Le feu d'orties

 

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Dimanche, Rose et moi sommes restées à la maison pour jardiner. En fin d'après-midi, Rose est venue me montrer un gros bouquet d'orties qu'elle venait de cueillir avec des gants dans des fossés alentours: "Regarde, m'a-t-elle dit, elles sont toutes fraîches, tu as vu leurs belles feuilles dentelées, elles sont vraiment magnifiques, c'est pour ce soir, je te mettrai une fessée avec! »


Il y a quelques temps, nous avions déjà parlé de cette fameuse fessée aux orties, entrevue dans des dessins de Frollo sur "Desseins coquins", site merveilleux que nous consultons régulièrement. Bravement, j'avais lancé à Rose que je n'avais jamais essayé ce "supplice", aussi m'avait-elle, du tac au tac, répondu qu'elle m'y ferait goûter, un jour prochain. Et puis, nous n'en avions plus discuté, mais Rose, je m'en rends compte, possède une mémoire d’éléphant...


Après le dîner, au moment de nous mettre à la vaisselle, l'effrontée m'a demandé de retirer ma petite culotte. Sentant le jeu venir, j'ai obéi et, aussitôt, la diablotine a exigé que je m'installe, buste penché, sur le dossier du canapé du salon. Les fesses en l'air, elle a relevé ma petite robe et dénudé mon petit postérieur. "C'est bien, a-t-elle dit, maintenant attends, sois patiente, je vais mettre mes gants et aller chercher le beau bouquet. »


Rose est sortie dans le jardin et, à son retour, a simplement caressé mes fesses avec le bouquet, sans me frapper. Au tout début, je n'ai rien ressenti, qu'une simple et légère caresse. Mais elle a insisté, en appuyant un peu plus fort, de plus en plus fort et, très vite, j'ai ressenti comme des milliers de morsures infernales et diaboliques. Alors, je me suis mise à crier, poings fermés. Sans doute paniquée, Rose a alors arrêté un court instant, mais aussitôt a repris de plus belle, n'épargnant aucune partie de ma peau qui, maintenant me cuisait, me piquait, me brûlait de manière effroyable. Je voulais me redresser, prise d'une terrible envie de me gratter, mais Rose me l'interdisait formellement. "Il ne faut surtout pas, ma belle, tu vas écorcher les cloques!" Elle continua encore et encore, poussa même le vice à venir placer le bouquet entre mes cuisses, tout près du sexe…


A la fin, la garce a voulu que je me redresse. "Tu pleures?" m'a-t-elle demandé. J'ai répondu: "Oui je pleure, parce que c'est atroce, tu ne peux pas imaginer, ça me fait très très mal, c'est horrible, horrible, horrible!". Je sautais sur place, comme si je trépignais. Un sourire aux lèvres, Rose m'a dit: "Excuse-moi, chérie, mais c'est toi qui voulais! ».


Elle m'a aussitôt prise par la main, avec douceur, et m'a entraînée à l'étage, dans la salle de bain. "Bon, laisse-toi faire, maintenant je vais arranger ça! »


Elle a fait couler un bain bien chaud, plein de mousse, et m'a totalement déshabillée. Je me suis coulée dans l'eau chaude et, tout de suite, je me suis sentie beaucoup mieux. Je suis restée une bonne demi-heure, mais quand je suis sortie de l'eau, la terrible douleur a repris. J'avais l'impression d'une boule de feu à la place du postérieur. Rose était maintenant désemparée. Elle m'a dit: "Bon, Lili, je vais te mettre de la pommade, allonge toi sur le lit! »


Pendant plus d'une heure, elle m'a enduit les fesses d'une pommade qui ne me faisait pas grand chose. A un moment, la coquine en a profité pour introduire ses doigts, puis un gode qu'elle est allée chercher. La sensation fut immédiatement étrange, extraordinaire, indescriptible. Il y avait ce velouté au milieu de tout cette lave en fusion. A plusieurs reprises, j'ai joui en pensant au Piton de la Fournaise, tout là-bas sur mon île, puis j'ai entendu Rose descendre. Elle m'a laissée seule avec mon cul calciné et mon gode planté. Puis, je me suis endormie et, le lendemain matin, ça allait mieux, les cloques avaient disparu. Je ressentais seulement une chaleur très douce, assez agréable. 


Durant le petit-déjeuner, Rose ne m'a même pas demandé de mes nouvelles. En reposant son bol de café qu'elle venait de vider, elle m'a simplement dit: "Une prochaine foi, Lili, si tu es d'accord, j'aimerais bien essayer sur les seins! T'en penses quoi? »


J'ai pensé qu'elle était complètement dingue. Moi aussi d'ailleurs.


