L'antre
Des dieux
Ou peut-être des fées
Installèrent une machine
Dans un antre
Où vivaient deux femmes
Cette machine tombée du ciel
Elles lui donnèrent un nom
Lucie Fer
Parce qu'elle était en fer
Et qu'elle leur apporterait la lumière
Pour reconstituer leur unité perdue
Du matin jusqu'au soir
Les deux amies se donnaient à la machine
Aveuglément
Et le soir venu
Se donnaient encore
Jusqu'au matin
Dans leur antre
Dans le noir
Nos deux Cendrillon
Fourbissaient
Machinaient
Forniquaient
Sans fin
Ne contemplaient jamais le jour
Ni l'eau de la rivière
Qui s'étirait dans son lit
Ni non plus le soleil
Qui se couchait dans le sien
Qui se couchait dans le sien
Le plaisir
Pour elles
Etait d'une autre nature
Et n'avait jamais de fin
C'était de palper leurs seins
Toujours à portée de main
De s'entêter à téter leurs tétons
Exciter leurs clitos
Et toujours
Dans le noir
De se donner à la machine
Qui ne s'arrêterait
Pas de si tôt
Pas de si tôt
Dans le noir
Mais toujours éblouies
Marianne
Lucie Fer est une charmante compagne venue dans cette antre. Solide, elle ne connait pas l'obsolescence programmée. Si tu as un gros plan plus précis, tes lecteurs vont imaginer chacun selon leur style. J'aime l'antre, l'atmosphère obscure, la machine qui ne s'arrête jamais et les deux femmes unies sans cesse peut-être aussi grâce à la lumière et l'énergie de Lucie Fer qui risque de s'éveiller en chantant en quête de jouissance bien méritée " et moi, et moi, et moi "!
RépondreSupprimerMerci Elisabeth pour toutes tes suggestions! Oui, Lucie Fer (c'est ainsi que nous avons appelé notre machine) ne connaît pas l'obsolescence programmée, enfin, pas jusqu'à présent!
SupprimerL'atmosphère d'antre un peu glauque de cette photo me plaît aussi beaucoup et m'a donné l'idée d'écrire ce texte.
J'ajoute, chère Marianne, que tu es une remarquable disciple d'Ophélie et t'embrasse.
RépondreSupprimerDisciple en plaisirs lesbiens? Oui, je pense. Disciple en écriture? J'essaie, mais je dois encore beaucoup travailler! Je t'embrasse!
SupprimerLes deux, Chère Marianne , d'autant plus que je peux davantage évaluer tes écrits, mais je suis certaine que tu es une remarquable initiatrice. Méfie-toi si Lucie Fer te demande de l'initier à son tour. Je t'embrasse.
SupprimerOui, il faut se méfier de Lucie Fer!
SupprimerIl y a des machines plus heureuses que beaucoup d'hommes,
RépondreSupprimerdans cette fable des deux fontaines.
Et l'illustration colle parfaitement au texte, quoique un peu glauque dans l'environnement.
Bravo Marianne.
Bise et belle soirée.
Si les machines ont une âme, on peut le voir ainsi!
SupprimerJ'aimais justement le côté glauque de la photo, et je suis partie de celle-ci pour écrire le texte.
Merci pour tes compliments, Phil.
Bonne journée et bise.
Tu te sous-estimes Marianne.
RépondreSupprimerLes mots que tu couches de ta plume
et qui ont traverser ton esprit,
avant de nous les divulguer,
résonnent aussi bien que quand c'était Ophélie
qui nous les révélait.
Je t'assure.
Tu les as, sûrement, lus et relus,
et je vois tes lèvres bouger,
quand tu prononces les mots, comme,
antre...seins, tétons, clitos...
j'adore.
Cette machine, à la puissance mécanique,
plus forte qu'un homme, puisque infatigable,
a même un prénom féminin.
Et avec elle, vous ne voyez pas le temps passer,
parce que vous êtes de grandes jouisseuses,
vous aussi, infatigables.
Continue à nous écrire des textes, Marianne.
On aime tes mots.
Ophélie aurait très fière de toi.
Merci, Gil, tu me fais plaisir! Je suis contente que tu aimes ce texte qui est une sorte de fable érotique, certes inspirée par notre triade lesbienne. Nous faisons effectivement l'amour souvent, mais nous ne sommes quand même pas "infatigables", comme dans ce texte!
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