Scène de bar

 

Gaëlle, Honorine et moi avons décidé de jouer à un petit jeu sur ce blog, celui de choisir, chacune à son tour, une illustration (photo, tableau ou dessin) et de la commenter.

La dernière fois, à propos des seins, c'est Gaëlle qui a remporté la palme, puisqu'au bout de trois mois, c'est elle qui a obtenu le plus de pages vues.

Je commence et je choisis cette scène de bar, parce qu'elle représente bien ce qu'Ophélie aimait faire et m'a amoureusement transmis. Avant de connaître ma bien-aimée, en petite femme rangée que j'étais, je n'avais jamais songé sortir ainsi, seule ou à plusieurs, nue(s) sous un manteau ou un imper, dans des lieux déserts ou parfois animés, de jour comme de nuit, et, dans ces endroits, ouvrir, déconfiner si j'ose dire, exhiber et, si nous sommes plusieurs, nous regarder, nous admirer à l'insu des autres, aveugles à l'évidence ou candidement situés hors du champ émoustillant.

Dans certaines de ces situations apparemment anodines, mais malgré tout relativement aventureuses et risquées, j'ai aimé, avec une sorte d'élan révolutionnaire, nos caresses, nos masturbations clitoridiennes, nos succions mammaires, nos pénétrations godemichiennes, et tout ceci dans des jeux de réciprocité ou non.

À mon tour, je transmets ces pratiques à mes petites chéries, Gaëlle et Honorine, avec l'idée, sans doute orgueilleuse, que je les initie à une sorte de culte, celui de la plus extrême liberté. Depuis le nouveau et récent confinement, nous avons évidemment suspendu ces merveilleuses pratiques, moins à cause du port du masque obligatoire, que de l'absurde attestation dérogatoire qui prend nullement en compte la motivation érotique, pourtant si essentielle pour les affamées que nous sommes, et dont l'absence de mention sur l'attestation, fait que nous ne pouvons la cocher.

Marianne