Dans un vignoble
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Dans ce vignoble
Où chaque année en hiver
Avec toi je reviens
Pour célébrer Dionysos
Je soulève ta robe
Et retire ta petite culotte
Toujours devant le même
Pied de vigne
Je sais c’est ignoble
Dans ton sexe
J’écris le même texte
Pour te dire la même chose
Que je t’aime
Que je suis folle de toi
Avec ma langue
Qui n’est pas de bois
Je t’écris
A Marianne pour la vie
Et je signe
Ton Ophélie chérie
D’ailleurs je fais
Plein de fautes
Plein de ratures
Parce que je sais
Que tu les aimes
Et tu me dis
Parce que tu m’aimes
Que mes ratures
Quand tu les lis
Sont mieux que
De la littérature
Ophélie Conan
Il s'agit d'un poème posthume d'Ophélie, jamais publié sur son blog. Il en reste encore une bonne dizaine dans ses archives.
Je l'ai illustré avec des tableaux de Gaston Bussière (1862-1928) peintre symboliste, un tantinet préraphaëlite qui aimait représenter tout un monde merveilleux de jolies Naïades. Ses œuvres figurent en n°1, 2, 6, 7, 11, 14, 15, 19, 20, 24, 25, 29, 30 et 34.
J'ai choisi les autres images dans la continuité de ces nymphes aquatiques. J'aime le caractère profondément humide des photos 9, 18, 26 et 31, la beauté plus formelle des 17 et 28, et celle, spirituelle, qui émane du beau regard de la femme de la n°27. Cette humidité "nymphéale" détonne avec le caractère beaucoup plus terrien du poème d'Ophélie, mais j'aime bien jouer des contrastes, et je sais qu'avec Ophélie l'humidité était toujours au rendez-vous. Elle me parlait d'ailleurs souvent de "mouillabilité", en parlant de telle ou telle, et jouait malicieusement sur le fait que ce terme désigne aussi, en physique, le comportement d'un liquide en contact avec une surface solide. Mais ça, c'est une autre histoire!
Il est certain qu'avec de telles illustrations, tout est monté très vite : Le taux d'humidité, le désir et une part de chacun de nous.
RépondreSupprimerLes tableaux de Gaston Bussière sont superbes.
Les photos 10, 16, 21, 27 et 31 aussi.
Beau weekend à toi, Marianne.
Je t'embrasse.
Merci Phil. Oui, je suis très contente de cette série. Toutes les images me plaisent et m'excitent.
SupprimerGaston Bussière est un peintre trop méconnu, je trouve. Son œuvre est d'une grande qualité.
Merci pour le weekend qui s'annonce doux et ensoleillé. Je te souhaite la même chose.
Bise, Phil.
Dionysos me semble danser tant dans les illustrations avec des regards coquins que dans ce poème charmant qu'Ophélie t'offre, Marianne. J'aime aussi beaucoup les jeux avec l'eau que je trouve excitants. Ophélie aimait les seins bien fournis et je m'amuse quand apparaît une femme un peu trop mince pour lui offrir un cadeau de cette qualité.
RépondreSupprimerOui, Elisabeth, Ophélie aimait les seins "bien fournis" comme tu dis, mais ne se détournait pas pour autant des poitrines menues...
SupprimerJe m'aperçois en recherchant des "regards coquins" qu'on les trouve surtout chez les nymphes de Gaston Bussière" (7, 19, 20, 25, 30), ce qui signifierait que Dionysos n'est peut-être pas seulement dans la vigne et le vin, mais aussi dans l'eau! En vérité, c'est le dieu de la folie et de la démesure!
Dionysos est le dieu du plaisir, de la folie et de la démesure, un dieu fort sympathique à fréquenter!!!
SupprimerTes images pour illustrer ce merveilleux texte d'Ophélie,
RépondreSupprimeren font un mélange délicieux.
Merci Ophélianne.
Ophélianne? Je n'avais jamais songé à ce mot-valise. C'est réussi! Merci pour tes compliments!
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