Leçon de choses

 

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Les incisives coupent

Les canines déchirent

Les molaires écrasent


Monsieur Bois boit

Madame Bois boit

Quand Monsieur et Madame Bois boivent

Ils aboient

C’est qu’en plus de connaître le secret des choses

Ils sont aux abois et connaissent des déboires


Par exemple

Si deux cercles parfaits rêvent de navires devant une rivière sèche

Alors un moulin d’écume tombe en ruines

Autour des épaules surgelées d’une mariée

Laquelle a des tonnes d’acier entre les seins

Ce qui ne l’empêche pas de descendre cérémonieusement nue

L’escalier


Ophélie Conan


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J'ai illustré "Leçon de choses" par quelques œuvres du portraitiste allemand Christian Schad (1894-1982). Je ne sais pourquoi, mais j'en avais envie. J'ai ajouté quelques images érotiques qui me semblent faire bon ménage avec les femmes des portraits* de Schad.

Ophélie avait publié ce texte sur son blog, en 2016, le 18 novembre, sans aucune illustration. J'ai voulu y remédier.

* 1-2-3-5-7-8-10-14-15-19-20-21-25



Commentaires

  1. Il y a une vision cocasse chez Ophélie : c'est farfelu et profond, comme souvent chez Ophélie adepte des contrastes. Il me semble qu'elle a envie de faire tourner le monde dans un autre sens pour voir si ce serait plus intéressant ou quelque chose de ce registre...

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    1. C'est très juste, Elisabeth: les poèmes d'Ophélie sont souvent farfelus et profonds. Et peut-être bien qu'elle aurait voulu faire tourner le monde dans un autre sens, tu as raison...

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  2. J'avoue que je ne comprends pas tout, comme il m'arrivait des fois, dans les textes d'Ophélie.
    Comme le dit Eliz, il y a une notion de contrastes dans ses mots.
    Entre rêves et réalité, entre mises en scènes et beauté inébranlable....

    Marianne, tes illustrations sont magnifiques. Je ne connaissais pas cet artiste allemand.
    Tes photos choisies traduisent ton état d'esprit du moment. Sans doute.
    La 9 me fait penser à vous trois.
    Ce canapé a des choses (pas de leçon) à nous dire.
    La 18, humm...quelle belle arrogance...
    Je note aussi quelques jolis plaisirs solitaires.
    Et enfin, une note de belles rousses. La 24 est magnifique, mais les autres aussi.

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    1. Merci, Gil. Oui, je suis assez contente de mes choix. Tu as raison, l'arrogance de la 18 attire l'œil. J'aime beaucoup aussi. J'aime encore le visage détendu et serein de la 22 qui se gode gentiment.

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