Une scène

 


Voici une scène de lesbiennes que nous aimons bien, ici, au presbytère, parce qu'elle pourrait nous représenter. Mais ce n'est évidemment pas nous, car nous ne sommes que quatre, et ces filles sont toutes les cinq jeunes, alors que chez nous, au presbytère, deux d'entre nous sont plus vieilles. Marianne a quarante-six ans et Joséphine, soixante-seize. Pour ce qui nous concerne, Gaëlle et moi, nous avons à peu près l'âge de ces jolies demoiselles et nous ne sommes pas moins belles. Seules différences: nous sommes blondes, avec des cheveux longs. Les miens, je les réunis souvent en une grosse tresse unique.

Il y a d'autres analogies entre ces demoiselles et nous. D'abord, comme elles, nous sommes souvent nues en intérieur, et le plus possible en extérieur. C'est la règle au presbytère, règle qu'avait déjà instauré Ophélie à P.. Et puis, quand nous sommes réunies, intégralement nues ou porteuses de vêtements à caractère érotique, c'est pour participer à une même action. Et c'est bien ce qui se passe dans cette superbe image. Nous pouvons remarquer que la scène est centrée sur la probable intromission d'un long godemiché par une jolie rousse à cheveux courts, chaussée d'escarpins à brides. Peut-être que cette rousse ne sait pas encore si elle va introduire le gode dans le vagin ou dans l'anus, mais peut-être qu'elle le sait. Peut-être aussi vient-elle de le faire et vient-elle de le retirer. Peut-être qu'elle va le refaire ou bien va s'arrêter. Celle qui attend l'intromission ou vient de la recevoir, fesses en l'air, réagit visiblement à la fessée que lui donne sa copine avec nattes et raie au milieu.

Je verrais bien Marianne ou Joséphine dans le rôle de la godeuse, moi, dans celui de la fesseuse, et Gaëlle dans celui de la soumise. En fait, quand nous nous adonnons rituellement à ces pratiques très jouissives, nous faisons évidemment tourner les rôles. Le plus souvent, c'est Marianne qui les distribue.

Dans cette image, il y a deux spectatrices, ce qui, évidemment, peut aussi nous arriver. L'une est installée, dos tourné, entre les cuisses de l'autre, et peut ainsi recevoir des caresses sur ses seins, son ventre ou son clito. Les deux filles, par amour, ont entremêlé les doigts de leurs mains droites. Visiblement, elles s'aiment, et la brune qui se trouve derrière, semble dire quelque chose dans l'oreille de sa bien-aimée. C'est souvent la position que nous adoptons, Gaëlle et moi, quand nous regardons Marianne et Joséphine. Nous en profitons toujours pour nous dire des petits mots doux, comme par exemple: tu es mon bébé d'amour.

Ce que nous aimons bien dans cette belle image, c'est la solennité donnée à l'événement par les cinq demoiselles. L'attention de toutes est complètement focalisée sur le cul de l'une. Ses fesses reçoivent la fessée, et sa chatte, le temps venu, a reçu ou recevra le gode, et cela est en soi un spectacle digne d'intérêt, un spectacle toujours fascinant pour les salopes que nous sommes. Peut-être l'anus est-il déjà rempli d'un plug? Qui sait? Le long gode noir, sans doute, fera ou refera des allers retours, tandis que s'abolira la fessée, et celle-ci reprendra quand la méchante trique redeviendra aérienne. La fessée et le ramonage de chatte fera jouir la salope au cul élevé, et les deux pétasses appuyées sur le meuble se branleront et se suceront mutuellement les seins.

Impossible de passer sous silence la queue du chat ou de la chatte (avec son petit bout blanc) qui apporte une redondance certaine, de par sa forme, au gode, mais plus généralement à cette scène merveilleuse et quasi mystique. Quant au sapin de Noël, il ajoute de la magie et du rituel. En effet, pour des lesbiennes qui, par définition, n'ont pas d'attirance pour le vrai pénis d'un vrai homme, l'intromission d'un gode entre filles a toujours un caractère sacré comme celui d'imaginer la descente du père Noël dans la cheminée ou de regarder Jésus cloué sur sa croix.

Honorine

Honorine a voulu expliciter par des mots cette image. J'ai tout de suite dit oui à son initiative. Je trouve le résultat très réussi. Et vous?

