La mise en service

Ça y est, nous avons reçu notre machine. Hier matin, un homme souriant, descendu d'un petit camion jaune, me l’a mise entre les bras. Il m'a dit: "Je ne sais pas ce que c'est, mais méfiez-vous, c'est très lourd!" En effet, c'était lourd. Et bien emballé. La chose est donc arrivée, à peu près dans les délais prévus. 


Le soir, après le repas et la rédaction de quelques commentaires sur mon blog, toutes les trois on s'est mises à poil pour déballer le colis. J'ai donc attendu toute la journée que les filles reviennent pour partager ce moment extraordinaire. Durant toute la journée, Gaëlle était allée rendre visite à sa sœur Karine, et Honorine travaillait au centre équestre. 


Il n’aura fallu qu’une dizaine de minutes pour sortir la machine du carton et achever de la monter avec une clé alène et les vis à six pans fournies avec. Une fois montée, la grosse salope en acier inoxydable, nous a semblé solide et robuste, ce qui nous a enchantées, car elle donnait une impression de vraie stabilité. Parfait, disaient nos chattes et nos fions. Parfait, disait Ophélie tout émue, qui venait de nous rejoindre, également nue, et attirée par cette nouveauté dans la maison.


Illico, nous l’avons branchée et mise en marche. Émerveillées par le doux ronronnement du moteur, silencieux comme celui d’une Rolls, nous n'avons cessé d'admirer la fluidité du mouvement de la tige, ses allers-retours gracieux et parfaits. Bouche-bée, nous avons fait varier sa vitesse de déplacement, ainsi que sa profondeur de pénétration. On a démarré tout doucettement, puis on a monté jusqu’à trois cent coups par minute. Trois cent coups, me direz-vous, c'est quand même beaucoup. Oui, c'est beaucoup. C'est quand on veut se faire défoncer la chatte ou le cul. Ça peut arriver. Dans ce cas, la notice explicative recommande vivement de bien lubrifier. 


Dans la boite se trouvaient les accessoires, certains indispensables (un prolongateur de tige, un gode de dix-sept centimètres de long, sur cinq de diamètre, deux plugs anaux), et d'autres pas du tout destinés à notre usage (deux vagins masturbateurs). 


Bien sûr, nous n’en sommes pas restées là. Gaëlle et Honorine ont voulu que je me mette en position pour étrenner la nouveauté. Je me suis donc allongée sur le tapis du salon, à plat dos, jambes écartées, pendant que mes deux gamines installaient le gode sur la tige et réglaient la machine à bonne distance, bonne hauteur, et selon l’orientation adéquate. Elles ont aussi réglé la profondeur de pénétration et mis du lubrifiant avant d'appuyer sur le bouton de mise en marche. 


Le gode est entré doucement, puis ressorti tout aussi doucement. Les filles ont fait gentiment, lentement, et pendant longtemps au début, puis elles ont accéléré petit à petit. Ça leur plaisait d'observer le gode entrer dans ma chatte et en ressortir. Honorine a dit: "C'est beau!". Gaëlle a dit: "C'est magnifique!" Elles étaient littéralement fascinées. D'une main Gaëlle actionnait la télécommande, et de l'autre mon clito. Honorine malaxait mes seins et me donnait les siens à téter. 


J’ai expérimenté trois cent coups à la minute, ce qui en fait cinq à la seconde. On peut dire que ça décoiffe! Honorine a dit: "Je suis sûre qu'Ophélie aurait aimé faire les trois cent coups!" J'ai dit: "Moi aussi j'aime bien faire les trois cent coups, peut-être même les quatre cent, mais faut pas les faire pendant une heure!"


Bien sûr, avec Ophélie qui était ravie, nous avons permuté les places et baisé très longtemps, car la grosse salope inoxydable est vraiment très très addictive et infatigable. Dans notre élan, nous avons aussi essayé d'autres configurations, à quatre pattes, debout, la machine en position verticale entre les jambes. Elle s'adapte toujours, elle est vraiment parfaite. Nous avons aussi essayé les plugs. Tout ça a bien rempli notre soirée et nous-mêmes. Bref, nous avons beaucoup joui et Ophélie aussi. Elle ne nous a pas dit, mais je pense, oui, qu'elle a forcément beaucoup joui.

