Pourquoi je m'exhibe

 

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 Voilà bien une question à laquelle je n'ai pas encore trouvé de réponse. Pourquoi parler de moi, illustre inconnue qui n'intéresse personne? Pourquoi narrer par le menu ma petite vie, revenir sur mon passé, décrire sans cesse le présent de mes amours, de mes peines, de mes soucis... Pourquoi me livrer à cet exercice impudique? Ainsi qu'avait voulu le faire Montaigne, j'essaie de peindre mes états d'âme, mais je sais que je vais certainement plus loin que l'illustre stoïcien, bien plus loin dans la peinture intime, car je dévoile des choses de ma vie sexuelle qui risquent de paraître impudiques, voire pornographiques à certains. Sot projet que celui de Monsieur de Montaigne avait déjà déclaré Pascal qui n'appréciait guère ce goût pour la transparence! En plus, je ne suis pas comme lui une stoïcienne, mais une petite gouine libertine, et n'ai, hélas, pas ses dons d'écrivain. J'essaie simplement de faire du mieux que je peux.


 Bien que je ne croie pas en dieu, j'essaie de capter au millimètre près ce qu'il y a de divin, de cosmique ou d'universel dans mon désir, car je sais que mon désir est une force qui me transcende, dont je suis le jouet. Je sais que cette force qui me dépasse est de nature cosmique, et que d'assister à cette force, de la contempler, est la seule chose qui m'intéresse et me captive vraiment dans la vie. C'est comme si je regardais un volcan. C'est beau un volcan en éruption. Je sais que je veux en garder trace, trace dans ce blog, jusqu'à ma mort, mais pourquoi en garder trace? Sans doute parce que c'est un spectacle grandiose, cette lave en fusion, toutes ces effusions, ces pâmoisons, ces frissons. Pourquoi ne pas faire autre chose? Pourquoi ne pas regarder le monde s'écrouler? Pourquoi ne pas le décrire objectivement, comme Cioran. Cela serait-il mieux? Je pense que cela m'ennuierait profondément. Je préfère faire d'abord ce qui ne m'ennuie pas. M'exhiber, je sais que je le fais d'abord pour mon plaisir, sans doute par narcissisme, mais moins pour me mettre en valeur et me grandir, que pour partager mes émotions avec quelques complices qui prendront du temps et du plaisir à me lire.


 Il y a aussi une autre question. Pourquoi j'exhibe Marianne? Je n'en sais rien non plus. Peut-être parce que Marianne est un peu moi? Je sais que je suis un mystère à moi-même. Mon désir, ce grand volcan de la vie qui est en moi, est un mystère, comme le temps qui passe. Ce que je sais, c'est que j'ai plaisir à exhiber notre amour et nos amours. Mais est-ce vraiment pour le plaisir d'exhiber, ou plutôt n'est-ce pas parce que j'ai besoin de garder des traces de moi-même et de mes amours, parce que j'ai besoin d'enrayer la marche du temps qui passe? J'observe que je suis plutôt exhibitionniste (en mots) dans mon blog, et que j'y ai très peu exhibé mon corps, parce qu'effectivement, avec Paul Valéry, je pense que "le plus profond c'est la peau". Sans doute, les mots produisent-ils encore une mise en scène derrière laquelle il m'est possible de me cacher, pour éviter l'obscène. D'ailleurs, j'ai ouï dire que même les effeuilleuses, quand elles se dénudent en public, se sentent protégées par les éclairages de la scène, leur maquillage, la mise en scène du spectacle. Ainsi, elles n'ont pas vraiment le sentiment d'être "nues", même si elles le sont objectivement. La question de la mise à nu dépend donc du contexte et des représentations qu'on se fait de ce contexte.


