gagner la jouissance de n'être pas mort. Le corps et la terre m'évoquent la sculpture de cette jouissance et l'art d'étreindre aussi le sable...
RépondreSupprimerJ'adore ce poème d'Ophélie. Je t'embrasse, Elisabeth.
RépondreSupprimerJ'aime aussi beaucoup de poème. Je t'embrasse, Marianne.
Supprimer