Reconfinement


Epoque de merde, aurait dit Ophélie. Terrorisme, covid, misère sociale, à quoi bon entrer dans les détails. Rien ne sert de ruminer tous ces malheurs. 

En plus, Angèle, la tante d'Ophélie, est actuellement mal en point. Elle vient d'être hospitalisée. Le Covid sans doute.

À la maison, comme dit la pub, c'est pas Versailles. Heureusement, toutes les trois, on va bien, on se débrouille, on fait face. On s'aime, on s'entraide, et c'est l'essentiel. À trois, on est plus forte qu'à une.

Ce nouveau confinement qui a commencé fait que nous verrons beaucoup moins Karine, encore moins Muriel et Rose, pas du tout Sandrine, et sans doute très peu Marceline et Marlène. C'est normal, il faut réduire les contacts entre les gens pour empêcher la propagation du virus. Mais les décisions de l'État me paraissent incompréhensibles et arbitraires. on est même en plein délire! En Italie, Giulia et ses amies vont bien, mais à New-York, ce n'est pas la joie non plus (je ne parle pas de l'élection présidentielle). Grace et Angela ont aussi attrapé cette saloperie. Heureusement, elles sont jeunes et semblent s'en être bien remises.

En ce moment, Gaëlle et Honorine ont leurs règles. Elles ont toujours leurs règles en même temps, ce qui les arrange bien. On dira que c'est le hasard, car il paraît que le fameux effet McClintock (règles synchronisées des femmes vivant ensemble) est un mythe. Bizarrement, j'ai aussi les miennes, mais moi, je suis préménopausée, ce qui fait que je les ai à la petite semaine, une fois tous les six mois. C'est plutôt bien, et ça me donne pas mal de liberté que m'envient mes deux gamines. Quand elles ont leurs ragnagnas et que moi je ne les ai pas, et qu'elles s'ennuient, elles sont très actives avec moi. Elles me godent pour un oui ou pour un non, manuellement, ou avec un gode ceinture ou un gode bouche, ou encore elles m'incitent à m'installer sur un gode ventouse ou devant notre merveilleuse machine à baiser. 

A dire vrai, on n'est pas très chaudes de faire l'amour pendant nos coquelicots. On a déjà essayé, mais ça vire vite à la scène de crime, surtout quand on a des règles abondantes. Et puis avec les godemichés, parfois, le sang se met à gicler.

En raison du nouveau confinement, Honorine ne peut plus se rendre à son Centre Équestre, et cela la désole, mais Gaëlle continue de faire la nounou, tous les soirs. 

En ce moment, Gaëlle est contente. Sur mon blog, "Les seins selon Gaelle" connaît plus de succès en nombre de "pages vues" que "Les seins selon Honorine". Gaëlle n'en revient pas. Elle s'en montre très fière et fait même bisquer Honorine. Toutes les deux se chamaillent, en viennent à lutter comme des Gréco-romaines, par terre ou sur le grand lit. C'est joli à regarder, même si, en ce moment, ça ne se termine pas par une épreuve de mouillabilité avec le doigt. 

Commentaires

  1. Epoque de merde. Oui, clairement. Et ça ne va pas s'arranger. Comment peut-on être optimiste quand on vit une pareille époque, même si, bien sûr, il y a eu pire.

    1. Etre un homme et avoir 20 ans en 1914, c'était pas la joie non plus (la vie des femmes n'était pas simple non plus, c'est clair);

    2. Etre juif à partir de 1933, ou communiste, ou homosexuel ou... la liste est longue.

    Et on pourrait remonter aux guerres napoléoniennes ou à la révolution, ou à la Peste Noire qui a tuée la moitié de l'Europe.

    Mais nous sommes en 2020, bientôt en 2021, pas au Moyen Age et l'Etat, les Etats auraient du être capables de mieux réagir, d'être solidaires. Mais le libéralisme et la solidarité ne font pas bon ménage. Ce gouvernement, comme le précédent est majoritairement composé d'amateurs, de j'en foutre. Lorsqu'on est coupé de la réalité à ce point, la réalité leur revient en pleine figure et c'est nous qui payons les pots cassés.

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    1. Je suis complètement d'accord avec toi, Alex. C'est inquiétant.

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  2. Bon courage à vous. Bises à toutes les trois 😘

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  3. Ecoute Marianne, gardons notre sang froid ( pardon, j'ai oublié que tu parlais aussi des ragnagnas ) et je laisse ce début comique. J'ai l'impression que personne ne nous dit la vérité. J'ai entendu André Comte Sponville avec qui je suis totalement d'accord. Honorine et Gaëlle ont leurs règles au même moment : je ne crois pas au hasard. Leurs cycles sont devenus synchrones par attraction. Je nous suggère d'étudier comment les dissidents de l'ex-URSS ont appris à penser et à étudier en contournant ce qui était imposé. Je n'ai pas lu l'ouvrage d'Orwel et je refuse d'acheter en ligne ( je n'en ai d'ailleurs pas le droit : il faut des revenus que je n'ai pas ). Nous sommes manipulés par une étrange propagande qui doit correspondre à des intérêts économiques et géostratégiques. Je ne sais si tu peux aller voir la tante d'Ophélie avec ce confinement. Embrasse Gaëlle et Honorine. Je t'embrasse, Marianne. Elisabeth.

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  4. Ma chère Elisabeth, oui je crois aussi qu'on ne nous dit pas tout, c'est encore le coup du nuage de Tchernobyl! Enfin...
    Tu crois à la synchronie des cycles par attraction, tu as peut-être raison. Je le croyais aussi. Il paraît qu'il y a eu des études sur le sujet qui affirment que c'est faux. On ne sait que croire.
    Non, pas possible d'aller voir Angèle. J'espère qu'elle va s'en sortir. Pourtant, nous évitions d'aller la voir trop souvent...
    Nous t'embrassons, Elisabeth.

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  5. "Elles me godent pour un oui ou pour un non..." What an arousing sentence!

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