Joséphine prend la parole


Il n'y a pas très longtemps, j'ai appris par Marianne qu'elle tenait un blog en hommage à Ophélie. C'est ainsi que j'ai su qu'Ophélie avait tenu "Conan la barbare I et II", deux blogs successifs de ses belles aventures lesbiennes et érotiques dans lequel mon mari et moi figurions en tant que simples voisins à P., localité bigoudène où elle est venue s'installer, après avoir quitté Paris. Ce fut une surprise. 

C'en fut une autre, plus grande encore, quand Marianne m'apprit que je figurais aussi dans son actuel blog, mais en tant que partenaire sexuelle, cette fois. Sur le coup, je ne le pris pas très bien, puis bizarrement en fus flattée et en tirai même une certaine vanité. Je me dis qu'à mon âge, je ne devais pas être encore si mal foutue que ça pour être acceptée dans les jeux érotiques de ces jeunes et belles dames. Il faut dire qu'avec Yann, mon mari, j'ai pu douter pendant de longues années de mon pouvoir de séduction, ce cher homme préférant picoler ou rigoler avec ses copains plutôt que de me faire jouir. Avec les filles, ce n'est pas du tout pareil, rien n'est laissé au hasard. La jouissance est une culture, et ce, dans les deux sens du terme. C'est beaucoup mieux ainsi et, je dois le confesser, très excitant pour moi qui n'avais jamais caressé une femme de ma vie, ni été touchée par l'une d'elle!

Mais ce fut une troisième surprise quand Marianne me demanda, très récemment, d'écrire dans son blog. Je me suis dit qu'institutrice à la retraite, je devais quand même en être capable, surtout que le sujet de la rédaction me parut particulièrement intéressant. En effet, il concernait nos jeunes têtes blondes, je veux désigner la superbe Honorine et la magnifique Gaëlle dont je ne me lasse pas de peloter et sucer les nichons, et de donner de la langue sur leurs savoureux clitoris. Ce qui fut à l'origine de cette demande serait qu'un fidèle et assez exigeant lecteur du blog de Marianne désirait que je parlasse du caractère bordélique de nos deux petits amours.

Je m'en voudrais beaucoup de médire ici sur ces joyeuses petites fées, ce qui pourrait leur déplaire, mais il est vrai qu'elles sont particulièrement désordonnées et qu'en plus, elles en sont fières, ce qui, au fond, me fait rire. Voilà un défaut de leur âge me direz-vous, elles sont tellement mignonnes et charmantes, ces jeunes chattes, que vous pouvez bien leur pardonner ces quelques menues négligences. Bien sûr, mais songez quand même, par exemple, qu'elles ne peuvent ouvrir un tiroir sans penser à le refermer, ne peuvent se servir d'une brosse à cheveux sans ensuite la laisser traîner sur un coin de table. Et j'en passe, et j'en passe... Nous avons beau leur dire qu'il n'est guère hygiénique d'abandonner ainsi un ustensile avec lequel on s'est brossé les cheveux et qu'on a ensuite introduit dans sa chatte, mais cela ne sert à rien. Nous les punissons, leur donnons des fessées, leur infligeons du gode manuel, de robustes passes sur la machine avec des pinces qui font mal aux tétons, mais rien n'y fait, cela les amuse et elles continuent...

Celle qui m'étonne le plus est Honorine, si exigeante quand elle donne ses cours d'équitation au centre équestre! Là-bas, elle se montre rigoureuse, ordonnée avec ses jeunes élèves, ce qui est bien normal, car il faut de la discipline pour se faire obéir d'un cheval. On dirait qu'à la maison, Honorine a pris le pied contraire et copie Gaëlle qui est naturellement négligente (oui, ma chère Gaëlle, désolée), ou bien qu'elle le fait exprès...

Bon, tout cela n'est quand même pas très grave, et ces petites corrections nous occupent agréablement. Elles nous permettent, parallèlement, nous le confessons, de nous donner du plaisir. Nous adorons nos deux petites chéries et aimons regarder leurs gentils fessiers de gouines que nous rougissons avec nos badines, ou encore nous étonner de leurs grands yeux affolés quand nous leur annonçons qu'elles devront supporter cent pénétrations chacune au moyen d'un gode-bouche installé sur Marianne ou sur moi, ou encore qu'elles devront rester reliées par un double dong dans la chatte, sans bouger, poignets ligotés dans le dos, pendant deux heures chrono. 

Eduquer ces petites est notre devoir, me dit souvent Marianne.

