Nous avons passé de très bonnes fêtes de fin d'année dans la joie, la bonne humeur, les rires, le plaisir. Et vous? Nos invitées étaient contentes de l'accueil que nous leur avions réservé et de leur séjour, et maintenant chez elles s'en sont retournées.  Nous avons repris nos activités habituelles. Le presbytère est plus calme. Je regarde mes belles amies.  Aujourd'hui samedi, Gaëlle a refait sa grosse natte blonde qui glisse entre ses épaules avec une grâce infinie. Gaëlle a les yeux brillants et ses gestes sont tendres, empreints d'une câline obsession amoureuse. Aimy, douce et fragile, au regard profond, frôle de ses lèvres un des seins de Karine qui me regarde écrire avec candeur, allongée à côté d'elle. Joséphine tricote. Elle écoute de la musique avec ses AirPods. Entre nous, la chaleur d'un regard, des baisers furtifs au passage, parfois interminables, la présence d'un lien rare, l'instant qui nous fait rêver d'éternité... Marianne  

Longtemps, j'ai cherché à comprendre ma propension à la soumission. Capable d'être la maîtresse de femmes très belles, je pouvais tout aussi facilement devenir leur soumise. Sans doute parce qu’il est convenable et de bonne guerre, dans ce genre de jeux, à un moment donné, d’échanger les rôles. Mais en ce qui me concerne, il y a certainement une autre raison, j'y éprouvais beaucoup de plaisir. Quand j’ai rencontré Ophélie, en juin 2010, elle ne m’a pas caché qu’elle vivait avec Rose, une lesbienne intrépide qui avait passé quelques mois en prison pour avoir incendié la voiture d’une amante qui l’avait trompée. Quand, en 2012, j’ai emménagé chez Ophélie et Rose, en Bretagne, j’ai découvert une Rose sexuellement très dominatrice qui n’aimait pas inverser les rôles, et nous traitait souvent, Ophélie et moi, très durement. Ophélie prenait cela comme un jeu piquant, avec distance, et ne s’en émouvait guère, car dans la vie quotidienne, elle savait remettre Rose à sa place. En pl...

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