Chic! Chic! Hourra!

 

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Tout le grand charme poignant de la vie vient peut être de la certitude absolue de la mort ; si les choses devaient durer, elles nous sembleraient indignes d'attachement.

 

Isabelle Eberhardt


Hier, en fin d'après-midi, tandis que Joséphine et moi étions en train de goder nos deux jeunes filles, sur les matelas du petit salon, un coup de sonnette retentit. J'ai vite retiré mon gode-ceinture du vagin d'Honorine et suis allée voir à la fenêtre. C'était Olivier derrière la grille. J'ai hésité d'aller lui ouvrir, car je n'aime pas être dérangée dans ces moments-là, et mes amies non plus. Mais, prise d'un remords, j'ai défait mon gode, enfilé un peignoir et suis sortie.

Derrière la grille, Olivier était tout sourire. Pendant que je déverrouillai la serrure, il me dit: Je crois bien que je vous dérange!

C'est vrai, dis-je, tu aurais pu nous téléphoner pour nous prévenir de ta visite, nous étions en train de baiser!

Désolé, dit-il, tout confus. Je repasserai, je suis vraiment désolé, Marianne!

Non, non, ce n'est pas grave, ce ne sont pas les occasions qui manquent, tu sais!

Nous rentrâmes. Que veux-tu prendre? Un café? Un whisky en guise d'apéritif?

Pourquoi pas un p'tit café, répondit-il. Et il s'installa à la table de la cuisine. Je suis crevé! Ça fait vraiment du bien de s'arrêter et de se poser un peu. Ce soir je me suis dit que j'allais prendre de vos nouvelles avant de rentrer à la maison, je ne pensais pas vous déranger. Ça va bien?

Oui, ça va bien, nous allons bien, merci!

A propos, j'ai commencé vos meubles de... de supplices érotiques!

De bdsm, dis-je. Super! Ça se présente bien? Tu n'a pas de problèmes?

Non, non, mon grand-père, à sa scierie, me débite les morceaux de chêne à la section que je lui demande, et il me reste à les scier en longueur et de les assembler avec des tenons et des mortaises, c'est du solide! Et aussi du boulot!

Oui, j'imagine! Encore merci, Olivier, sans toi, je ne sais pas à qui nous aurions pu demander ce mobilier très utile... Nous en avons vraiment besoin, les anneaux fixés aux murs, ça n'est pas suffisant!

Olivier était flatté. Il se mit à rire de son rire le plus idiot, et ajouta: c'est normal, je comprends bien que vous en ayez besoin pour vos jeux de chattes. D'ailleurs, je vais en fabriquer également pour Sacha et moi. Ça peut être bien aussi pour des petits pédés comme nous, tu ne crois pas, Marianne?

Bien sûr, dis-je, il n'y a pas de genre pour jouer à ces jeux-là!

Vous nous avez donné des idées, pouffa-t-il. Merci!

Il se tut et but une gorgée de son café, puis embraya sur les élections présidentielles. Il n'avait pas envie de voter, tous les programmes lui paraissaient débiles. Il était intarissable, puis à la fin, il me lança: les filles ne viennent pas? 

Non, dis-je, elles baisent!

Comment tu le sais?

C'est ce que nous faisions quand tu as sonné, et puis je les entends, elles sont remontées à l'étage et elles baisent avec la machine!

Avec la machine? Vous avec une machine? Une machine à baiser? C'est top!

Oui. Tu l'entends?

Il prêta davantage l'oreille en se levant et s'avança dans l'entrée. Oui, je l'entends... J'entends un moteur... J'entends aussi des trémolos... Elles jouissent... C'est top! Vous êtes super bien équipées, dis donc!

Il ouvrit la porte d'entrée et sortit dans la nuit. Ne me raccompagne pas, dit-il, tu vas attraper froid, je suis sûr que tu es à poil sous ton peignoir!

C'est vrai, complètement à poil, mais je t'accompagne quand même, parce qu'il faut que je referme la grille à clé! Et encore merci de ta visite, Olivier!