Joséphine

  

Commentaires

  1. Joséphine, l'institutrice, j'aime aussi te lire autant que les bordéliques jeunettes.
    Tu es entrée (je peux te tutoyer ? ce n'est pas un manque de respect, c'est amical)
    dans la ronde des voisines, il n'y a pas très longtemps, mais je trouve que tu l'as fait magistralement bien, sans doute aidée par la magnifique Marianne, qui a su embarquer dans votre aventure et très belle histoire, Gaëlle et Honorine.
    Et à vous lire, je crois que "la mayonnaise" a bien pris entre vous. Les crêpes sautent bien au plafond.
    Oui, c'est vrai, que tu figurais de temps en temps, dans le blog d'Ophélie, qui aimait, tout simplement parler de la vie, et son voisinage en faisait partie.
    Elle serait agréablement surprise de te voir écrire sur ce blog, ainsi qu'Honorine et Gaëlle. Merci Marianne d'avoir prolongé cette aventure.
    Vous vous occupez bien des petites , et oui, il faut leur pardonner certains désordres.
    Je ne suis pas exigeant, seulement têtu, en parfait breton, et j'ai eu raison d'insister pour votre participation à ces écrits.
    Vous le faites, toutes les quatre si bien.
    Un plaisir de vous lire.
    Et votre histoire n'est pas ordinaire.
    Merci pour tout ça.

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    1. Bonjour Gil. J'ai bien compris que c'était toi qui étais, en bon Breton que tu es, à l'origine de cette demande de "rédaction", et de dois dire que cet exercice littéraire ne m'a pas déplu! Effectivement, Ophélie, si elle revenait, serait étonnée de voir que j'écris maintenant dans le blog de Marianne qui est toujours un peu le sien. Ophélie était une femme vraiment extraordinaire, gentille, attentive aux autres, très sexy, et j'ai presque été plus peinée par sa mort que par celle de mon mari. C'est un peu triste de dire ça, mais c'est ce que je ressens!
      Depuis quelques mois, je crois avoir bien trouvé ma place auprès de Marianne et celles qui sont un peu comme nos deux filles. Nous formons désormais comme une petite famille d'un genre très particulier, ce qui me plaît bien. Bien sûr, Marianne et moi ne sommes pas leur mère et leur père, mais bien deux femmes plus âgées qui veillent à leur bonne éducation. Et elles, toutes deux, ont le sentiment d'être comme deux sœurs. Nous sommes très heureuses et espérons l'être encore davantage dans le presbytère.
      Je t'embrasse.
      Joséphine

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    2. "Joséphine prend la parole" et de fort belle manière.
      C'est un réel plaisir de te lire, que ce soit avec ton texte ou avec ton commentaire
      et tu as l'air d'y prendre goût, vu la longueur de ta réponse, non bâclée, et très agréable à découvrir.

      Finalement le blog prend une autre tournure, avec vos participations à toi, Joséphine, et aussi de Gaëlle et Honorine (indissociables, apparemment en écriture et sous la couette), et celle plus ancienne de Marianne. Vous voilà toutes les cinq réunies sur ce blog. Toutes les cinq, oui, parce qu'Ophélie vit toujours à travers Marianne, qui a eu la riche idée de continuer à publier les écrits de son aimée.

      C'est normal d'avoir, dans votre petite communauté de lesbiennes, des diVERGEnces (oups, j'ai osé, mais les vôtres sont en silicone) de point de vue et de façon de vivre (ménage et bazar par ex.), vue vos différences d'âges. Mais, une chose est sûre, vous êtes sur la même longueur d'onde, quand il s'agit de sexe.

      Oui, notre regrettée Ophélie était une chouette fille. Elle avait accepté, ne laissant jamais personne tomber, d'échanger par mails avec moi. J'avais même le privilège de découvrir des textes avant qu'ils ne paraissent sur son blog. Elle échangeait aussi avec Elisabeth, avec qui, ça devait être plus facile, puisqu'elle préférait les femmes.

      Tu dis que tu te doutais que c'était moi l'auteur de la demande de ton écriture, et peu avant celle de Gaëlle et Honorine, par l'intermédiaire de Marianne. Me lis-tu ? Et avoue que je n'ai pas eu tort, car votre participation à vous toutes est une réussite.
      Merci pour ça. Je vous adore.

      Une question : Est-ce toi sur la photo ? Ou dans la négative, elle doit certainement te ressembler. Quelle belle chevelure qui doit laisser de belles sensations quand elle caresse un bas ventre.

      Le déménagement semble acté.
      De nouvelles belles aventures s'ouvrent à vous.

