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Demain

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  Nyx My Gothic Madness Shadows of the Fallen Tout est démonté Tout est à repeindre Les murs ont jeté Leurs teintes à éteindre Les vis ont roulé Sous des pas qui feignent D’être des ombres oubliées. Elles s'étirent, se tirent et se teignent Les clous dans le bois Tiennent peu de chose Un soupir, une croix Des silences moroses Mais demain peut-être Quelqu’une viendra joindre Ce qu’elle n’ose encore être Et doit pourtant étreindre Marianne

L'heure du thé matcha

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  A Tea Party 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 Dans un immense palais victorien tout couvert de bronzes illuminés, Sous les cieux alanguis d’un soir redingoté et démesuré, Des blondes aux larges décolletés s’adonnent au rituel du thé matcha, Leurs rires ruissellent sur les friandises et les murs pleins d'apparats. Leurs peaux comme ivoire, leurs regards comme velours, Ont le goût des baisers qu’elles se volent, parfois sans retour. Des bouquets de fleurs explosent à leurs pieds, Parfumant l’air d’un feu que rien ne saurait apaiser. Un bourdon licencieux se faufile, obstiné et silencieux, entre les dentelles, Butine les désirs, s’enivre de ces bonnes senteurs femelles. La splendeur de la scène enivre aussi quelques rares manants, Sans doute égarés dans ce théâtre aux soupirs éclatants. Et là, batifolent d’étranges chiens à tête de pie ou de lapin, Gardes chimériques de ces plaisirs simples et libertins. Ils grognent à peine, ni ne se plaignent, ivres d’art et de ch...

La fugitive

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Emma Richter 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 Dans les hautes herbes où le vent se montre indocile, Furtive et traquée, à peine une ombre fragile, Elle essaie, poursuivie par des hordes de murmures, Affolée, de se cacher, fuyant vers davantage de verdure. Les roseaux se plient, ralentissent son pas, Comme des bras tendus, aggravent son émoi. Sous le poids d’un ciel indifférent et froid, La voilà maintenant qui s’endort, nue, dans un petit bois. La nuit venue, éclairée d’une lune, ses rêves se tissent, Là où l'oubli sans voix efface peines et maléfices, Apparaît alors une noiseuse inconnue tenant un olisbos, Frôlant sa vulve avec, et lui créant un délicieux chaos. Mais la lumière viendra, cruelle et nécessaire, Brisant son rêve d'une manière follement téméraire, La belle se réveillera, encore traquée, encore perdue, Et reprendra la danse des herbes, toujours suspendue. Elle ira là où les secrets la turlutent...