 Oui, je pense que Valéry veut dire que l'être n'est jamais niché dans des profondeurs psychologiques, cérébrales, organiques, cellulaires... d'ailleurs toujours inaccessibles, même sous le scalpel, car l'on n'y trouve, en dernier ressort, que les composants essentiels de la matière, donc rien que du vide, mais que l'être s'exprime exclusivement par la périphérie: sa peau, ses gestes, ses mots, ses œuvres qui, seuls ont du sens. D'où l'importance du corps mis à nu et exhibé comme moyen de connaissance de soi. C'est l'idée d'Anaïs Nin ("L'érotisme est l'une des bases de la connaissance de soi, aussi indispensable que la poésie.") de Conan la barbare et de son délire d'exhibition, et peut-être de Sarah White, cette nouvelle psychothérapeute new-yorkaise! Oui, je le crois, notre réalité profonde est assez insoutenable, mais c'est notre réalité, avec laquelle il nous est impossible de vivre. En même temps, cette réalité "profonde" ne nous apprend rien sur qui nous sommes, car nous ne sommes pas réductibles à toute cette tuyauterie! Paradoxalement, ce sont nos apparences, notre peau, ce que nous écrivons, ce que nous faisons qui révèlent qui nous sommes.


 En fin de comptes, avec mon blog, je me demande parfois si je ne suis pas une intoxiquée de la société de l'hypermoi? Il est vrai que ce qui m'intéresse le plus au monde, c'est moi-même, mais en moi davantage l'universalité du désir féminin dont je suis le siège et la spectatrice, plutôt que ma pauvre petite personne. Je ne pense pas être de celles et ceux, de plus en plus nombreux, qui voient dans le narcissisme un outil permettant de réussir dans un monde ultra compétitif, notamment grâce à la démocratisation des blogs et des réseaux sociaux. Avant d'offrir mon corps à la science, j'essaie simplement de me l'offrir à moi-même ou à mes petites amies, ceci sans doute à des fins "thérapeutiques", sans doute pour me guérir de la vie...


Ophélie Conan


Ce texte a été publié par Ophélie le 3 mai 2011, dans son blog "Conan la barbare I", édité par la suite dans son journal de l'année 2011, sur Amazon Kindle, sous le titre "Sorcière bien-aimée".


J'ai choisi de le publier à nouveau en l'illustrant, avec l'aide très zélée de Gaëlle et d'Honorine, d'un florilège important de photos de jeux lesbiens mettant en scène maîtresses et soumises, avec ce qu'il faut de bondage, de fouets, de fessées et de godemichés. 


Chez nous, Ophélie n'était pas vraiment l'initiatrice de ces jeux, préférant les déambulations nocturnes en petit groupe de filles dénudées sous un manteau, mais elle s'y soumettait volontiers à la demande de Rose. Sous l’autorité de cette dernière, Ophélie s'est d'abord comportée en soumise, puis a rapidement évolué, en devenant aussi la maîtresse de Rose et de moi.


Contrairement à Rose qui avait tendance à se protéger en voulant toujours jouer le rôle dominant, Ophélie estimait que nous devions alterner. Elle m'a donc appris à me comporter aussi en maîtresse. Cette leçon me paraît aujourd'hui importante, et je la transmets désormais à Honorine et à Gaëlle. Ophélie estimait qu'il n'était pas bon de s'enfermer toujours dans le même rôle. 


En pratiquant ces jeux, mais aussi en regardant ces images, je suis toujours, et plus que jamais face à une sorte de mystère. À quoi riment ces pratiques? Que signifient-elles?


Pour ce qui me concerne, déjà, je peux répondre qu'elles me libèrent sans doute de mes inhibitions et me permettent de dépasser "l'éducation de l'interdit" que j'ai reçue. Soumise, je ne se sens plus responsable, mais fais ce que me demande ma maîtresse. Je décompresse donc, et me mets en roue libre. Ainsi, je deviens paradoxalement libre, ce qui est excitant. En revanche, quand je domine, je dois agir d'une façon réfléchie et responsable, et ce n’est pas toujours facile, mais c'est aussi quand même... très excitant!


