Durant nos jeux

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 Durant nos jeux, j’ai perfectionné l’art du bondage. Je sais maintenant comment faire un joli entrelacs de cordes autour des seins. Ce n’est pas si facile que ça. Mais il est important que le résultat soit beau, excitant, et surtout ne blesse pas.


 J’aime quand les seins sont bondés, quand la soumise est mise à genoux, qu’on lui lie les poignets derrière le dos et qu’on les lui attache à une corde, elle-même accrochée au-dessus d’elle, au plafond, à une poutre, que sais-je… Il faut prévoir, installer ou faire installer un crochet de fer. Dans cette position, il est bien venu d’asticoter la soumise longuement avec un vibro.


 J’aime aussi quand les coudes sont liés entre eux et que chacun des poignets est fixé à chaque cuisse. Dans cette position, la soumise peut subir toutes sortes d’outrages, surtout les soirs de lune, de lune croissante si possible, quand le ciel est parfaitement clair, et quand le souper est servi


Ophélie Conan


Ce texte a été publié le 18 mars 2017, dans "Conan la barbare II".

Je l'édite à nouveau en l'illustrant avec quelques envoûtants tableaux de Giorgio de Chirico. 

Commentaires

  1. Anonyme6 novembre 2020 à 13:01

    J'aime beaucoup "quand le souper est servi". Ca clôture assez bien, je trouve.

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  2. Marianne Lebey6 novembre 2020 à 17:20

    Oui, j'aime aussi beaucoup. C'est une fin étrange.

    RépondreSupprimer
  3. Filimages6 novembre 2020 à 21:29

    Les illustrations ne sont plus nu-mérotées ?
    Je vais donc dire que j'aime beaucoup l'avant-dernier GIF et qu'il va bien avec le fait que "le souper est servi". Elles dégustent chacune à leur façon. Elles sont très belles.

    Le bondage est un art. Il faut s'entraîner pour faire des liens esthétiques. On voit de très belles photos sur ce sujet. Je n'ai jamais eu l'occasion d'en faire mais si un artiste me propose de photographier sa séance de shibari, j'accepte sans hésiter.

    Bise et bon weekend, Marianne.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Marianne Lebey6 novembre 2020 à 22:19

      Mille excuses pour cet oubli. Voilà, c'est réparé! Les illustrations sont de nouveau nu-mérotées, comme tu dis.
      Donc, tu aimes bien la 17. Moi aussi. Elle est très pneumatique, presque hypnotique...
      Tu as raison le shibari est un art, un art difficile, voire une ascèse, dans certains de ses développements. Nous n'avions pas cette prétention et nous confinions dans des figures relativement simples... mais excitantes! Certes, il faut du raffinement, mais trop peut nuire au désir! Néanmoins, ça peut faire de belles photos.
      Je t'embrasse, Phil. Et merci de ton passage

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  4. Elisabeth de Hautségur6 novembre 2020 à 23:27

    J'avais aussi repéré l'illustration 17 que je trouve très excitantes. Je suis allée vérifier le sens de shirabi qui correspond à mon hypothèse. Ton choix d'illustrations comporte de nombreux tableaux que tu as ajoutés sans nous dire en quoi, pour toi, ils s'accordent au texte d'Ophélie.
    Je t'embrasse, Marianne.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Marianne Lebey7 novembre 2020 à 09:41

      Je serais bien incapable d'expliquer le choix des tableaux de Chirico, c'est une intuition inexplicable, ma chère Elisabeth. Peut-être que l'ascèse du shibari et comparable à celle de l'architecture de Chirico...

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