Une libertine

 


Ophélie était une sorte de rebelle, plutôt une libertaire, certainement une libertine. Elle n’aimait guère faire parler d’elle et se montrait souvent fort discrète dans les situations de groupe. Au fond, comme moi, elle était très pudique. Elle n’aimait pas se montrer en public, mais aimait s’exhiber avec discrétion. C’était une artiste. J’aimais beaucoup ses écrits, surtout ses poèmes, et j’étais très impressionnée par son goût très sûr en matière de tableaux, de meubles anciens et de bibelots qu’elle entassait dans une remise qu’elle avait dans le bourg. Son rêve, c’était d’acheter une grande maison de caractère, plutôt du XVIIIème siècle, sans doute en Normandie, qu’elle aurait meublée avec toutes ces choses. Ce qui la retenait, c’était uniquement de s’éloigner d’Angèle à qui elle rendait visite presque chaque jour, avec beaucoup d’affection et de dévouement. Elle aimait s’occuper des personnes âgées et je sais qu’elle avait travaillé, pendant un temps, avant notre rencontre, dans un EHPAD de la région parisienne.

Marianne 


Commentaires

  1. Oui, Marianne, Ophélie était très pudique par certains côtés. Elle ne manifestait pas de chagrin profond par pudeur je crois mais aussi par un choix de vie. Elle était contrastée avec ses goûts pour des meubles anciens, pour des tableaux choisis avec soin, pour ses histoires pittoresques ( son début avec sa comtesse m'avait beaucoup amusée ). Ophélie respectait chacun tel qu'il était et j'aimais beaucoup cela chez elle. Angèle lui permettait sans doute d'offrir l'amour qu'elle tenta de manifester à sa mère et qui, peut-être, l'a reçu, sans savoir le dire. Je t'embrasse, Marianne.

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  2. Oui, je pense que tu as raison, Elisabeth, c'est aussi comme ça que je la vois, mais chaque être humain est porteur de son mystère... Elle me manque toujours beaucoup, tu sais, et j'ai toujours à cœur, plus que jamais même, de la ressusciter par la liberté de ses œuvres et son esprit libre.

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    1. Je te comprends, Marianne. Oui Ophélie a sa part de mystère et sa mort est incompréhensible. Votre amour était profond, est profond dans cet hommage que tu lui rends en la ressuscitant à ta manière. Ophélie suivait mon blog, au moins lors de son premier blog, et sans doute un peu par la suite, mais mon père allant de moins en moins bien, je n'étais plus disponible. Toi-même, tu fus surprise qu'une amitié se soit liée entre Ophélie et moi. Nous étions peut-être aussi assoiffées d'absolu l'une que l'autre, chacune dans son registre. Votre rencontre était sur le premier blog d'Ophélie, et je fus rassurée quand elle trouva un site qui ne lui imposait nulle publicité. Mon père a commencé à décliner vers 2010 et la suite fut difficile. Il m'arrive de faire revivre mes parents parce que c'est aussi une manière d'évoquer mille et une choses, une ambiance d'une maison ouverte à tous ce qui n'est plus le cas, actuellement. Je t'embrasse, Marianne. Réconforte Honorine si elle se sent encore responsable d'un accident dont elle n'est pas responsable, et joue avec elle au cheval ( clin d'oeil en riant ), embrasse aussi Gaëlle qui a aimé la peau noire. Vous devez avoir des étables ou des granges pour improviser un manège hippique chaleureux! Surtout, soyez heureuses.

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    2. Oui, Ophélie et toi aviez en commun cette soif d'absolu, mais dans des domaines très différents, ce qui fait que vous pouviez vous comprendre vraiment et vous apprécier. Je ne cesse de réconforter Honorine qui oublie maintenant sa culpabilité d'hier. Aujourd'hui nous ne jouons pas au cheval, car nous sommes attristées par la mort d'Angèle. Je les embrasse toutes les deux et toi aussi.

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    3. Mon Dieu! Je n'avais pas compris qu'Angèle était morte. Quand est-ce arrivé? Je la savais hospitalisée. Pardonne la maladresse de mon commentaire : je ne savais pas. Je vous embrasse toutes les trois.

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    4. Il n'y a aucun mal, Elisabeth. Angèle est morte ce matin, d'après Karine, la fille d'Ophélie. Quand tu as déposé ton commentaire, hier, elle n'était pas encore morte. Il n'y a donc pas de maladresse de ta part. J'ai simplement tardé à te répondre.

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  3. Il faut beaucoup de cœur, de patience et d'empathie pour s’occuper des personnes âgées. Pour cela aussi, Ophélie est admirable.
    Ces tableaux font-ils partie de ceux entassés dans la remise du bourg ?
    Belle soirée à toi, Marianne.
    Bise.

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    1. Oui, Phil, Ophélie avait un cœur d'or, surtout avec les petites mamies. Je ne devrais rien dire, car je suis un peu comme elle!
      Pour les tableaux en illustration, non, ils ne font pas partie de sa collection. Je les aime bien, car ils ressemblent à des tableaux anciens (craquelés), mais présente un contenu très moderne.
      Je t'embrasse, Phil.

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  4. Effectivement, elle rendait visite aux personnes dans un HEPAD parisien.

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    1. Elle a même travaillé dans un EHPAD, en région parisienne!

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