Commentaires

  1. Chère Marianne,
    Oui, je comprends que trois cents coups par minute, c'est beaucoup durant une heure, mais vous avez bien fait d'essayer et de convoquer Ophélie qui a sûrement beaucoup aimé! Tu n'as pas osé dire ce que c'était au livreur? Il pourrait ne pas comprendre mais il doit bien avoir une idée, je suppose, si c'est une variante d'amazon.... pour amazones...

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  2. J'aime beaucoup "une variante d'amazon pour amazones"... Bravo Elisabeth!
    Effectivement, je n'ai rien osé dire au livreur, mais il avait l'air de ne se douter de rien, le brave homme! Peut-être cachait-il bien son jeu?

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  3. C'était un des rêves d'Ophélie, et je vois qu'elle est toujours avec vous, c'est bien.
    J'en avais parlé, justement avec elle, de s'en approprier une telle machine,
    et m'avait répondu que bien sûr, elle en voudrait une mais que l'endroit où vous vivez,
    était trop petit. Il faut sans doute trouver une place pour ranger cette "Amazon pour Amazones"
    (J'aime aussi l'expression d'Elizabeth).
    Ophélie avait ça, comme fantasme et en semblait être fascinée depuis l'expérience italienne.
    Quoique qu'il en soit vous faites vivre sa mémoire de belle manière.
    Elle doit être fière et excitée de vous.
    J'ai été impressionné par les détails techniques que tu donnes des clés, etc...
    Au prochain meuble Ikéa, je t'appelle, même si c'est un autre registre, moins orgasmique.

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    1. Oui, c'était un rêve d'Ophélie, et je ne sais pourquoi, elle n'a jamais tenté de le réaliser. Il faut dire que la machine des italiennes était beaucoup plus encombrante et qu'Ophélie avait sans doute ce modèle artisanal dans la tête. Celle-ci est plus petite, elle se démonte et peut se ranger facilement. Pour l'instant, nous ne l'avons pas fait et nous la laissons dans la salle à vivre, car nous l'utilisons souvent. Certes, ce n'est pas très décoratif, mais c'est fort pratique!

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    2. Pas décoratif...il y a des musées de l'érotisme, qui sont très jolis...et excitants.
      Ca peut être rigolo, et mener à plein d'interrogations, pour les gens qui vous rendent visite,
      surtout des inconnues femmes. Hi,hi,hi...

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    3. Disons que ce n'est pas classique en décoration, mais la machine est belle et rutilante. On comprend tout de suite à quoi elle sert. Du premier coup d'œil, les visiteurs inconnus sauront qu'ils mettent les pieds dans l'antre de trois gouines. Personne de ce genre n'est encore venu, mais ça peut arriver. Seule Joséphine, notre voisine, l'a vue. Elle a beaucoup ri. Nous lui avons proposé de l'essayer, mais elle n'a pas voulu, "trop intimidée et trop vieille", nous a-t-elle dit.

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    4. "qu'ils mettent les pieds dans l'antre de trois gouines." J'adore.
      J'adore votre chez vous.
      J'adore aussi Joséphine.

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  4. Trois cent coups à la minute, j'avoue que j'ai du mal à réaliser. Mais je ne vais pas chercher, ça va me déprimer. Sinon, entre deux séances, tu peux y monter une lampe, ça sera très joli. Oui, Ophélie aurait été ravie de partager ces moments avec vous. C'est une belle façon d'évoquer sa présence.

    Sinon, au rythme où va fonctionner cette machine (vous lui avez donné un nom ?) j'espère qu'elle est garantie pièce et main d'oeuvre.

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    1. Y monter une lampe? Ouais, mais elle sert trop, pour le moment, pour que ce soit une bonne idée. Oui, tu as raison, Ophélie aurait aimé se faire tringler par cette machine et partager avec nous ces moments divins.
      Nous lui avons donné un nom (qui la féminise bizarrement), nous l'appelons "la grosse salope". Pourquoi? Parce que c'est une grosse salope qui aime tringler les filles. Nous l'aimons beaucoup. Elle est solide... et garantie!

