Chez nous




Ça y est. Nous y sommes enfin! 

Pas complètement installées dans notre presbytère, mais quand même bien chez nous. Je dis "notre" presbytère, alors que j'en suis la seule propriétaire, simplement parce que nous le partageons et partageons le sentiment d'être chez nous.

Tout s'est bien déroulé, il a fait beau, et nos déménageurs étaient sympas. Nous avons retrouvé Honorine et Gaëlle qui avaient pris de l'avance en emmenant notre matériel érotique et nous attendaient dans le jardin où elles ont couché sous une petite quechua.

Personnellement, je n'ai pas été déçue et ai retrouvé les lieux tels que je les avais conservés en mémoire depuis ma dernière visite en présence du notaire, sauf peut-être la cuisine. Je n'avais plus souvenir de la forme curviligne du joli potager qui se trouve à gauche de la grande cheminée. Enfant, j'étais venue plusieurs fois en vacances chez ma grand-tante Isabelle, mais j'étais petite, et il me restait un souvenir assez imprécis de cette étonnante maison, ce qui explique que je n'aie pas tout reconnu lors de ma première visite. Et puis, certaines pièces ont été réaménagées, les chambres par exemple, dans lesquelles ma tante et son mari ont fait installer des salles d'eau.

Les déménageurs ont disposé les lits dans les chambres, et les principaux meubles dans le salon, la salle-à-manger et la cuisine. Ces derniers vont bien dans le style de la maison (car Ophélie aimait particulièrement les meubles et objets du 18ème siècle), mais ils sont encore trop peu nombreux, en comparaison du grand volume des lieux. Néanmoins, ils nous permettent de nous asseoir, de manger à une table et de dormir dans un lit. Nous avons commencé à faire du ménage, mais pas encore débuté l'élagage de certains arbustes dans le jardin qui deviennent envahissants. L'été a été particulièrement pluvieux, et a donné de la vitalité à la végétation.

Nous n'avons vu personne. Pas les voisins, pas le maire et naturellement pas le curé puisqu'il n'y en a plus.

Nous sommes sûres qu'ici nous allons vivre heureuses. Nous ne nous marierons pas et n'aurons évidemment pas d'autres enfants que ceux que nous avons déjà, mais nous dégoulinerons de cyprine...

Marianne

Commentaires

  1. C'est en quelque sorte le début d'une nouvelle vie que je te/vous souhaite heureuse.
    J'aimerais être une petite souris pour assister à vos nouvelles aventures entre ces murs...
    Bonne dégoulinade !

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    1. Merci, Phil. Belle journée à toi. Ici, il fait beau!
      Je t'embrasse.

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  2. C'est merveilleux d'avoir un jardin ( à taille humaine de préférence pour le labeur qu'il demande ). Peut-être y construirez-vous une cabane pour jeux divers en souvenir de la grange. Je ne sais si vous avez le vaisselier de la photographie, ni les tableaux et la table d'un style intéressant de la deuxième photographie. Faites en un petit paradis ( un jardin d'Eden : il me semble qu'Ophélie rêvait du jardin d'Eden ). Tu as raison pour les reliures des ouvrages de ton article précédent : elles ne sont pas très anciennes mais dégagent une impression de bibliothèque. J'ai une collection de romans essentiellement russes avec une belle couverture moderne rouge un peu foncé. Elle est là où habitait mes parents avec d'autres choses que j'aimerais bien récupérer. Il me faudra un peu forcer les portes car je ne suis pas invitée, mais il me reste beaucoup de choses personnelles chez mes parents.

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    1. Oui, nous essaierons d'en faire un petit paradis, comme l'aurait désiré Ophélie. Mais je sais très bien que le paradis, à l'échelle humaine, demande beaucoup de travail. C'est paradoxal, mais c'est ainsi! Nous essaierons quand même d'être à la hauteur! Je t'embrasse, Elisabeth.

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  3. Ravi de vous voir installées. Du moins pour l'essentiel. Votre nid (douillet et apparemment spacieux) va se faire petit à petit.(attention au bordel)
    Ça doit vous changer la vie et les murs vont écrire de nouvelles histoires bien différentes de celles qu'ils ont connues jusqu'à maintenant.
    Ça, on peut vous faire confiance.
    De la mer à la campagne, la cyprine va couler toujours autant, sinon plus.
    Les habitudes du petit village vont être chamboulées et vous allez intriguer plus d'un et plus d'une.
    Marianne, je ne savais pas que tu avais fait quelques passages dans cette maison, lors de ton enfance. Les souvenirs vont peut-être ressurgir.
    Bonne continuation pour votre installation.
    Je vous embrasse.

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    1. Oui, c'est agréable de se retrouver chez soi et d'avoir l'essentiel sous la main, mais il y a encore à faire. Cela se fera petit à petit. Bises de nous quatre.

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  4. I wish all of you a very happy life together in your new house!

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    1. Thank you so much! We are very happy at the moment, the weather is nice!

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  5. Ca me fait vraiment rêver : une grande bâtisse ancienne, un jardin. J'imagine qu'au début, on doit se sentir un peu perdu à cause du volume. Oui, ça ressemble à un petit Paradis, le jardin d'Eden réinventé (sauf qu'Adam est dans les oubliettes). Pour ce qui est du travail, vous avez le temps. Le Paradis ne s'est pas fait en un jour. Et en plus il fait beau. Quelle chance.

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    1. Tu as raison, le paradis ne s'est sûrement pas fait en un jour, et puis nous avons beau temps depuis notre arrivée. J'espère que ça va continuer.
      Oui, le grand volume de la maison nous déroute, mais c'est très agréable. Nous étions habituées à vivre dans une toute petite bicoque dans laquelle nous étions un peu "les unes sur les autres", ce qui n'est pas désagréable sexuellement, bien sûr, mais demande de la rigueur dans la mise en ordre de nos affaires au quotidien, ce qui n'était pas toujours le cas. Heureusement cela n'a jamais créé de graves conflits entre nous!

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