Métamorphose




Mon être de lesbienne

S’était endormi

Comme la belle au doigt dormant


Sans m’en rendre compte

J’ai voyagé dans le temps

Pour je ne sais combien de poèmes


Un jour je me suis réveillée

Sous un pommier

Avec elle qui me disait

Qu'elle m’aimait


A mon retour à la maison

Peut-être à la raison

C'était la métamorphose

Dans une glace

J’ai vu que j’étais devenue une autre


Marianne









Commentaires

  1. bravo pour ce joli poème. bon mercredi à toi!

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  2. Chère Marianne,
    J'ai cru que ce poème était d'Ophélie. Il me touche beaucoup. Je ne sais si ton être de lesbienne s'était endormi avant ta rencontre avec Ophélie : toi seule le sait. Il était en sommeil, et je crois que sous l'arbre où votre première étreinte eut lieu, il est né. Une naissance et permets-moi d'employer aussi ce terme lié à l'accouchement : une délivrance. Je t'embrasse. Elisabeth.

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    1. Oui, Elisabeth, ce poème est de moi, et j'ai voulu y affirmer que mon être de lesbienne s'était endormi avant la rencontre d'Ophélie. Nous nous sommes rencontrées lors d'un mariage d'amis communs, et ce même jour nous avons fait l'amour sous un pommier. Une naissance, et tu as raison de le dire, une délivrance. Merci, Elisabeth. Je t'embrasse.

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  3. Joli poème, Marianne.
    Je souhaite à toutes les belles de réveiller leur doigt dormant. La vie est trop courte pour se priver de plaisirs simples et à portée de tous les doigts.
    Bise et belle journée dans ton Finistère ensoleillé (des journées à se promener nue sous une petite robe d'été, tellement il fait chaud !).

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    1. Merci Phil pour ce chaud commentaire qui, comme le soleil de ces jours-ci, engage à beaucoup de simplicité...

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  4. Tu te lances merveilleusement bien dans la poésie,
    avec ta chère et tendre qui a su mettre à jour,
    sous ce pommier, ce qu'il y avait enfoui en toi.
    Et je pense que ce jour, qui t'a fait sûrement naître beaucoup de questions
    et changer ta vie, reste inoubliable.
    Je pense que tu pourras aisément (et je l'espère de tout cœur) reprendre
    le flambeau d'Ophélie, (puisque je crois qu'on arrive à la fin des siens),
    ainsi que Gaëlle et Honorine.
    Ton illustration image très bien tes jolis mots.

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    1. Je n'ai pas le talent d'écriture d'Ophélie, mais j'aime bien écrire et illustrer. Comme tu as pu le voir, tous les posts que je publie ne sont pas ceux, posthumes, que voulait publier Ophélie!

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  5. je connaissais l'histoire du pommier.
    Comment l'arbre du fruit, soi disant du pécher, a été le théâtre de votre rencontre.
    Tu as croqué cette pomme... Comment ne pas la croquer

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    1. Et oui, lors de ce mariage où, sans nous connaître, nous étions invitées, après des regards prometteurs, Ophélie m'a entraînée sous un pommier et là, j'ai croqué la pomme!

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