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  5. La question très indiscrète que je me pose est de savoir si tu/vous jouis(ssez) plus vite en utilisant cette machine à baiser plutôt qu'en actionnant manuellement un gode. Oui, j'ai des questions très pratiques et glamour ! :)
    Ce serait vraiment sympa que nous mettes une photo de l'engin au milieu du salon dans ton prochain post. Je n'ose pas demander une photo "en situation" avec l'une de vous trois, mais ça me plairait beaucoup. Tiens, si, j'ai osé !... :D
    Pour ranger et cacher la bête sans la démonter, je suggère de la coiffer d'une jolie caisse qui ferait office de table basse.

    Désolé pour mon commentaire tardif. Je n'ai toujours pas été notifié de ce nouveau post. Le système d'abonnement ne fonctionne décidément pas. Je me suis encore désabonné et je me réabonnerai plus tard pour re-re-re-re-faire un essai.

    Bise et belle soirée, Marianne (j'imagine que les soirées doivent être très animées !).

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    1. Mon cher Phil,

      Tu as osé, et c’est très bien. Tu es dans ton rôle. Et comme tu es photographe, tu aimerais bien une petite photo de la machine dans le salon, et d’autres de chacune d’entre nous « en situation » avec la machine… Je comprends ton désir, je pourrais sans doute avoir le même, mais je me demande ce que cela apporterait.

      Ophélie me citait souvent cette pensée de Léon Bloy : « La beauté est le chant d’une privation »

      Sans doute voulait-elle dire, en citant ce romancier, que pour rêver, il ne faut pas tout avoir, il ne faut pas disposer de tout.

      Ophélie aimait dévoiler, jouissait même de dévoiler, mais ne voulait surtout pas tout dévoiler. Le manque, le secret, pensait-elle, est érotique. Au contraire, la boulimie, la voracité, la surabondance, créent la pornographie. Là, je dois dire, je chausse complètement ses bottes.

      En revanche, je répondrai à ta question d’entrée qui est très intéressante: jouissons-nous plus vite en utilisant cette machine à baiser qu’en actionnant manuellement un gode?

      Personnellement, je répondrai non, et mes amies aussi. Nous sommes toutes les trois unanimes pour dire que nous ne jouissons pas « plus vite », mais différemment, bien que l’action du gode (les va-et-vient dans le vagin) ne soit pas tellement différente (sauf à 300 coups par minute, évidemment!)

      Nous nous demandons donc pourquoi cette différence. Elle est mystérieuse.

      Peut-être qu’elle tient à la nouveauté de la situation?

      Gaëlle pense que c’est parce que la machine nous libère de la présence physique active de la partenaire (manipulant un gode ou nous pénétrant avec un gode ceinture). La ou les partenaire(s) n’ont alors qu’un rôle secondaire (manipulation des seins, du clitoris, baisers sur la bouche, caresses, pendant que la machine baise et baise et baise, imperturbablement).

      Honorine analyse cette différence autrement et croit à un « effet machine ». Selon elle, c’est le plaisir paradoxalement consenti d’une totale soumission à un être froid et sans désir, qui baise à la demande, sans relâche et sans états d’âme, autrement dit, l’inverse du plaisir de monter à cheval et de diriger activement sa monture. Curieusement, Honorine qui est cavalière et aime monter à cheval, adore se faire baiser par cette machine où il n’y a justement rien à faire d’autre que de se soumettre passivement et de jouir.

      C’est vrai que ce qui est jouissif, quand on utilise seule la machine, c’est d’être « mains libres » et de n’avoir pas à manipuler un gode soi-même.

      Peut-être, faut-il aussi rappeler, autre hypothèse, que nous mettons cette machine à la place du mâle humain dont le rôle naturel est de baiser la femelle. Les lesbiennes que nous sommes ont un plaisir certainement « pervers » à se faire baiser par une autre femme et non par un homme. Pourquoi ne connaîtraient-elles pas un plaisir assez identique (pied-de-nez) à se faire baiser par une machine, plutôt que par un mâle vivant et bien monté?

      Bref, nous ne savons pas très bien le pourquoi, et j’aimerais pouvoir y réfléchir davantage, et développer l’analyse de ce mystère dans un prochain article. Tes réflexions et celles d’autres commentateurs qui nous lisent sont les bienvenues.

      Je t'embrasse.