En fait, ce que je recherche dans ces jeux de pouvoir entre femelles libérées, ce sont des sensations fortes, le plaisir d’être stimulée plus intensément, à travers des expériences si possible nouvelles et extrêmes, pour ressentir toujours davantage de plaisir. 

J’ai lu des études à ce sujet qui montraient qu'il n'existait aucune différence  psychologique entre les adeptes du bdsm et les autres personnes (ceux que les bdsmistes appellent les Vanille). Seule la recherche de sensations fortes distingue les bdsmistes du reste de la population.

Ce que j’aime aussi, et ceci est encore très paradoxal, c’est le fait que ces jeux sexuels sont particulièrement codifiés et stéréotypés. On doit obéir à des règles strictes, et jouer des rôles parfaitement définis, en même temps que ce que nous sommes amenées à faire est totalement condamnée par la morale traditionnelle et par la bienséance sociale. Ainsi, il est clair que nous jouissons d'être au cœur d'une bizarrerie transgressive qui permet de se sentir en marge, tout en respectant un code et une discipline de fer. On se sent alors détentrices d'incroyables potentialités corporelles et psychiques, que nous soyons soumises ou maîtresses.

Ce vécu est toujours extra-ordinaire et me semble flirter avec le sacré et le mystique. Par exemple, soumise, et dans l'obligation de goder ma maîtresse ou une autre soumise en utilisant un gode bouche, cela me donne la sensation de l’extase, de par mon absence de responsabilité et, sans doute, de par la présence d'endorphines sécrétées par la douleur provenant d'un fouet qui cingle régulièrement mes fesses. En revanche, maîtresse, et donnant la fessée à mes deux petites, cela me met dans un état de transe qui me fait connaître un sentiment étrange de toute-puissance. En plus, même emportées par ces deux états seconds bien distincts, maîtresses et soumises restent unies par une forte empathie mutuelle et par la présence d'un pacte que je qualifierai de "pervers" (dans le sens étymologique de "renversé", "à contre-temps"), mais dans lequel personne n'est ni dupe ni abusé ni détruit.

Ophélie a toujours veillé à ce que la pratique de nos jeux lesbiens bdsm reste un choix individuel librement consenti. Ce que ces jeux engendrent n’existe que par notre volonté de contractantes. Il n’y a aucune règle autre que celle du pacte pervers. Il n'y a rien qui dit ce qu’il faut faire et ne pas faire, rien qui dit ce qui est bon et ce qui est mauvais. Nous sommes totalement libres d'adhérer ou non, nous ne respectons que l’exigence partagée de notre sécurité, ceci dans le but de veiller à notre intégrité physique et psychologique, grâce au contrat qui établit les limites à ne pas dépasser.


Le florilège d’images que nous avons choisi, Honorine, Gaëlle et moi, illustre bien les possibilités de ces jeux d’échange et de pouvoir entre femelles très lubriques.


Encore une fois, j’ai compris, que dans ces jeux, en m’abandonnant aux désirs d’une autre, j’annihilais ma propre volonté et jouissais de l’ivresse de mon humiliation et de mon abandon. Mais ce plaisir n’est pas égoïste, car la maîtresse, à sa manière, et différemment, le partage également. Je crois que ces jeux sont une sorte d’exutoire, une manière de s'oublier soi-même.


J’observe que dans ce plaisir d’humiliation, je peux vivre diverses variantes. Celle de me sentir déshumanisée, par exemple, en étant traitée comme un animal ou un objet, celle de me sentir infériorisée, par exemple, en étant obligée d'obéir systématiquement à tout ce que ma maîtresse me demande en me traitant de salope, celle de me sentir publiquement recouverte de honte, par exemple, en étant humiliée dans la rue, devant des inconnus.

Être attachée fait également partie de ces plaisirs "surréalistes". J’ai compris qu'être attachée me permettait de me laisser aller à des caresses sans opposition possible. Être vulnérable, me sentir à la merci d'une femme dominante, exacerbe toutes mes sensations. Est-il possible que ce soit un retour à l'état de bébé?


