Depuis notre escapade
Depuis notre escapade dans le Périgord, notre vie a repris comme avant, sauf qu'en semaine, dans la journée, Gaëlle et Honorine ne sont plus au presbytère, occupées qu'elles sont maintenant à travailler, chacune de son côté.
Honorine a retrouvé sa passion des chevaux et celle d'enseigner l'art équestre à de jeunes élèves. Quant à Gaëlle, ce nouvel emploi à la ressourcerie achève de la métamorphoser. Elle, si timide, a pris beaucoup d'assurance, ces derniers temps. Elle a sympathisé avec un jeune collègue, un certain Olivier qu'elle soupçonne d'être homo. Olivier habite une maison en bordure de forêt avec Sacha qui est coiffeur dans un salon. Olivier qui a une vingtaine d'années a aussi des diplômes de coiffure, mais a préféré arrêter son métier pour venir travailler à la ressourcerie et s'occuper de son jardin et de ses animaux. Il cultive un potager, élève des poules, des canards, des oies, des dindons et des biquettes. Il bricole toutes sortes de trucs avec son père, et retape sa maisonnette et une espèce de grange dans laquelle un chêne a jadis poussé, en plein milieu, défonçant toute la toiture. La première fois, quand Gaëlle est allée lui rendre visite, elle a rencontré le père d'Olivier qui fait de la ferronnerie et travaille pour un décorateur de cinéma. Elle a presque eu peur de lui, tant cet homme aux yeux noirs et perçants est mal rasé, habillé en dégueulasse, mal aimable et bourru. Une autre fois, Olivier l'a emmenée chez ses grands-parents. Le grand-père qui ressemble physiquement à Olivier, est propriétaire d'une petite scierie, dans une commune voisine.
De son côté, Joséphine, en allant se promener à pied dans la campagne, a fait connaissance avec Jeanne-Marie. C'est une agricultrice dont le mari est mort l'an passé. Ainsi, elles ont toutes les deux des choses à se raconter. Jeanne-Marie lui vend des œufs. C'est une femme énorme et rougeaude, près de ses sous, mais quand même très gentille. Avec elle, un sou est un sou. Son fils l'aide à poursuivre l'exploitation agricole.
Dans le bourg, il n'y a pas de commerçants, sauf un bistrot qui fait également épicerie, mais il n'y a presque rien à acheter dans les étagères. L'épicerie communique avec le bar où sont attroupés, au comptoir, des poivrots, toujours les mêmes. Nous n'aimons pas trop, nous les filles, aller acheter dans cette épicerie, d'une part parce que il n'a preque jamais ce que nous voulons et, d'autre part parce que les poivrots nous regardent d'une drôle de manière et rigolent quand nous entrons. Pourtant, nous faisons très attention à notre tenue, et veillons à ne pas paraître trop sexy!
Marianne
Et bien, ça semble s'être assagi au sein du Presbytère.
RépondreSupprimerJe suppose, qu'une fois la fatigue de la semaine absorbée,
surtout pour Gaëlle et Honorine, les retrouvailles doivent être chaleureuses.
Merci Marianne pour cette description hebdomadaire de votre nouvelle vie,
de ces nouvelles rencontres qui ne semblent pas être à votre mesure.
Bonjour à vous quatre de la Bretagne ventée et pluvieuse, cette semaine.
Merci Gil. Bonjour à toi également de nous quatre d'un Perche également venté et pluvieux, au travers de quelques belles journées ensoleillées.
SupprimerIl doit y avoir d'autres villages dans les parages. La région semble à explorer. Il y toujours des poivrots dans les cafés des petits villages. Quand j'étais enfant, l'intérêt des bars était aussi l'accès à un téléphone, objet de luxe à cette époque.
RépondreSupprimerOui, il y a d'autres petites villes aux alentours: Mamers, Bellême, Mortagne-au-Perche... et plus loin, des plus grandes: Alençon et Le Mans. C'est une belle région dotée de nombreux manoirs dans la campagne. Beaucoup de Parisiens y résident. Quant aux poivrots, il y en a partout, effectivement.
SupprimerOn ne peut pas dire que la description de ton nouvel environnement de vie donne très envie de sortir du presbytère.
RépondreSupprimerTu as raison, Phil, mais nous sortons quand même...
SupprimerEn résumé, ce que vous insinuez, c'est qu'en dehors du presbytère, ce n'est pas très jouissif.
Supprimer@ Gil: Bof! on verra bien... Du moment que les gens ne nous cherchent pas des histoires...
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