Sandrine

 

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 Escapades, vacances, liberté, tribaderie, espiègleries, tentations, voluptés, impatiences, petit chemin, orgasmes, émotions, sport, soif, tête-à-tête... Fin juillet, j'avais jeté ces quelques mots en espérant qu'ils baliseraient mes jours et mes nuits du mois d'août. Je n'avais aucun projet défini, sauf celui de vivre pleinement. Maintenant, je vais essayer de vous raconter ce mois d'août, autant pour vous le faire partager que pour le plaisir de me le faire revivre...


 Le premier samedi, comme je vous l'avais annoncé, Rose et moi nous sommes rendues au barbecue de Marceline. C'était bien, malgré le temps redevenu alors assez moyen. Marceline avait invité Marlène, ainsi que d'autres amies lesbiennes à elle que nous ne connaissions pas. Pour l'occasion, Marceline avait loué un petit gîte très sympa presque en bordure de mer. Après le barbecue, parce que dehors il faisait un peu frisquet (figurez-vous que la Bretagne n'est pas la Côte d'Azur!), nous nous sommes installées à l'intérieur, tout autour d'une grande cheminée en granit. C'est fou ce que dix lesbiennes, réunies devant de grandes flammes ont de l'imagination! Nous avons écouté de la musique, nous avons dansé, nous avons lu certains de mes poèmes et de mes nouvelles érotiques, avant de flirter et de nous mélanger dans une grande orgie païenne.


 Il était prévu que nous dormions sur place, ce que nous avons fait, et, le lendemain matin, comme il faisait de nouveau très beau, nous avons pris notre petit déjeuner sur la plage, toutes ensemble.


 Durant ces deux jours, j'ai beaucoup apprécié une jolie petite Sandrine, à qui je plaisais fort, et avec laquelle j'ai dormi et qui, visiblement, en était à ses premiers essais saphiques. Quelques jours plus tard, Marceline m'a confirmé que Sandrine était une débutante en la matière, une béotienne en quelque sorte, mais sans lourdeur ni vulgarité, plutôt même fraîche et inventive. Marceline avait fait sa connaissance, la veille, en faisant une randonnée pédestre dans les gorges du Stangala. ll lui avait semblé qu'elle était très motivée, non seulement par la marche à pied, mais par le monde de Lesbos. En marchant, Sandrine en avait parlé, avait dit ses craintes, mais aussi que cette forme d'amour la troublait, la bouleversait, et souvent même la réjouissait, rien que d'y penser. Elle avait avoué à Marceline qu'elle se masturbait très souvent en pensant à de grandes étreintes féminines, et même qu'elle en rêvait la nuit. Pour elle, cet amour était le seul amour, l'amour idéal (elle avait raison!) et son seul vœu était de le connaître un jour. C'est la raison pour laquelle Marceline l'avait invitée à cette soirée. Avec moi, Sandrine n'a pas du tout exprimé ces états d'âme. Elle m'a seulement confié, dès que j'ai commencé à la caresser, qu'elle n'avait jamais fait l'amour avec une femme. Je lui ai répondu que ça n'était pas grave et que je lui enseignerai. Elle a très vite appris.


 Pour Sandrine, ce fut donc un grand baptême, plein de surprises, plein d'ivresse et de formes diverses! Jamais je n'avais vu une drôlesse qui en voulait autant aux tétines des femmes. J'ai dormi avec elle (elle avait pas mal picolé), et les miennes furent fortement mises à contribution.


Ophélie Conan

Billet publié le 30 août 2012, dans "Conan la barbare I"

Réédité depuis dans "Excentrique".


Gaëlle et Honorine ont évoqué Sandrine dans leur récent billet, intitulé "A Sarajevo", publié sur ce blog, le 1er février dernier. Sandrine n'a jamais habité chez nous, dans la maison de Trottinette, mais nous la recevions assez souvent, avec Marlène et Marceline. 


Ophélie raconte ici sa première rencontre avec Sandrine. A cette époque, je connaissais déjà Ophélie, mais n'habitais pas encore chez elle. Mon installation à P. eut lieu le 13 octobre 2012.