C'est moi. Vous me donnez du boulot, ça me permet de vivre! Et encore désolé d'être arrivé au mauvais moment, Marianne. Mille excuses, ma belle!

Je regardai Olivier démarrer et me faire coucou de la main. En souriant, j'agitai aussi ma main, fermai la serrure de la grille à clé, puis rentrai aussitôt à la maison. Il faisait froid.

Je retrouvai les filles à l'étage, au chaud, dans la chambre dédiée à la machine. Joséphine se faisait goder par la mécanique, tandis que, de chaque côté, Gaëlle et Honorine lui bouffaient les mames. Bonne nouvelle les filles, dis-je, Olivier a commencé nos meubles!

Chic! chic! Hourra! crièrent les filles.

Je le savais dit Gaëlle, Olivier me l'a dit, cet après-midi!

Pourquoi tu nous en as pas parlé?

J'sais pas! J'y ai plus pensé! dit Gaëlle.

Marianne

Commentaires

  1. Une fois n'est pas coutume, je commence par les illustrations.
    Elles sont toutes b....., toutes magnifiques.
    Et sur certaines, j'aime la fine dentelle qui "habille" les filles.
    Et aussi, les regards, les lèches-tétons, les mains qui disparaissent dans le calcif,
    les langue contre langue...bref, c'est chaud partout.
    Ensuite, j'adore aussi ton texte Marianne. C'est très bien écrit ces moments "nature"
    de la vie de tous les jours. Et Olivier est bien respectueux.
    Une chose, quand même, quand est-ce que vous dormez ?
    Une autre, c'est quoi votre commande déjà. Des croix ?
    Bise à vous quatre. Bon W-E.

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    1. Que signifie ce b...? Belles? Baisables? Les deux sont sûrement vrais!
      Oui, c'est chaud partout et c'est bien!
      C'est vrai, Olivier est bien respectueux, discret, et il sait garder sa langue. Ce chantier de fabrication de meubles à usage bdsm doit être réalisé dans la plus grande discrétion. Il est aussi bien payé pour assurer cette discrétion.
      Non, Gil, ce ne sont pas des croix! Il y a assez de Jésus à se faire crucifier!
      Nous dormons normalement. Nous éteignons les feux aux environs de minuit. Cependant, il nous arrive parfois de faire des galipettes dans la nuit.
      Bises de nous quatre.

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    2. Oui, bien sûr, le b..... peut s'apparenter à belles, baisables, etc, puisque ces mots, comme ces images, peuvent éveiller une érection de la verge ou du clitoris. Ça peut devenir bandant, tu l'avais compris.
      Euh...un crucifix...non, non, je pensais à la croix st André.
      https://kinkyee.fr/quest-ce-quune-croix-de-saint-andre/
      Vous êtes vraiment insatiables, pour vos galipettes, vous êtes impressionnantes.
      Vos sources sont inépuisables. Et comme on dit quand on aime, on ne compte pas. Vous avez bien raison, et c'est vrai, une femme peut jouir plusieurs fois en peu de temps.
      Bon dimanche jouissif, mes belles.

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    3. J'avais traduit le b... par bandantes.

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    4. J'aurais plutôt dit... bandantes. En tout cas, elles sont toutes très belles. J'aime aussi beaucoup la 26. Ombres et lumières.

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    5. @ Stef: oui, la 26 est remarquable. Une vrai symphonie.

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    6. @Stef : oui, c'est bien ça.
      @Marianne: as-tu ouvert le lien ?

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    7. @ Gil: Oui, j'ai ouvert le lien et je te remercie, mais nous n'installerons pas de croix de St André, car nous avons des anneaux sur les murs pour l'immobilisation verticale, et nous aurons une table pour l'immobilisation horizontale.