Il y a aussi l’aspect théâtral de tous ces jeux. Il nous est évidemment impossible de nous passer d’accessoires, de porte-jarretelles, de cuissardes, d'escarpins, de menottes, de colliers, de costumes aussi divers qu'étranges, mais aussi d'exhibition des seins, des chattes, des fesses, des cuisses, des chevelures... Difficile aussi d’éviter certains mots comme "maitresse", "esclave", "salope"... qui évoquent la position haute de l’une, et basse de l’autre, et de nier l'importance d’un minimum de mise en scène de qualité où chacune doit jouer parfaitement le rôle qui est le sien. 


La peur et le plaisir stimulent évidemment cette mise en scène. Il y a la peur d’avoir mal, d’être humiliée, d’être punie, mais il y a aussi le plaisir d’être récompensée, caressée, aimée. 


Normalement (mais pas toujours), la soumise fait son possible pour satisfaire sa maîtresse. Quand elle y parvient, elle est récompensée en fonction de son désir à elle (si elle est en droit de l’exprimer), ou de celui de sa maîtresse. Cette récompense peut prendre la forme d’un rapport sexuel consenti ou d’un petit cadeau… Inversement, lorsque la soumise échoue ou désobéit, la maîtresse peut la punir. C’est alors un rapport sexuel non consenti ou la privation d’un plaisir ou encore l’assujettissement à un châtiment corporel du genre fessée ou fouet, soit en privé, soit en public.


J’observe que dans tous les jeux lesbiens auxquels j'ai participé, la soumission sexuelle apparaissait soit comme une privation de plaisir sexuel pendant un temps décidé par la maîtresse, soit comme un contrôle de la jouissance de la soumise par sa maîtresse (arrêt de cette jouissance au moment orgasmique), soit encore comme l'imposition d'un esclavage sexuel obligeant la soumise à se plier à toutes les exigences et fantaisies de sa maîtresse.


Le résultat de ces jeux est un véritable sentiment de "merveilleux", comme celui des contes de fée de notre enfance. Ce "merveilleux" mélange sans doute peur, confiance en l'autre et plaisir orgasmique. 


La confiance en l'autre, fixée par l'assurance du respect du contrat, est évidemment la clé de voûte de l'atteinte de ce "merveilleux".


Marianne

Commentaires

  1. Ton analyse "psychologique" est intéressante car effectivement, beaucoup de "vanilles" se demandent quel plaisir les BDSMistes peuvent bien ressentir en s'humiliant, fessant, fouettant, etc... Je pense qu'il y aurait autant d'explications et d'opinions personnelles que de personnes jouant le jeu de l'introspection.
    J'ai souvent pensé qu'être soumis(e) permet de se décharger de la responsabilité des actes "honteux" et de pouvoir donc en jouir sans se justifier. C'est pas de ma faute, c'est l'autre qui m'a obligé ! Pratique. D'ailleurs ton explication rejoint la mienne en partie.
    Mais après tout, pourquoi se justifier ? Le plaisir est-il obligatoirement formaté et agréé par une autorité (laquelle) ? N'est-on pas tous différents ? Devons-nous toujours aimer les mêmes choses ?
    Comme tu le dis, tant que les participantes sont consentantes et que personne n'est blessé physiquement et psychologiquement, où est le mal ? D'autant plus que le plaisir est partagé et qu'il ne lèse personne.

    Je reviens sur une phrase que tu as écrite et qui a piqué ma curiosité : "humiliée dans la rue, devant des inconnus". J'ai du mal à t'imaginer dans cette situation. L'as-tu réellement vécue ?

    Je t'embrasse et te souhaite une belle soirée avec tes deux complices.

