Ma soirée chez Marlène

 

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 Hier soir, j’ai passé la soirée chez Marlène. Pour être franche, ça s’est passé comme je l’espérais. Quand je suis arrivée, vers 20 heures 30, avec mes roses, elle s'est spontanément jetée dans mes bras, vêtue d'une super minirobe noire, très décolletée. Elle était calme, mais émue. Elle m'attendait, m'a remerciée pour les roses, dit selon l'usage qu'il ne fallait pas. Ensuite, elle s'est justifiée au sujet du repas trop vite fait qui ne serait pas excellent. Je l'ai déculpabilisée. D’emblée, j’ai été sensible à la jolie table, mais surtout au décolleté et aux longues jambes fines, très bien faites, dénudées très haut, très excitantes. 


 J’ai trouvé son appart très chouette, très spacieux, décoré, avec beaucoup de goût. Elle avait mis une musique d’ambiance très douce et très agréable. Je me suis tout de suite sentie bien chez elle, à l’aise, détendue. Elle m’a fait asseoir dans son canapé et m’a proposé une coupe de champagne. En me servant, en souriant, elle m’a demandé si je ne lui en voulais pas trop pour l’après-midi insolite et particulièrement speed qu’elle m’avait fait passer. Mon sourire angélique lui a tout de suite fait comprendre que je ne lui en voulais pas du tout, bien au contraire. C’est alors qu’elle est venue s’asseoir à côté de moi. Avec beaucoup de douceur, elle m'a regardée, m'a embrassée, puis comme je m'y attendais, s’est intéressée à mon chemisier, a enlevé un bouton, deux boutons, trois boutons, et a encore caressé mes seins. Ne voulant être en reste, je l’ai aussi embrassée, en même temps que je caressais ses cuisses. A un moment, remontant très haut ma main, je me suis aperçue qu’elle aussi ne portait pas de slip. J’ai trouvé ça divin. Alors, je l’ai un peu excitée en caressant sa perle avec un doigt et j’ai trouvé merveilleux de la voir s’abandonner en s’amollissant de tout son long dans le canapé, les cuisses écartées, les bras repliés au-dessus de sa tête... Je me sentais toute-puissante. 


 J’ai arrêté et j'ai commencé à la déshabiller. Quand elle s’est trouvée en tenue d’Eve, elle m’a demandé de fermer le store, à cause des voisins d’en face qui pouvaient nous voir. Je suis revenue près d’elle et me suis laissée déshabiller. A son tour, elle m’a fait quelques caresses sur le sexe que j’ai adorées. Soudain, elle a cessé, me disant qu’il fallait maintenant qu’on se regarde pour s’exciter avec les yeux. Elle a pris sa coupe, a trinqué avec moi, m’a souri très gentiment. Puis, elle m’a fait toutes sortes de compliments sur mon anatomie, en me butinant un peu partout, longuement, mais revenant sans cesse sur ma nuque sous mes cheveux.


 Marlène est une très belle femme. Ses hanches sont bien marquées, elle a de jolies petites fesses bien rondes, une poitrine généreuse et bien ferme, que je trouve très agréable au toucher, comme celle de Marianne. A un moment, elle m’a proposé de passer à table. Je l'ai suivie. Nous sommes restées dans la tenue où nous étions pour dîner. 


   A la fin du repas, nous sommes retournées dans le canapé. Elle a d'abord enfoui sa tête dans le creux de mes seins, puis s'est redressée brusquement pour m'embrasser. J'imagine qu'elle pensait qu'elle allait mener le jeu, comme elle l'avait fait jusqu'à présent, mais avec une douce et infinie patience, je me suis emparé de ses seins par petits attouchements successifs, les ai sucés, mordus, pincés, ce qui, progressivement, l'a fait basculer dans un monde de délices. Je les ai massés très doucement, très langoureusement, les ai sucés encore, les ai mordus encore, les ai pincés encore. Déjà, elle était déjà au bord de la volupté. Je l'ai caressée partout, j'ai joué nerveusement avec son clitoris. Elle s'est laissée totalement embarquer dans mes caprices. J'ai mis sous tension la moindre parcelle de sa peau, en même temps, je l'ai branlée encore et encore, doucement avec un doigt, tandis que je pinçais alternativement le bout de ses seins. Elle était complètement mouillée, désorientée. Chacune de mes caresses déclenchait de brusques orgasmes imprévus. A la fin, elle me supplia de venir la lécher, ce que je fis longuement et profondément, comme une chienne fidèle et patiente, elle, tenant ma chevelure entre ses mains, et me disant que j'étais un ange et me couvrant d'un flot de louanges. J’ai pris sa place dans le canapé, lui ai demandé de me lécher à son tour. 


