Mes premiers émois lesbiens

Ce qui est sûr, c’est qu’avant Ophélie, je n’avais jamais touché les seins ni le sexe d’une autre femme et, qu’en cette toute première fois, sous le pommier de ce fameux mariage, cela me faisait tout drôle, tout étrange, et cela m’était totalement inhabituel. En même temps, avec une femme, bizarrement, je me retrouvais en terrain connu. Elle, c’était un peu moi.

Sous ce pommier, je me souviens, j’ai ressenti une véritable trouble, puis une extraordinaire bouffée de plaisir en touchant les seins d’Ophélie, en les malaxant, en la laissant toucher les miens. J’avais soudain très envie de ces attouchements que je ne crois pas avoir subis sous la contrainte, bien au contraire. J’avais très envie de ressentir ce je-ne-sais-quoi d’électrique et de féérique à fleur de peau. En plus, cela allait complètement de soi. J’étais dans un état de grâce, quand le corps sait ce qu’il fait et ce qu’il faut faire, sans avoir besoin du cerveau pour être guidé ou conseillé. C’est ce que disent les jongleurs, les acrobates, les danseurs ou les moines zen qui s’exercent au tir à l’arc. Surtout ne pas réfléchir. Laisser faire le corps qui sait, et s’abîmer dans de merveilleuses sensations.

Mon corps savait, mes seins savaient qu’ils voulaient être pelotés par les mains de cette femme inconnue, et mes doigts savaient comment peloter les siens et branler son clito. Mes lèvres qui n’avaient jamais tété des tétons de femme, aussi savaient comment faire avec ses tétons à elle. Je me souviens des tétons d’Ophélie, tout rock’n roll. Tout cela était déjà simple, naturel, facile et extra-ordinaire, et me donnait l’envie folle de poursuivre l’aventure.

(Publié dans "Marianne a du chagrin", le 16 mai 2020.)


Commentaires

  1. S'abandonner à deux nouveaux plaisirs, que jusque là tu ne soupçonnais pas un instant que ça pouvait t'arriver. C'est ce qui en ressort de ton ressenti si bien décrit, Marianne.
    On dirait qu'Ophélie avait mis le "doigt dessus", si je peux me permettre. Elle savait où elle allait. Et ce coup de foudre a été commun à vous deux.
    J'étais effectivement passé à côté de ce billet.
    C'est un extrait apparemment de "Marianne a du chagrin". Je vais essayé de retrouver le reste.
    Merci à toi Marianne.

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    Réponses
    1. C'était sur mon premier blog worldpress qui m'a rapidement censurée. Il s'appelait "Marianne a du chagrin".
      Marianne

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    2. Ah, dommage, Marianne. La liberté de sexe-primer encore bafouée.

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    3. Et tu ne peux revenir sur cette première fois avec une femme, nommée Ophélie. Je suis sûr que ton disque dur est intact sur ce sujet. Ce premier baiser, cette première langue effleurée, ce premier sein touché, embrassé, ce sexe féminin découvert, pour une première fois, de tes doigts....

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    4. Héraclite disait: "On ne se baigne jamais deux fois dans l'eau d'un même fleuve."
      Bise
      Marianne

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