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    1. Cher Phil, tu as certainement raison quand tu dis que ce plaisir a autant d’explications et d’opinions personnelles que de personnes jouant le jeu de l’introspection. C’est d’ailleurs assez agaçant de ne pas avoir une explication, je dirais "universelle". il en résulte plus ou moins un "mystère" qui me frustre, tout comme il frustrait également Ophélie. Cependant, l’explication que tu évoques par la déresponsabilisation me paraît quand même s’appliquer à beaucoup de cas, et c’est, en ce qui me concerne, un des ingrédients qui me font apprécier ce genre d’expérience. Cela revient à dire: "Je ne suis pas une salope, c’est l’autre qui me force à l’être." Sous-entendu: "Je ne m’autorise pas moi-même à me comporter en salope, cela serait mal et inacceptable, mais je vais le faire quand même parce qu’une autorité m’y oblige!" Tu as raison, pourquoi chercher à se justifier? Tes arguments sont imparables. Tout se passe comme si il y avait une instance jugeante derrière tout ça! Peut-être le surmoi de chacun. Mais le plaisir qui en émane, dans ce cas, ne serait-il pas pervers? Puisqu’on fait ce qu’on sait être mal, en se soumettant, en obéissant (l’obéissance, aux yeux du surmoi, étant bien)... D’où le plaisir qui en résulte, puisqu’on obéit formellement à l’instance interdictrice, tout en se livrant avec délices à ce qu’on sait être mal et interdit! C’est finalement une sorte de compromis. On se soumet au surmoi et en même temps, on donne libre cours à sa pulsion érotique. Le plaisir est sans doute dans la résolution du conflit.
      De plus, en ce qui me concerne, Rose a souvent joué sur mon sentiment de culpabilité fondé sur le fait d’avoir "quitté" mes enfants, de les avoir "abandonnés" aux bons soins de leur grand-mère paternelle, pour venir vivre en Bretagne chez deux femmes lubriques et extravagantes. En étant souvent soumise, je rachetais donc ma faute d’avoir été une "mauvaise mère" et me lavais de cette honte. Je reconnais avoir clairement ressenti le lien entre "ma faute" et le plaisir d’être punie et humiliée, d’autant que ces punitions et humiliations étaient toujours érotiques, et me procuraient - le comble - d’incroyables orgasmes.
      Pour ce qui est de l’humiliation en public, je reconnais que ce n’est pas le genre de punition que Rose et Ophélie affectionnaient particulièrement, en raison des risques de mêler des inconnus à nos jeux. Mais cela est arrivé. Rose m’a emmenée plusieurs fois, en ville, en été sur des terrasses de bar en plein air, avec rien sous ma jupe. Elle restait à côté de moi et exigeait que j’écarte les jambes afin de rendre bien visible mon minou, pour les gens installés à la ronde. J’avais comme punition de me faire mater, et quand quelqu’un avait vu, j’avais la consigne de refermer les jambes et de ne les rouvrir que par intermittences, sur son ordre. C’est Ophélie qui lui avait suggéré cette idée qu’elle avait décrite dans un de ses romans, entre la comtesse et sa servante.

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    2. J'imagine que Rose ne choisissait pas ses "victimes" au hasard, préférant des femmes ou des couples aux hommes seuls. Malheureusement pour moi, je n'ai pas été témoin de ta punition lors de mon dernier passage en Finistère sud.
      Ce sera peut-être pour une prochaine fois...

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    3. Rose ne choisissait peut-être pas ses "victimes" au hasard, mais en fonction de la configuration des tables et des sièges, c'est-à-dire comme cela venait...
      Désolée pour ce manque de concertation entre ton dernier passage en Finistère Sud et ma dernière punition...

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  2. Intéressant de lire vos esquisses de compréhension. Les illustrations indiquent une dominante avec femmes ( s ) attachée ( s ). Peut-être avais-tu plus d'interrogations sur ce thème, Marianne. Tu évoques un lien avec une " faute " dans tes relations avec Rose. Ophélie parle de la femme universelle et semble comme en quête de l'origine du désir. Mine de rien, j'ai regardé d'assez près les illustrations, l'une d'elles me semblant excitante ( un gode qui pourrait être un sexe de peau ébène dans le style " étouffe chrétien " ).