 Enfin, apothéose vint. Ce fut soixante-neuf sur la moquette, moi dessous, elle dessus. A la toute fin, elle me dit ne pas en revenir de mes prouesses. Elle me lança, radieuse: "Je vois, Ophélie, que ce n'est pas la première fois! Tu es une pro, ma belle, tu caches bien ton jeu, on dirait!"


 Ce matin, à l’agence, j’avançais un peu au radar. Je ne me sens jamais fraîche quand je me couche aussi tard (il devait être trois ou quatre heures du matin). Heureusement, Marlène, m’a invitée à terminer la nuit dans son lit, ce qui n’était pas dans le programme. A l'agence, ce matin, j’ai retrouvé Céline qui m’a laissé entrer les chèques dans l’ordinateur (chèques d’acompte pour les loyers de locations d’été). J’étais bien contente de sa confiance. Puis, j’ai aussi rempli les remises de chèques que Monsieur E. va déposer à la banque chaque matin. Céline m’a dit qu’elle me trouvait bien gaie et que cela faisait plaisir à voir. Elle sait que j’aimerais travailler davantage et avoir plus de responsabilités en m’occupant d’une tâche dans son intégralité. Mais d’après ce qu’elle m’a expliqué, c'est Monsieur E. qui ne veut pas prendre trop de risques et qui se montre réticent à me confier davantage de responsabilités. 


 Très bonne journée pour moi, donc, sans doute à cause de ma soirée et de ma nuit chez Marlène. Céline m'a aussi demandé d'envoyer les contrats aux propriétaires. J’ai calculé la commission d’agence pour chaque contrat, et Céline m'a également permis d'envoyer les contrats par mails. J’ai aussi répondu au téléphone. Toujours, je regarde Marlène, moins son travail qu’elle-même, ses yeux, ses seins, ses fesses quand elle marche, quand elle s'assied. En la regardant, je la déshabille. Je repense à hier soir. Elle est vraiment superbe, mais je ne sais si je suis vraiment amoureuse d’elle. Mon aimée, je n'en ai qu'une, c'est Marianne. Mais je projette de nouveaux moments d’intimité avec Marlène. Je n’arrête pas de penser à elle, à notre soirée. Je joue et rejoue en pensée tout ce que nous avons fait. J’imagine tout ce que nous n’avons pas fait et que nous ferons. J’ai vraiment très envie de refaire l’amour avec elle, de sentir à nouveau le contact de sa peau très douce sur la mienne. 


 En fin d’après-midi, comme d’habitude, je suis allée au Syndicat d’Initiatives et à la Poste. Au retour, j'ai eu envie de proposer à Marlène de nouvelles retrouvailles pour ce soir, mais je n'ai pas eu le loisir de le faire. Tandis que j'étais à la photocopieuse, elle est venue vers moi et m'a dit qu'elle avait très envie qu'on se voie ce soir, mais que cela lui était impossible, qu'il fallait impérativement qu’elle rendît visite à ses parents. Nous nous sommes enlacées et embrassées tendrement, mais j’étais quand même déçue...


Ophélie Conan


Ophélie, ma douce, ma tendre, ma très chère Ophélie, a publié ce texte dans son premier blog "Conan la barbare I", le 26 février 2011, puis, quand elle a fermé ce blog, dans "Sorcière bien-aimée", aux éditions Kindle.


En illustration, parmi des photos issues de sa collection érotique, j'ai choisi et ajouté quelques tableaux non moins érotiques d'Amedeo Modigliani (1884-1920) que j'aime beaucoup et que, bien évidemment, vous reconnaitrez. 



Commentaires

  1. Quelle soirée ! Ophélie était une véritable épicurienne. Tu as de la chance de l'avoir connue aussi intimement.
    Le Gif n°7 est probablement l'image qui doit se rapprocher le plus de ce qu'elles ont vécu...
    Superbe.
    Je t'embrasse.
    Belle soirée, Marianne.

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    1. Je n'étais pas à cette soirée, mais effectivement le Gif n°7 me semble représentatif de l'ambiance, ainsi que le n°22!
      Oui, j'ai eu de la chance de connaître Ophélie. Cette rencontre a changé ma vie et je ne la regrette en rien. Bon et beau week-end, Phil.

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  2. Marlène semble être une collègue de bureau et ce qui est amusant, c'est le jeu des détails bureaucratiques après celui des sens où Ophélie prend le pouvoir : j'ai l'impression qu'elle s'est amusée avec ce contraste cocasse. Ce qui m'émeut est sa déclaration d'amour pour toi, Marianne. Je t'embrasse.

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    1. Oui. Marlène était un collègue de travail d'Ophélie. Ce texte remonte aux débuts professionnels d'Ophélie dans l'agence, quand Marlène, sa chef, la draguait. Depuis, Marlène et sa copine Marceline sont devenue nos amies.
      Oui, j'aime bien aussi ce mélange de scènes érotiques et de détails bureaucratiques.
      Je t'embrasse, Elisabeth.

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