Traces

 



Un poète doit laisser des traces de son passage, non des preuves.
Seules les traces font rêver.
René Char

Commentaires

  1. Jolie trace que cette peinture.
    Bel érotisme.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. RS est un peintre contemporain dont on trouve pas mal d'œuvres sur le web, mais dont j'ignore le nom.

      Supprimer
  2. René Char était un grand ami d'Albert Camus pour qui j'ai une profonde admiration.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, ils s'estimaient beaucoup, malgré leurs grandes différences.

      Supprimer
    2. L'accident mortel de Camus est survenu alors qu'il venait que quitter René Char plus tôt que prévu pour rejoindre Maria Casares à qui il venait d'adresser le dernier écrit de sa vie, un télégramme pour l'informer de sa venue anticipée par les Feux de l'Amour pour la rejoindre de leur ardeur et ferveur communes. On ne peut que penser à Ophélie en échos d'éternités...
      Ici quelques extraits de correspondance entre Maria Sasares et Alber Camus, même si c'est de René Char est le sujet de l'article... En effet qui auraient été Char et Camus l'un sans l'autre... ? Extraits chez Filimages... :
      https://filimages.com/2018/08/04/love-story-1-2/

      Supprimer
  3. De très beaux mots. Plein de sens. Bon après-midi Marianne

    RépondreSupprimer
  4. Chère Marianne,
    René Char a été découvert par Jorge Semprun à Buchenwald où les derniers résistants avaient pris le pouvoir. Un soldat français lui avait prêté un recueil de poèmes à rendre à une femme à son retour. Très vite, Jorge Semprun se mit à réciter des vers dans le camp révolté, lui-même étant poète et écrivain. " L'Ecriture ou La Vie ", ouvrage en spirale évoque aussi le retour chez la femme du soldat français que Dame Mort a éteint dans une dernière étreinte lui volant son dernier souffle dans un baiser ultime de braises insolite... L'ouvrage est ainsi des traces pour évoquer l'indicible vécu par ce beau ténébreux dont le regard m'a envoûtée ( cf radioscopie avec Jacques Chancel " Le grand voyage " ). Il n'y a plus de traces après la tempête de sable dans l'ocre saharien qui absorbe l'orgasme de la femme traversant le nuage rose, attendant, le chèche sur la bouche, et pétrissant l'argile plus tard dans un accouplement divin. La sculpture demande beaucoup de sens architectural mais c'est jouissif comme le tableau que tu nous offres.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ignorais la découverte de la poésie de Char par Semprun à Buchenwald. Se sont-ils rencontrés par la suite?

      Supprimer
    2. Là, tu me poses une colle. J'ignore si Semprun a rencontré Char par la suite... Il l'a découvert à Buchenwald par ce recueil prêté par un soldat français qui avait écrit à la femme qu'il aimait au sujet de sa rencontre avec Semprun. Comme Ophélie a comme dernier poème, celui d'un de mes amis Gilles Baudry que j'ai connu en Afrique et qui vit en Bretagne, je songe à Gilles qui était fasciné par René Char. Apparemment, je passe aussi par les femmes...

      Supprimer
  5. D'un autre côté, quelles preuves un artistes pourrait laisser ?
    La preuve est rationnelle. L'artiste laisse des œuvres, qui sont ou ne sont pas appréciées.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je suis d'accord avec toi, Phil. L'œuvre d'art de l'artiste ou la trace du poète n'a rien à prouver ou à démontrer. Son but n'est pas de résoudre un problème ou de changer le réel, mais plutôt de susciter des émotions et, peut-être aussi des réflexions.

      Supprimer
  6. I found this aphorism by Char. You can imagine Ophélie pronouncing it:

    "Ne te courbe que pour aimer. Si tu meurs, tu aimes encore."

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Contrefaçon

Le monde d'Ophélie

Chic! Chic! Hourra!

Fin de soirée

Sixtine

Nuages

Jolies poupées

Petites et grandes manœuvres

Une nature volontaire et capricieuse

Lilith