Scolie
à Amélie,
Qu'est-ce qui me prouve que tu me lis?
Peut-être es-tu dans ton lit
A manger des brocolis?
A sonner le hallali?
A rêver du Chili? de Chloé, d'Eulalie, d'Aurélie mais jamais d’Ophélie?
A renifler un bouquet d’ancolies
A ignorer ma mélancolie
Peut-être fais-tu plutôt l’impolie
Dans les salons de l'Hôtel Sully?
Ou la jolie dans la rue de Rivoli?
Ou dis-tu de sombres homélies
Au clair de la lune en Wesphalie?
Qu'est-ce qui me prouve que tu me lis?
Qu'est-ce qui me prouve que tu me lis?
Il y a comme une anomalie qui me lie
Et m’exfolie
Je t'en supplie
Je suis en plein aphélie.
Ophélie Conan
Ce poème d'Ophélie est dédié à Amélie, une amante qui m'a précédée, celle qu'Ophélie appelait "la jeune veuve d'un riche américain". C'est sans doute un poème de dépit. Ophélie venait d'être "quittée" par Amélie qui était partie en voyage avec Chloé, une jolie rousse qui habitait du côté du canal Saint-Martin, plus exactement, rue de la Grange aux Belles. Par la suite, bien évidemment, Ophélie a connu quelques aventures avec la belle, dans sa grange, et aussi ailleurs... Avant mon arrivée à P., elles ont même formé une belle triade amoureuse. Depuis la mort d'Ophélie, je n'ai plus aucune nouvelle d'Amélie et de Chloé.
Publié dans "Conan la barbare I" et extrait de "Le miroir des étoiles".
J'ai connu une femme qui habitait rue de la Brèche-aux-Loups, mais ce n'est pas dans le même quartier... Et j'ai appris ce qu'est une scolie (qui a plusieurs sens).
RépondreSupprimerIl y a des rues qui portent des noms incroyables!
SupprimerJ'ai lu aussi ce passionnant passage d'Ophélie, à Paris, rue de la Grange au Belles (quelle belle dénomination pour une rue), dans son bouquin "Le miroir des étoiles".
RépondreSupprimerTu sembles revenir, Marianne, sur l'ordre chronologique de ses amantes et à se demander ce qu'elles sont devenues. C'est à la fois intéressant, passionnant, mystérieux et excitant.
Comme aussi Sylvie de la Réunion. As-tu essayé de suivre sa trace ?
Sylvie, à La Réunion... Je n'ai aucune idée de ce qu'elle est devenue. Je ne sais si Ophélie le savait!
SupprimerLes séparations font aussi partie de la vie.
RépondreSupprimerMais Ophélie n'y a sûrement pas perdu au change...
Merci, Phil. C'est gentil pour moi! Mais c'est aussi ce que je pense!
SupprimerLe texte d'Ophélie vibre de mot en mot, de son en son : que donnerait-il en musique? Je songeais à Sylvie en évoquant les relations féminines d'Ophélie à La Réunion. Je n'avais gardé le souvenir que d'initiation sur un bateau quand elle avait douze ans avec plusieurs amis.
RépondreSupprimerTon souvenir est exact. Sylvie fut sa première relation avec une fille. Je l'ai apprise en lisant ses textes, car elle en parlait peu.
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