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    2. Merci beaucoup pour ta réponse très détaillée.
      Ma piètre culture littéraire est telle que je répondrai à la citation de Léon Bloy par une phrase issue de la publicité pour le Loto : 100% des gagnants ont tenté leur chance. Je rajouterai que très peu gagnent les gros lolos.
      Il parait que les hommes sont excités par ce qu'ils voient et les femmes par ce qu'elles entendent. Même s'il ne faut pas généraliser, cela me parait correspondre aux différentes situations que chacun a pu vivre. Alors oui, comme beaucoup, je suis plutôt visuel. Je m'attarde plus sur une photo que sur un texte.

      Pour en revenir au distributeur mécanique de plaisir, je crois qu'il faut laisser passer le temps avant de conclure. L'excitation de la nouveauté fausse sûrement les ressentis. L'important est que le plaisir et la jouissance soient au rendez-vous, ce qui est le but recherché avec un tel engin.
      Quand certains ont peur de perdre leur emploi à cause de la robotisation, ils n'imaginent pas jusqu'à quel point (G) les robots peuvent servir...
      Bise et encore merci, Marianne.
      Belle journée à toi.

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    3. Merci aussi à toi pour ton humour, Phil.
      Pour ce qui concerne la machine, tu as raison, il faut certainement laisser passer l'excitation de la nouveauté!

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    4. J'ai lu attentivement ta réponse à Phil, Marianne.
      Le sujet est très intéressant.
      Mais quelque chose me chagrine (outre la demande de photo de Phil...il faut signer où, la pétition, mon ami photographe ?)...
      Oui, c'est le fait que ce soit un peu réducteur de comparer l'homme à une machine faite que pour baiser.
      On sait aimer aussi, et montrer toute notre douceur.
      Je ne suis pas une machine...j'ai mes limites...arrivé à un moment, je n'ai plus de jus ...faite attention à la panne d'électricité...Mais, oui, c'est de l'humour...
      Bise ma belle. (aujourd'hui, pas un temps à sortir, humidité en abondance, dans votre salon, je l'imagine aussi.)

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    5. Gil, je n'affirme rien, je ne compare pas l'homme à une machine, mais j'essaie de comprendre mes fantasmes de lesbienne, lesquels, d'ailleurs ne sont peut-être pas les mêmes que ceux des autres lesbiennes. Souvent je me demande pourquoi je suis devenue lesbienne, pourquoi j'ai plus de plaisir à baiser avec une femme ou avec une machine qu'avec un homme. Et puis, tous les hommes ne sont pas à mettre dans le même panier. C'est comme pour les femmes!

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  6. Chère Marianne,
    Pour ce que je connais de Léon Bloy, il est assez amusant et inattendu qu'il soit convoqué autour de cette machine. Cet atypique passionné, assoiffé d'absolu, avait le charme des tempéraments excessifs... En somme, il me plaît de se voir ce catholique enragé à la plume enflammée autour de la machine : je n'ai parlé que de la plume et non du reste qui, de profundis..... Au-delà de l'aspect rigolo de cette convocation de Bloy , les questions de Phil sont intéressantes : suite au prochain article.... La machine peut-elle est une salope quelque peu violeuse???

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    1. Ma chère Elisabeth, tu connais certainement mieux que moi ce monsieur Bloy "catholique enragé à la plume enflammée", dis-tu... Je ne sais pas si Ophélie l'avait beaucoup lu, mais elle citait souvent cette citation qui me plaît plutôt.

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  7. Chère Marianne,
    La citation de Léon Bloy m'a intriguée et amusée tant le romancier est atypique. Il était fauché comme les blés voire plus... Je l'ai lu... Ceci dit, je rejoins l'analyse d'Ophélie sur l'art de ne pas tout dévoiler. Ophélie m'a inspiré un article sur ce romancier....
    Pour la machine, y aurait-il un plaisir à réduire les mecs à un objet??? On éprouve cela en achetant leur service, pari d'une amie Véronique que j'ai relevé!!!

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    1. En fait, je ne sais pas très bien. De toutes façons, l'être humain est toujours tenté d'objectiver et d'instrumentaliser son semblable, et semble même, dans certains cas, y prendre du plaisir. Il ne faut pas se cacher derrière son petit gode!

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    2. Tu as raison, Marianne, et ce n'est pas une de nos qualités!!!

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  8. Waaaa, je vais m'inviter les filles.
    Moi, je me suis achetée un tapis de course hihi

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