Le choix d'Honorine

 


J'ai choisi cette photo, non parce que je la trouve particulièrement belle, mais parce qu'elle me parle infiniment. On y voit une jeune femme, seule dans sa chambre, nue sous sa robe, qui regarde une revue de "femmes à poil". Ce n'est pas moi sur la photo, évidemment (je suis blonde), mais cette fille c'est quand même un peu moi...

Quand j'avais quatorze-quinze ans, je ne regardais pas des revues de filles à poil, mais j'allais sur des sites internet montrant des femmes nues, et je les regardais pendant des heures. je m'enfermais à clé dans ma chambre, puis je me dénudais, et faisais défiler les photos, en agaçant mon clito, en palpant mes seins, en introduisant des brosses à cheveux dans mon vagin. Déjà à cette époque, je ne voulais pas de petit ami, seules les filles m'intéressaient, sans doute parce que j'avais été incroyablement amoureuse de ma mère et de ses seins. C'est pourquoi, je recherchais des images de lesbiennes en train de se lécher la moule ou de se sucer les seins. Je me disais qu'un jour je ferais ça avec des filles. J'étais impatiente. 

Quand j'ai connu Francine, puis Thalina, mes deux ex, mes rêves se sont réalisés. Grâce aux connaissances apportées par les photos, je les ai même déniaisées. Mais, fidèle à moi-même, j'ai continué à me masturber et à ma pénétrer en regardant mes filles à poil, en imaginant plus que jamais que je faisais l'amour avec elles. Mais, j'évitais de révéler ma pratique à mes petites amoureuses, non parce que j'en avais honte, mais qu'auraient-elles pensé de moi? Pourtant, avec Thalina nous avions souvent des relations sexuelles, elle aimait ça. Elle aurait peut-être pensé qu'elle ne me suffisait pas, que je la trompais...

Puis je suis venue en Bretagne. Au Centre Equestre, je suis tombée amoureuse d'une stagiaire, Gaëlle, qui m'a rapidement fait connaître Ophélie et son monde...

Ce qui m'a tout de suite plu chez Ophélie, c'est quand j'ai vu cette très belle femme qui avait l'âge d'être ma mère se faire jouir devant des photos de femmes nues sur son ordinateur. Je me suis dit que je n'étais pas la seule à faire ça. Et je me suis dit aussi qu'elle n'avait pas l'air d'être une tarée, et que ça ne l'empêchait pas d'aimer Marianne à la folie et de bien nous faire l'amour, à Gaëlle et à moi.

Honorine


Commentaires

  1. Merci Honorine,
    pour ce texte si vrai. Tu poses une question à laquelle je n'ai pas réfléchi, mes pratiques intimes solitaires étant toujours associées au désir d'un de mes amants. Evidemment, les vidéos n'existaient pas quand j'avais ton âge mais les romans et les revues si. Je ne sais comment tu vis cela mais seule, nous apprenons fort bien ce que notre corps " veut" ( c'est plus fort que désire ) et pouvons le demander ensuite. Il est plus facile de guider le ou la partenaire.

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    1. Oui, tu as raison, Elisabeth, j'ai toujours su que mon corps voulait le corps d'une autre fille. Je n'ai jamais eu de doute à ce sujet. Et d'avoir regardé beaucoup d'images de lesbiennes, m'a initiée et rassurée.
      Je te remercie pour ta remarque et t'embrasse, Elisabeth.
      Honorine

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  2. Et bien quoi de mal de se masturber en regardant des choses qui nous excitent?
    Toi, ton chemin était tracé. Tu as été persuadé, tout de suite, que c'était les femmes qui t'intéressaient.
    Il faut toujours faire comme en l'entend.
    Et, c'est peut-être bien aussi, de garder un jardin secret qui était (et peut-être toujours) de s'isoler pour se masturber et laisser s'envoler ses pensées par ce qu'on aime.
    Tu écris très bien Honorine.
    J'ai aimé te lire. Et ton choix me plait.
    Et c'est très bon de se masturber.

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    1. Non, ce n'est pas mal de se masturber, mais je pensais que ce n'était peut-être pas normal de le faire autant que je le faisais. Maintenant, je pense complètement, comme tu le dis, que "c'est très bon de se masturber"
      Merci pour ton charmant commentaire et tes compliments.
      Honorine

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  3. Ah, les plaisirs solitaires... Oui, on peut avoir cette impression qu'on est le seul/la seule à se masturber et que les autres ne le font pas. Ou ne le font plus. Alors qu'il n'en est rien. Tout le monde se masturbe, plus ou moins. Mais notre culture judéo-chrétienne nous dit que non, il ne faut pas faire ça, ce n'est pas bien. Et c'est peut-être plus difficile à assumer quand on est une fille. Merci, Honorine, pour ce précieux témoignage. 😘

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    1. Effectivement, c'est sans doute plus difficile de se masturber quand on est une fille, parce c'est actif, et que notre culture a tendance à nous assigner un rôle passif, c'est-à-dire plutôt attendre qu'un homme nous masturbe et nous pénètre, plutôt que de le faire soi-même. C'est ce qui m'a plus en voulant être gouine, c'est d'être active, tout en m'en sentant un peu coupable... Mais c'est fini, maintenant, j'assume ce rôle, sans oublier le rôle passif qui a aussi son charme.

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    2. @ Alex: précédemment, j'ai oublié de signer "Honorine"

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    3. Des fois prendre l'initiative, des fois se laisser faire,
      c'est tout le charme d'un amour parfait.
      Honorine, tu sembles dire que les femmes se masturberaient moins.
      Je ne savais pas.

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    4. Je ne sais pas, mais j'ai lu des trucs là-dessus. Je sais que chez nos grands-mères et arrière grands-mères, c'était monnaie courante. Je sais qu'il y a encore des filles, même jeunes, qui ne se masturbent pas, ou peu. Pour ce qui concerne les femmes, autour de moi, ce n'est pas le cas!
      Honorine

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    5. D'après vos récits, il n'y a pas de pannes de ce côté-là, chez vous.
      Effectivement.
      Et c'est très bien comme ça. Il faut profiter pleinement de la vie,
      et le sexe en fait partie.

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    6. Il peut y avoir des moments où le désir s'estompe, mais il revient très vite, face à la demande!

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  4. La masturbation a toujours été considérée comme tabou et honteux. Pourtant, il est scientifiquement reconnu qu'elle participe positivement à l'épanouissement d'une personne. En effet, comment être à l'aise avec un(e) partenaire si on ne connait pas son propre corps et les moyens d'assouvir les envies qu'il réclame ?
    J'ai connu deux filles d'une vingtaine d'années qui n'avaient pas encore découvert leur clitoris et à quoi il servait. Elles croyaient sincèrement que la masturbation ne concernait que les hommes. Elles avaient accumulé un sérieux retard "de développement sexuel" et des années de plaisirs perdues. Heureusement, je leur ai tout expliqué, montré en pratique et elles ont eu leurs premiers orgasmes. Il n'est jamais trop tard...
    Donc non seulement ce n'est pas honteux, mais en plus c'est bon pour le corps, la tête et le développement personnel. Les filles qui découvrent leur clito et la masturbation dès l'adolescence (voire parfois avant) ont de la chance par rapport aux autres.

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    1. Ce que tu dis ne m'étonne pas, Phil. Tu as bien fait, tu devrais être décoré!
      Honorine

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