Longtemps, j'ai cherché à comprendre ma propension à la soumission. Capable d'être la maîtresse de femmes très belles, je pouvais tout aussi facilement devenir leur soumise. Sans doute parce qu’il est convenable et de bonne guerre, dans ce genre de jeux, à un moment donné, d’échanger les rôles. Mais en ce qui me concerne, il y a certainement une autre raison, j'y éprouvais beaucoup de plaisir. Quand j’ai rencontré Ophélie, en juin 2010, elle ne m’a pas caché qu’elle vivait avec Rose, une lesbienne intrépide qui avait passé quelques mois en prison pour avoir incendié la voiture d’une amante qui l’avait trompée. Quand, en 2012, j’ai emménagé chez Ophélie et Rose, en Bretagne, j’ai découvert une Rose sexuellement très dominatrice qui n’aimait pas inverser les rôles, et nous traitait souvent, Ophélie et moi, très durement. Ophélie prenait cela comme un jeu piquant, avec distance, et ne s’en émouvait guère, car dans la vie quotidienne, elle savait remettre Rose à sa place. En pl