Un fantôme

 

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Les jours rallongent et nous allons vers le beau temps. Nous en sommes très heureuses, mais notre joie est ternie par cette putain de guerre en Ukraine, par tous ces morts, toutes ces ruines, tous ces missiles, tout ce feu imbécile et stérile, tous ces innocents qui fuient l'horreur... 

Comment aider ces malheureuses femmes et leurs enfants qui tentent d'échapper à cet enfer? En accueillir chez nous, au presbytère? Certes, nous y avons pensé. Surtout Gaëlle et Honorine. Mais nous y avons renoncé, estimant que notre mode de vie libertin n'est pas vraiment compatible avec la proximité d'une vie de famille. Sans doute, sommes-nous égoïstes, très certainement même, mais nous ne pouvons nous résigner à abandonner cette vie de plaisir. Nous y sommes trop accros. J'ai honte d'écrire cela. Mais en ce moment la honte est un fantôme qui nous habite. 

En plus, depuis mercredi, Sandrine (la Bretonne, l'avocate) est notre invitée pour une semaine. Elle n'était jamais venue dans notre presbytère, et pour elle, la surprise a été grande. Elle nous a dit qu'elle aimait beaucoup notre maison. Le jour de son arrivée, elle a fait connaissance avec Olivier et Sacha qui sont venus nous livrer la table...

Marianne





Commentaires

  1. Une autre guerre en Europe après 1999 en Yougoslavie. Il provoque la mort, la douleur, le sang et beaucoup de tristesse. Cela nous fait défendre la paix. Les faucons de la guerre nous grattent effrayant les griffes.

    Aujourd'hui, nous avons une atmosphère gothique dans le presbytère. J'aime beaucoup. Sur les photos, la femme de la photo 13 ! En photo 19, ces corps sexy de rêve et en photo 36 exactement ce que je vois ! En photo 44 ce choc érotique !
    Bonsoir Marianne avec beaurcoup des bissous.

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    1. Oui, l'atmosphère est un peu sombre, parfois gothique, sans doute à cause de cette guerre qui pourrait venir jusqu'à nous, ce qui n'empêche, tant que nous sommes encore libres, de nous aimer entre femmes, et de rêver d'érotisme!
      Bisous, Giannis.

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    2. Beaucoup des bisous Marianne et bon weekend. Image 44: La façon dont la femme devant ressent la caresse de son partenaire est excitant!

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  2. Il y a probablement des couples de lesbiennes ukrainiennes qui fuient l'horreur russe. Mais comment formuler votre offre d'accueil ?

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    1. C'est effectivement compliqué.
      Dans notre village, il y a plusieurs familles qui accueillent, depuis une semaine. La cohabitation ne semble pas si simple!

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    2. Don't feel guilty for your life of pleasure! If everyone in the world followed your rule of conduct, wars would not exist.

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  3. J'ai pensé la même chose, avant-hier, en regardant les arbres en fleurs. Nous allons vers les beaux jours, mais... il y a cette saloperie. La guerre, des civils tués, femmes et enfants, des réfugiés par milliers. Un pays ravagé. Un désastre total.

    Le fait est qu'accueillir des réfugiés n'est pas simple, même quand on a de la place, même quand on a un style de vie plus... comment dire... traditionnel. Il faut s'en occuper, les nourrir, ce n'est pas à la portée de tout le monde. Et la cohabitation n'est pas facile non plus. D'autant que personne ne sait combien de temps elle durera.

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    1. Je le crois volontiers. Nous avons des témoignages en ce sens. Merci Stef, pour ton commentaire.

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  4. Il est une forme d'égoïsme qui est du bon sens et l'art de la survie, mais cette lucidité sur un drame complexe est la preuve de coeurs ouverts. Je ne puis, non plus, agir. Je suggère de le faire par le biais d'associations aptes à reconnaître nos limites respectives. Le fantôme se faufile de mille manières dans les jeux d'étoffes des illustrations.

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    1. Le recours aux associations et aux collectivités locales semble davantage être opérationnel actuellement. On commence à renoncer à recourir à l'accueil des particuliers.
      Je pense que tu as bien vu pour le fantôme!

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    2. Elisabeth a raison, et toi aussi Marianne. Des particuliers ne sont peut-être pas vraiment équipés pour gérer ce genre de situation. Des réfugiés sont démunis. Ils sont loin de chez eux, ont tout abandonné. Ils sont fragiles émotionnellement et psychologiquement. Etre capable d'assumer n'est pas simple. Sans parler de la barrière de la langue. Nous-mêmes sommes fragilisés, beaucoup moins que les ukrainiens, bien sûr, mais il est difficile de ne pas y penser et de ne pas penser aux conséquences de cette guerre, sociales, économiques, et sans doute climatiques.

      Pour parler d'autre chose, j'aime toutes les photos, particulièrement la 28 que je trouve fascinante... et la 36.

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    3. Oui, la 28 est très étonnante!
      Quant au problème de l'accueil des réfugiés, ton point de vue est plein de bon sens! J'y souscris.

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  5. C'est sûr que la guerre est atroce, qu'on arrête pas d'y penser
    et de penser à tous ces malheureux. Mais doit-on s'arrêter de vivre ?
    C'est très compliqué pour notre état d'esprit.

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    1. Oui, c'est très compliqué! On se pose moins de questions quand les atrocités sont plus lointaines et ne nous menacent pas!

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    2. Marianne, les orgasmes aident à oublier tout ça.
      Laissez-vous aller et racontez-nous tout ça,
      pour nous faire penser à autre chose.

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