      Je te souhaite, Joséphine, un bon W-E autour de tes belles.

      Je t'embrasse.

      Et surtout, revenez, avec votre plume.

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    3. Non ce n'est pas moi sur la photo, mais cette femme, paraît-il, me ressemble. J'avoue que je vais peu sur les blogs et sur internet (je n'ai pas d'ordinateur ni de tablette, mais peut-être que je vais m'y mettre), mais je suis allée voir quelquefois ton blog, sollicitée par Marianne, qui voulait me montrer des photos érotiques. C'est elle, d'ailleurs, qui m'a dit que tu aimerais que j'écrive sur les filles. Je ne le regrette absolument pas, c'est une très bonne idée. Merci pour ta très bonne idée!
      Merci également pour tes souhaits de weekend. Je te souhaite de même pour toi.
      Bise.
      Joséphine

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  2. Merci Joséphine,
    pour ce texte si vivant, si bien écrit, si sincère! J'ai connu Ophélie par son premier blog sur Overblog, blog qui fut envahi de publicités pornographiques alors qu'il était rédigé avec art, finesse, érotisme de bon aloi même si osé parfois mais s'il avait été trop sage, j'aurais été très déçue. Je me souviens de ce qu'elle a écrit à La Réunion où elle eut ses premières liaisons dans une barque, je crois. Elle nous parlait aussi de la danse des arbres dans cette île merveilleuse. L'arrivée de Marianne dans sa vie y figurait aussi avec de nombreux articles sur leurs jeux ( tu avais le son, j'avais la description écrite ). Je trouve splendide que tu puisses vivre ta sexualité dans des délices qui transparaissent dans ta dissertation ( clin d'oeil à l'institutrice ), et je m'en réjouis d'autant plus que les orgasmes semblent n'avoir pas été très présents avec ton mari! Sans doute vécus-tu quelques aventures : si le mari est un mauvais amant, il faut le remplacer en douce... ( mais je ne sais si tu le fis ). Te voici avec trois amantes qui te trouvent vachement bien foutue et en plus, tu jouis à merveille... Tu commences à être équipée de godemichés. Gaëlle et Honorine utilisent aussi la brosse à cheveux : c'est curieux, mais ce ne doit pas tant salir votre brosse dont le manche porte des microparticules de cyprine... Joséphine, je tutoie tout le monde sur ce blog. Je suis un peu plus jeune que toi, fantasme sur vos nombreux godemichés, songeant aux jeux que j'eus jadis avec mes amants. Le gode-ceinture semble devoir être installé avec soins de la part des deux amantes, puis elles doivent apprendre à jouir ensemble, en ayant le même rythme du balancement du bassin. L'essentiel est de prendre du bon temps. Un été de canicule, mon amant semblant hors d'état de se mettre au garde à vous, je lui ai lu des extraits d'un roman d'Apollinaire " Les mille vierges ou les mille verges " à la lueur d'une bougie. Ma lecture fut théâtrale et mon amant s'en souvient. Je précise que les verges sont des bâtons et non ce qui tombe sous le sens. Je t'embrasse, Joséphine. Elisabeth.

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    1. Chère Elisabeth, je te remercie pour ton gentil commentaire qui est le signe d'une grande curiosité et d'une grande bonté à l'égard des êtres humains. Oui, à 75 ans, je vis des orgasmes avec mes amantes comme je n'en ai jamais connus auparavant avec des hommes. Ainsi que tu l'évoques, je n'ai jamais trompé mon mari et n'en ai jamais eu l'idée (malgré les nombreuses occasions), ce que je trouve aujourd'hui vraiment très débile. Sans doute je m'étais fait une raison. Malgré mon âge, je suis également étonnée d'exciter autant mes amantes, surtout Gaëlle et Honorine, qui disent que je suis encore très belle et très désirable. J'ai aussi beaucoup de plaisir à jouer avec elles avec tous nos godemichés et plugs, avec leurs tailles et leurs spécialisations différentes, et je comprends qu'ils te fassent fantasmer. Avant de mieux connaître mes voisines, j'utilisais toute seule des bananes, des petits concombres, des brosses à cheveux, des manches divers... Nous les utilisons encore, mais c'est un peu au deuxième degré, par humour!
      Pour moi, c'est une nouvelle vie qui vient de commencer avec Marianne, Gaëlle et Honorine, une nouvelle jeunesse! Un peu tardivement, mais mieux vaut tard que jamais!
      Je t'embrasse affectueusement, Elisabeth, et te souhaite une belle journée.
      Joséphine

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