Marianne

Commentaires

  1. Très belle description de cette scène dans laquelle je vous imagine bien.
    Quant au gode noir, j'ai plutôt l'impression qu'il s'agit d'une matraque, avec sa dragonne. Mais tout comme un manche de brosse à cheveux, celle-ci peut aussi servir à d'autres usages, beaucoup plus plaisants.
    Bises et bonne nuit à vous toutes.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Si c'est une matraque, il est évident qu'elle servira de gode! Merci, Phil. Bise à toi.
      Honorine

      Supprimer
  2. C'est passionnant à lire, Honorine, et tu as réussi à donner à cette scène son côté sacré et sérieux. J'allais vérifier chaque détail que je lisais sur l'image. Une de mes amies dont j'ai souvent parlé, ici, Véronique, la belle rousse aux yeux verts pratiquait l'amour comme un culte. Il me semblait que c'était pour elle le plus important dans sa vie. D'ailleurs, elle ne pouvait pas rire dans l'orgasme. Moi, je peux et je recommence de plus belle.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, c'est exactement ça, Elisabeth, nous aimons bien pratiquer l'amour comme un culte, avec respect d'une certaine mise en scène, surtout quand il y a pénétration, fessée, bondage en groupe... L'orgasme est une affaire sérieuse, parce que cosmique. C'est Ophélie et Marianne qui nous ont enseigné cela. Mais parfois, nous nous lâchons de manière terriblement dionysiaque et anarchique! Je t'embrasse,
      Honorine

      Supprimer
  3. OUI ! OH QUE OUI !
    cet exercice est ô combien réussi.
    Bravo Honorine.
    Mêler l'imaginaire en regardant une belle image,
    avec la réalité est tout a fait remarquable.
    La ressemblance avec votre quotidien semble toute trouvée.
    Et on apprend des choses, je m'en doutais, par des détails,
    comme Marianne en cheffe d'orchestre, ou Joséphine
    ( les deux aînées).
    Honorine et Gaëlle prenez-vous les reines de temps en temps
    ou êtes-vous toujours soumises complémentaires et amoureuses?

    Quand au chat ou plutôt à la chatte, si sa queue est dressée, c'est qu'elle apprécie le spectacle.
    L'innocente bienheureuse, privilégiée d'un si beau spectacle.

    J'aime, j'adore vos impressions personnelles de l'une et de l'autre sur ce blog.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Gil pour ces compliments qui me vont droit au cœur. Je me suis particulièrement appliquée à écrire ce texte en essayant de le rendre agréable à lire. Il est, je l'espère, fidèle à l'illustration que Gaëlle et moi avons dénichée sur Internet. Et j'en ai profité aussi pour y mettre un peu de notre vie, c'est vrai.
      Tu demandes si Gaëlle et moi prenons les reines (ou plutôt les rênes?). Je te rassure. Oui, nous les prenons. Et quand nous prenons les rênes, c'est pour prendre les reines qui ne rechignent pas à se laisser prendre. Elles aiment ça, mais c'est comme une révolution de palais. Cela fait partie du jeu. Il leur arrive aussi d'exiger qu'on les prenne, sinon nous sommes punies!

      Supprimer
    2. Oui, bien sûr, vous êtes les REINES des RÊNES...et moi, le roi des fautes.
      Dans mon blog, (je vous y invite, d'ailleurs toutes, en plus de Marianne), l'idée de départ
      était de décrire une photo, un dessin, etc...d'où Image/Imagine et érovasion.
      Bises et bon W-E à vous quatre.
      De nouvelles aventures, sans doute.

      Supprimer
    3. Merci Gil, et bon weekend à toi aussi!
      Honorine

      Supprimer
  4. Merci et bravo Honorine pour cette remarquable description.

    RépondreSupprimer
  5. Honorine knows well all the nuances and subtleties of eroticism! Her description is truly arousing!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. I am 21 years old, and I have only had sex with girls. I must say that Ophélie and Marianne taught me a lot... Thank you dear stranger!
      Honorine

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Contrefaçon

Le monde d'Ophélie

Chic! Chic! Hourra!

Fin de soirée

Sixtine

Nuages

Jolies poupées

Petites et grandes manœuvres

Une nature volontaire et capricieuse

Lilith