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Dans un chemin creux

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1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 à Karine, Le soleil A presque complètement disparu C'est comme si la nuit déjà était venue Sous nos impertinents impers Pas de sous-vêtements Nous sommes nues L'une derrière l'autre Nous marchons à  pas menus Nimbées d'un étrange parfum conquérant Je m'arrête et me retourne Et devine à peine Très chère Vos r avissantes et divines mames Entre les deux pans grands ouverts de votre unique mise Machinalement je les touche Et vous offre Semblables Les  deux miennes Vos lèvres cueillent l'un après l'autre Leurs deux tétons d'argile Allaitement céans bon enfant A toi l'infiniment baveuse Buveuse d'océan Tète chérie Tète les bien mes deux mames C'est du soleil en boite enfoui dans la nuit profonde Rien que de l'éternité Ça donne de la mise en scène Et surtout ça annule la morsure de ton fouet cruel qui Tout à l'heure Dans la lumière Cinglait mes fesses Malgré toute cette braise accumulée sur mon petit derri

Dans les travaux

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Elles n'étaient pas d'accord. Elles se sont disputées pour une question de place de radiateur dans leur nouvel appartement. Cela arrive parfois quand on fait des travaux. Maintenant, elles commencent à se réconcilier. Elles seront bientôt nues dans les gravats et elles fleuriront comme des arborescences sur les briques rosées d'un vent colporteur de mouille maritime. Elles seront alors en rut, et plus obscènes que des lys lunaires au bord d'une voie ferrée. Marianne  

Sonder le mystère

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  1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 Déesses des commencements Nous sommes noires mais belles Nous adorons Notre-Dame-du-Pilier En la cathédrale de Chartres Deux doigts dans l’anus Et le pouce dans la moule Nous jouons à tous les jeux Même les plus sales Pour sonder le mystère Nous sommes d’infatigables partenaires Et ne craignons aucunement le tonnerre Même les coups du sort Et ceux de la mort Et ceux de nos fesses Qui nullement ne résonnent dans l’air ténu Embrochées que nous sommes Autour d’un double dong trop ardent Branche souple et flexible Drageon bouture baguette de licteur Double garde du corps Dans nos cœurs embrasés Nous sommes l’âme du monde Marianne

Masturbation

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  Ensemble, mais indépendamment, elles entrent dans le jeu de frotti-frotta avec une suprême élégance et s'y laissent prendre avec ingénuité. Chacune avec sa main joue avec son bijou, ce qui la transporte vers des myriades de mondes inconnus. Là, elles se retrouvent, immergées dans une réalité magique où elles s'embrassent goulument. Ce faisant, elles embrassent rien moins que la déesse de l'amour sur la bouche, donc la Beauté. Marianne

Buvons le vin nouveau

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  Lenine et Lennon Staline et Stallone Sont quatre prévenus devant un tribunal On ne sait pas pourquoi ils sont là tous ensemble Bien sûr ils sont parfaitement au courant De ce qui les attend C'est normal puisqu'ils sont prévenus C'est pour ça qu'ils sont assis sur un banc En train de lire le journal Parmi eux il y a des coupables Des responsables Des responsables pas coupables Et des coupables pas responsables Mais aussi des innocents Et maintenant tonne le Président Il n'y a plus assez d'argent pour les retraites Tout ça à cause des vieux schnocks qui refusent de mourir  dit Joseph Sortant un œil de son journal Mais chez nous les Romanov n'ont quand même pas refusé de clamser Nicolas e t sa chérie Ses quatre filles non moins chéries  Olga Tatiana Maria Anastasia Et son fils Alexis le tsarévitch Alexis comme Navalny Sont tous bien morts comme il le fallait Renchérit Vladimir Illitch Vous avez parfaitement raison répond le Président mais Nicolas avait perdu

Whole Lotta Love

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Led Zeppelin - Whole Lotta Love 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 Elles sont très fières de leurs protubérances mammaires Qui ne sont certes pas très ordinaires Elles les portent nues aux nues et les agitent ostensiblement en marchant Volumineux et prodigieux encensoirs qu’elles promènent Le soir dans un jardin violacé nullement dessiné par Russel Page Ne s’y dressent pas de grands palmiers marcheurs ni de géants cocotiers glacés Pourtant l’une se prend pour la Sophie de Charlebois Et l’autre pour l’inénarrable pin-up nommée Bettie Page Elles marchent en fredonnant doucement de la musique de Jimmy Page Est-ce une pratique trop légère de la poésie contemporaine dit Sophie Que de créer un jeu miroitant et excitant d’images avec des mots écrits A partir de nos gros lolos mélangés aux cris gras des corbeaux noirs Quelques passagères que nous soyons répond Bettie chassons notre désespoir Ce soir nous sommes des   gougnotes libertines vierges et chasseresses Prêtresses de