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    8. Hum, hum...je vois ça.
      Intéressant pour les nouvelles aventures...
      Plein de possibilités...excitantes qui me viennent à l'esprit,
      et à vous aussi, je n'en doute pas...
      j'aime votre esprit de coquines et d'innovations.
      Dommage, qu'on ait pas l'image, peut-être celle de la table et des anneaux,
      pour faire vagabonder le nôtre d'esprit.

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    9. Vous n'avez point besoin de cela pour faire vagabonder votre esprit, il vagabonde si bien tout seul!

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    10. J'aime tellement les tables en bois massif, non achetées chez Ikéa.

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    11. Ce n'est évidemment pas chez Ikéa qu'on trouve du bois massif!

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  2. Je suis heureux que vous viviez vos moments d'amour avec passion et plaisir. Le meilleur. J'essaie d'imaginer les photos avec les femmes à la maison. Les images dans le post aident également. La dame de la figure 26 est merveilleuse. Un sens noir. Les baisers sur la poitrine sont également irritants. Bon week-end Marianne.

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    1. J'aime aussi beaucoup le Rouge et le Noir de cette photo énigmatique!
      Merci d'écrire en français, Giannis, mais puis-je corriger l'emploi que tu fais du mot "irritant". Les baisers sur la poitrine sont un plaisir et ne sont jamais "irritants", mais excitants, agréables, affriolants, affriandants, émoustillants. On emploie rarement "irritant" pour le plaisir, mais plutôt, pour ce qui fait souffrir (une piqure d'insecte, une brûlure), ou ce qui agace ou indispose (un son trop aigu ou trop fort, une odeur ou un goût désagréable). Quelque chose d'irritable nous irrite = nous énerve. Bon weekend, Giannis.

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    2. Malheureusement mon niveau de connaissance du français n'est pas encore bon car je continue mes cours. Je pourrais écrire en anglais que je connais bien mais je respecte l'endroit. Je dois donc utiliser la traduction de Google, ce qui est ... triste.
      Merci beaucoup pour vos commentaires. J'ai appris quelque chose que personne ne voulait me dire sur les mots! Bonne nuit Marianne.

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    3. Tu as raison, et c'est très bien. Je te remercie de ta franchise. Si tu n'y vois pas d'inconvénient, je peux continuer à corriger tes fautes les plus importantes (celles qui induisent un contresens ou un faux sens). Bonne journée à toi.

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    4. Merci du fond du coeur Marianne. Ce serait la meilleure école pour moi. Bien sûr, vous le faites! Tu m'émeus franchement. Bon après-midi.

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    5. Je commence à tomber amoureux de la prof de Français,
      surtout quand je l'imagine écrire au tableau.
      On a bien le droit de rêver...comme je l'ai fait étant jeune.

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    6. @ Gem: Bien sûr qu'on a bien le droit de rêver de la prof de français, surtout quand elle écrit au tableau noir et qu'elle n'a pas de culotte. Moi aussi ça me ferait bander! (bander d'arrêt d'urgence, comme disait Ophélie qui aimait beaucoup s'arrêter sur les aires d'autoroute...)

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  3. Olivier a l'air de vous apprécier au point de passer vous voir avant de rentrer du travail. Mais il est vrai qu'il aurait dû vous prévenir avant. Je crois qu'il a compris.
    Il me plairait de voir en photo ce qu'il vous a fabriqué, ainsi que les pièces où il a scellé les anneaux (même sans personne sur ces photos). Histoire de camper le décor où prennent place tes récits.
    Un jour peut-être ?...
    Bise et bonne nuit, Marianne.