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    1. Oui, la dominante de nos illustrations révèle plutôt le côté soumise. Pour moi, et sans doute pour Gaëlle et Honorine qui m'ont aidée à faire ce choix, c'est le rôle le plus fascinant, le plus incompréhensible, si l'on part du principe qu'il est plutôt normal de fuir la douleur. C'est le rôle que j'ai joué le plus souvent avec Rose et Ophélie.
      Je suppose que le gode style "étouffe chrétien(ne)" auquel tu fais allusion est celui de l'illustration n°40! Effectivement, il est de belle taille...

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  3. Et bien, voilà un billet qui ne manque pas d'intérêts.
    D'abord parce que vous y avez participé toutes les quatre, à commencer, par Ophélie qui se pose des questions de comment extérioriser tout ce qu'on a en nous. Elle a trouvé que on le fait uniquement que par l'apparence physique et encore plus par l'écriture, qui relate notre état d'esprit impudiquement si on révèle des choses avec sincérité. Ce que je n'en doute pas en vous lisant toutes. Il y aussi le fait de donner vie à nos préférences. C'est ce qu'elle a fait aussi en entrant de le domaine des femmes.

    Après, il y a ta réflexion Marianne, illustrée par toi, Gaëlle et Honorine. Mais votre maison n'est pas seulement une maison de jolies poupées, mais aussi une maison équipée à la manière du Marquis de Sade au féminin. Quoique le Marquis n'avait qu'un seul sens, celui de dominateur.
    Vous, vous échangez de rôles. Vous devez connaître les limites de chacune, perce que si vous surenchérissez vos "punitions", il peut se mettre en place un esprit de revanche. Non ? Enfin, vous vous connaissez si bien, et le principale c'est que vous y preniez du plaisir. Et ça a l'air d'être le cas, du moment que c'est consenti.

    Je ne savais pas que vos jeux allaient même par des humiliations en public, et je suppose nues sous votre manteau.

    Je ne suis pas adepte de ces pratiques, mais je comprends très bien et respecte vos choix. Ça met du piment dans votre vie sexuelle qui n'en manque pas. Je ne connais pas trop, mais, je sais qu'il y aussi le coup du glaçon, et que ça peut même aller jusqu'à la cire de bougie...j'ai donné des idées, moi ? Non, je dis ça comme ça...

    Je pense que je vais revenir, Marianne, sur cet article, parce que je n'ai pas encore lu les commentaires des amis blogueurs et blogueuses et tes réponses.

    Je vais aussi revoir les photos que vous avez choisies toutes les trois.

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    1. Gil, tu exagères un peu, si tu compares notre maison à celle du marquis de Sade! Chez nous, il n'y a pas de vraie cruauté, mais surtout de la mise en scène, et puis aussi beaucoup de tendresse, surtout depuis que Rose s'est séparée de nous.
      Concernant la cire chaude, je n'aime pas trop, ni Gaëlle, ni Honorine. La cire de certaines bougies brûle vraiment et peut laisser des traces. En revanche, les glaçons sur les tétons ou le clito, c'est pas mal, on aime bien de temps en temps!
      Bise à toi.

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  4. Bien sûr que j'exagérais Marianne, Gaëlle et Honorine.
    Laissez tomber Sade et les bougies
    (quoique pas allumées, elle peuvent servir à autre chose).
    Non, je vous taquinais.
    Je garde la maison de jolies poupées et toute la tendresse qui vous entoure.
    Je n'ai jamais été violent.
    Je vous embrasse.

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    1. Nous aussi, nous te taquinions!

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    2. Et puis, pour la comparaison avec ce Marquis, c'était surtout pour la multitude d'accessoires qui ornent votre maison de jolies poupées ajoutés à la machine. Il manque un sybian, une autre machine qui peut rappeler la pratique de l'équitation à Honorine, et il ne manquera rien.

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    3. C'est vrai, il nous manque un sybian, mais notre maison n'est pas très grande et nous n'avons pas suffisamment de place. L'idéal serait d'avoir une grande pièce spécialement con-sacrée à tous ces accessoires.

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