Marianne


Commentaires

  1. Pic no. 47!!! The epitome of sensuality!

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  2. Un plaisir de lire, une nouvelle fois, Ophélie et ses aventures, si bien écrites.
    Donc, Sandrine (à l'origine de la zizanie entre Rose et Muriel) est une amie de longue date.
    Et vue l'initiatrice qu'était Ophélie, elle a dû progresser très vite en amour saphique.
    De toute façon, je pense que c'est inné.
    Beaucoup de jolies choses pour imager ce texte.
    Je les aime toutes.
    Allez, j'en choisi une, la peinture 11.

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    1. Merci Gil. Oui, Sandrine a vite progressé en amour saphique. Nous la rencontrions assez souvent quand nous étions en Bretagne. Nous l'inviterons ce printemps ou cet été.
      J'aime aussi ton choix de la 11 qui exprime bien le désir.

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  3. Le sujet d'aujourd'hui a un récit émotionnel d'Ophélie. Rétrospection d'images, d'expériences, de moments érotiques. Donné de manière lyrique.
    Nous avons également de nombreuses images à travers lesquelles les artistiques se démarquent. La figure 11 est magnifique. Et nous avons une série d'images érotiques qui provoquent. Il est difficile de distinguer cet ensemble. Image 10, le sexe oral est une livre de plaisir.
    Bonjour Marianne.

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    1. Oui, la 11 est magnifique. Tu n'es pas le seul à avoir choisi cette peinture!
      Merci de ta visite, Giannis.

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  4. Ophélie devait être ravie de donner ce premier baptême comme elle l'écrit à Sandrine. J'aime bien certains tableaux ( 37, 17, 11 ).

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    1. Oui, très certainement, elle devait être ravie de donner ce baptême... J'aime aussi la 13 et la 34.

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    2. Je suis d'accord avec toi pour la 13 et la 34.

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  5. Magnifique récit de la mise au monde d'un Être par cette ode à la Vie, au sexe, à la chair et au sensible.
    Sandrine sait à présent et pour toujours qu'il importe davantage de vivre ses rêves que de rêver sa vie,
    Et la Pureté de son Désir, la Nature et la qualité de son intention l'ont conduite directement au Trésor d'elle-même et du Féminin le plus précieux et le plus fin et le plus subtil,
    Votre Tribu est un pur amniotique pour naître, c'est vraiment merveilleux

    Je regarde rarement les images intégralement, je vais toujours au texte, et puis là Roy Lichtenstein à attiré mon regard, puis j'ai vu la 7 qui m'a parlé de ces si riches moments de suspensions et de Shibari artisanal qui conduisent au Divin de la Volupté, la 13 sublime qui m'a fait penser à un artiste délicieux de par cette Odalisque digne d'Ingres, avec beaucoup d'émotions,

    Mais la 30 et la 38 à ce propos me parlent beaucoup de l'émotion d'Ophélie de par l'mpressionnant et avide de voracité, l'appétit ainsi décrît de cette jeune pucelle conduite au Troupeau par un enchantement de la Nature des Terres Bretonnes..., le minéral Strangala et l'image de ses Gorges(sic) telles un Sillon féminin....

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    1. Merci Henri, j'espère que les illustrations que j'ai trouvées pour accompagner ce texte d'Ophélie sont à la hauteur, car rien n'est plus important une "mise au monde" de l'Eros.

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    2. Henri, tu ne voulais pas dire la 37 ?
      Et la 40 dit te parler aussi, non ?

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    3. Ni la 37, ni la 40 ne me parlent en soi que ce soit comparées aux photos citées

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  6. J'arrive après la bataille, comme trop souvent.
    La faute à pas de notification, comme trop souvent.
    Heureusement que tes articles ne s'autodétruisent pas au bout de 2 jours. J'aurais loupé ce texte d'Ophélie, ainsi que cette magnifique galerie d'images. Beaucoup d'entre elles sont superbes.
    Je file voir le prochain article, également zappé...

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    1. L'important n'est-il pas de participer?

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    2. Je n'aime pas être en retard et faire attendre les jolies filles.

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