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    1. Je crois qu’Olivier nous apprécie bien, mais il est bien loin de passer chez nous tous les soirs, avant de rentrer du travail. Et puis, en travaillant pour nous, nous lui permettons d’arrondir ses fins de mois, ce qu’il apprécie je crois beaucoup.
      Pour ce qui est de ta demande, Phil, nous sommes bien conscientes qu’il pourrait t’être agréable (à toi ainsi qu’à d’autres) de voir quelques photos de notre lieu de vie et de nos installations, mais ainsi que le pensait Ophélie, nous tenons, d’une part à préserver notre anonymat, et d’autre part notre mystère. Le mot, de par sa coupure avec le réel, installe l’imaginaire et son mystère, et permet de rêver. L’imaginaire n’est pas seulement ce qui n’est pas réel ou ce qui provient de l’imagination, c’est une interface entre le sujet et le réel, c’est-à-dire ce par quoi le sujet appréhende le réel, l’interprète et le rend signifiant. L’imaginaire a donc le pouvoir de construire notre réalité subjective, voire culturelle (cette dernière par addition ou synthèse de toutes les réalités subjectives). Le mot, le son, l’image dessinée ou peinte ont ce pouvoir, mais plus difficilement l’image photographique ou cinématographique qui n’est autre qu’une empreinte assez objective du réel, sauf si elle est transcendée, précisément par l’imaginaire du photographe ou du cinéaste. Ton mode d’approche du réel me paraît vraiment très rationnel et sans doute assez masculin! Mais c'est normal.
      Bises.

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    2. Mon imagination a tendance à partir dans tous les sens et j'ai besoin du réel pour recadrer les choses.
      Mais mon esprit cartésien n'ignore pas les paroles du plus grand scientifique que l'humanité ait connu :
      « L'imagination est beaucoup plus importante que l'intelligence. »
      (Albert Einstein)

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  4. I suspect that Olivier is attracted by you, by all of you and by you Marianne in particular...Who wouldn't be?

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    1. You're probably right, A.A., but he's homosexual and he's very much in love with Sacha!

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  5. Ophélie aurait sans doute aimé la phrase d'Isabelle Eberhardt. La mort était si présente chez elle ainsi que l'instant de durée orgastique. Elles se ressemblent un peu : Isabelle Eberhardt noyée dans une crue de l'oued en plein désert ( l'art des contraires ), Ophélie foudroyée en plein désir. Désir et désert ne font qu'un : c'était avant la machine, avant les travaux d'Olivier et avant ses fantasmes, avant son regard et son rire en rictus de timidité...

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    1. Quand tu écris "les travaux d'Olivier", je pense au "travaux d'Hercule"...
      Oui la passion et l'art des contraires sont certainement des traits qu'elles partagent toutes le deux!

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    2. Y aurait-il 12 commandes ? J'en connais déjà deux, les anneaux, la table...et...et...

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    3. Pour l'instant, il n'y a pas 12 commandes; nous allons progressivement.

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  6. Et puis justement à s'intéresser à la Mort on n'en aime que plus subtilement chaque particule d'instant pour en savourer mieux chaque Gigantesque contenu de Présent (aux sens de cadeaux et d'offrandes) et le détachement vient alors naturellement comme un ruban de Cadeau qui se défait seul au vent du Temps Présent...
    Un poète Rock que j'aime beaucoup, un des derniers vivant chante. "Le cours ordinaire des choses me va comme un Incendie" https://www.youtube.com/watch?v=YNeHwXgYGeo

    Mais je me répète peut-être! ce texte de Jean-Louis Murat est des plus finement ciselé, qui parle de trou, de Satan, d'enculade, de défunts, de Fumée, de Raclées, de Vierges, de Substances, de purins, d'infini, etc.

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    1. Du rock comme je l'aime, avec un grand poète injustement méconnu. Merci pour ce lien.
      D'accord avec ta réflexion sur la mort et instant de plaisir...

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  7. I enjoyed this post with photos 24,28,40 and 45, but everything was on fire with 2,26,29,30,38,4, you really have good taste.
    The best thing was to start reading, I didn't have time to take the gun out of the holster when it fired by itself. luckily there was nobody around and I managed to shoot the last two bullets to the floor, Hahahahahaha, it's been a while since the gun fired by itself.... you made me remember that months ago I was interested in a thread on the DeepWeb, where 5 families created a family Swinger club and recently rented a cabin in northern Canada, I only regret not having downloaded in time the only photo they shared in the chat.

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