Ophélie Conan

Paru le 17 avril 2012, dans "Conan la barbare I"

Publié en Kindle dans "Excentrique"


J'ai illustré ce texte d'Ophélie avec des œuvres d'Andrew Wyeth (1917-2009). C'est un peintre américain réaliste et régionaliste. Il peignait presqu'exclusivement avec des gris et des bruns. Il représentait la terre, les habitants de sa région natale, ses proches, le temps qui passe, la faillibilité humaine et des femmes nues. Ses tableaux, je les trouve rudes, abrasifs et fascinants, parce que loin, peut-être, de mon désir.

Avec les illustrations 11, 12, 13, 14, 15, j'ai mis un peu de moi et de mon désir.

Marianne







Commentaires

  1. Tu as oublié la 11, non, Marianne ?
    Oui, les tableaux d'Andrew Wyeth, sont un peu glaçants par leurs couleurs (encore, pas fait exprès), mais si réaliste. La femme met toujours de la lumière dans son décor.
    Quel courage d'Ophélie, pour ce supplice et face à la persévérance de Rose. D'habitude le bien fait place au mal, mais là, ça recommence.(après le bain chaud).
    Je ne sais pas s'il une suite pour les seins (la 12 en a de très beaux), mais la dernière phrase d'Ophélie semble dire qu'elle a eu un second courage pour "remettre le couvert".
    En as-tu eu droit aussi Marianne, de cette flagellation aux orties ?
    Rose n'a pas que le piquant de sa fleur....

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    1. Merci Gil, oui, je n'ai pas cité la 11. Mais grâce à toi, j'ai corrigé mon oubli!
      Pour répondre à ta question d'une suite pour les seins, je ne connais pas de textes d'Ophélie sur le sujet, mais c'est effectivement arrivé. Je puis en témoigner!
      Oui, cette chère Rose n'a pas que le piquant de sa fleur!

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    2. Elle a sa fleur aussi, c'est ça ?
      Mais, un bon tempérament apparemment,
      la rousse (ou blonde) jardinière.

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    3. Plutôt rousse, la jardinière!

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    4. C'est explosif chez vous, quand vous êtes toutes réunies
      (espérons que ça ne va pas tarder, je croise les doigts)
      Brune, rousse et blondes. Oups !!!!!!!

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    5. Nous sommes pour la diversité!

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  2. Ophélie réussit à conter la scène avec humour : elle s'endort avec un gode, et retrouve Rose le lendemain avec son bol de café! Elles sont en effet un peu dingues mais c'est amusant! Je connais suffisamment les orties pour imaginer le supplice. J'aime bien les tableaux d'Andrew Wyeth et le numéro quatre m'a un peu intriguée : je ne sais pas si le fil qui est au plafond a une fonction éventuelle sado-masochiste...

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    1. Oui, Elisabeth, c'est un supplice et il faut être un peu dingues pour jouer à ça!
      `Le fil de la 4? Je ne sais pas. Mais sans que le SM soit explicitement évoqué, l'ambiance des tableaux, va un peu dans ce sens, tu as raison...

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    2. Oui, Marianne, je l'ai senti dans l'ensemble des tableaux et j'aime cette atmosphère mystérieuse.

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  3. Quel supplice ! Heureusement qu'elle t'a épargné le sexe...
    Tu as été très courageuse et, surtout, complètement folle de te soumettre à ce jeu.

    Le style d'Andrew Wyeth est particulier mais ne manque pas d'un certain charme.
    Ceci dit, je préfère tes gifs de masturbation. Un délice !
    Le 14 me plait bien car j'ai la vision d'une femme sur son clitoris, ce qui n'est pas courant. Il est vrai que les femmes n'ont pas la même facilité que les hommes pour voir leur sexe. Il y a des études psychologiques qui montrent que c'est l'une des raisons pour lesquelles certaines filles ont des difficultés pour appréhender la vie sexuelle. Un miroir aide grandement...
    Merci et belle soirée, Marianne.
    Bise.

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    1. Cet épisode, que décrit Ophélie, s'est passé entre Rose et Ophélie, je n'y étais pas! Mais j'en ai connus de similaires. Oui, il faut être très folles, ou très curieuses de sensations pour supporter ce supplice!
      Je te rejoins au sujet du miroir et te souhaite aussi une belle soirée.
      Bise.

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    2. Excuse-moi. Je réalise ma méprise et ma confusion. Est-ce parce que tu réussis si bien à faire revivre Ophélie que je t'ai identifiée à elle ?

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    3. Je ne sais pas, mais c'est vrai, nous vivions des vie similaires, et depuis sa disparition, ma vie est un peu sa vie!

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  4. Généralement, pas loin des orties, il y a du plantain. Cela permet de calmer le feu des orties

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