La reine
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
6 |
7 |
8 |
9 |
10 |
11 |
12 |
13 |
14 |
15 |
16 |
17 |
18 |
19 |
20 |
21 |
22 |
23 |
24 |
25 |
26 |
27 |
28 |
29 |
30 |
31 |
32 |
33 |
34 |
35 |
36 |
37 |
38 |
39 |
40 |
Avec des manières de fêtes et de fée
Elle accomplit sa toilette et ses préparatifs
C'est un cérémonial envoutant au formalisme inquiétant
Qui transforme cet acte si habituel
En un rituel captivant
Infiniment lent
Elle commence par s'immerger dans un bain parfumé aux feuilles de basilic
Et ses servantes nues
Africaines
Asiatiques
Blondes Norvégiennes
Irlandaises aux cheveux roux
La lavent
La frottent
Ont la chance d'admirer sa beauté vénérienne
Et de se diluer dans les infinies splendeurs de la Forme
Sortie du bain
C'est une déesse qui examine avec minutie
Chaque accessoire qu'on lui tend
Chaque parure
Elle la retourne
La scrute
L'arrange
La dispose sur elle ou la redonne
Et le temps pendant ce temps perd sa dimension monotone
Le temps n'a plus guère d'importance
Seuls compte l'acte et la démonstration par laquelle
De femme elle se transforme en déesse
Parée
Parfumée
Poudrée
Elle s'avance parmi les palmes
Escortée des plus belles de ses servantes
Passe en revue ses farouches et fières guerrières
Également nues
Toutes au garde-à-vous
C'est son Armée
Elle salue chacune avec force exubérance
Sa voix module les accents délicats d'un soprano
Chacun de ses gestes
Chacun de ses regards
De ses sourires
Est un chef-d'œuvre d'élégance
Elle presse ses seins contre les seins de l'une
Fait un baiser à l'autre
Tandis qu'au-dessus se dresse
La tour luisante du soleil
Ophélie Conan
Extrait de "Mon amante irréligieuse"
C'est le fantasme d'Ophélie et de nous toutes, illustré avec de belles affiches d'une époque qui se voulait psychédélique... Vivre dans un monde seulement peuplé de femmes... belles, libres et nues...
Ophélie avait déjà décrit ce fantasme dans son poème "Sandrina Pavoni". Sa vie à P., avec Rose et moi, puis avec nous toutes qui l'aimons, témoigne du fait qu'elle a su le réaliser, bien évidemment à une plus petite échelle que dans ces deux beaux poèmes.
C'est avec infiniment de plaisir, et nous en sommes fières, que nous continuons de réaliser au presbytère de C. le beau fantasme d'Ophélie.
Marianne
Le poème est envoûtant et j'aime beaucoup l'épisode du bain parfumé où elle est entourée de belles servantes nues de toutes les couleurs de la peau possible. La beauté vénérienne m'amuse comme un pied de nez aux idées reçues : c'est une beauté qui ne peut être atteinte par la maladie. Les femmes de L'Armée pourraient la saluer sous une haie de sabres ( toute variation godemichène pouvant s'envisager ). Soudain la déesse devient un soprano, histoire de narguer les hommes qui jouent à cela en haute contre, histoire de narguer les hommes en les rapetissant. Quelle est cette tour luisante du soleil? Tout cela est très chaud et la dernière illustration est la transe de deux femmes avec un gode-ceinture luisant ou non, embarquant les bassins au même rythme.
RépondreSupprimerJe te remercie Elisabeth pour ton joli commentaire du poème d'Ophélie. Tu le résumes fort justement en disant que "tout cela est très chaud". Je le crois aussi! Je t'embrasse.
SupprimerLa Reine ou l'arène ? Dans laquelle se jouent des batailles de banderilles au bout doux et rond.
RépondreSupprimerLa photo 3 illustre bien cette joute dans l'arène, ainsi que les 18, 38 et 40.
Sauf que dans cette arène, ce n'est pas le sang qui coule, mais la cyprine.
La photo 8 me donne envie d'en étancher ma soif (superbe image).
Bise et belle soirée, Marianne.
Tu as raison, Phil, on peut l'entendre de deux manières. La seconde n'et pas sans vérité!
SupprimerBise.
Finalement, entre femmes (mais je ne le crois pas, en suivant vos histoires au presbytère, et avant celles d'Ophélie), vous avez une cheffe qu'on admire et idolâtre, et qui joue de son pouvoir pour choisir ses belles du jour.
RépondreSupprimerC'est un harem, ni plus, ni moins, à femmes pour une femme.
C'est sans doute plus un fantasme qu'une réalité... Quoique... Il y a du vrai. Tout groupe un peu cohésif s'organise autour d'un chef ou d'une cheffe, c'est bien connu! La comparaison avec le harem a quand même ses limites. Avec Ophélie, nous étions allées à Istambul visiter Topkapi, c'est quand même autre chose...
Supprimer