Mon amante irréligieuse
Tu me dis
Que l’amour est partout là où n’est pas dieu
Qu’il est dans nos cœurs si nous savons jouir de sa présence
Qu’il est autour de moi parce que tu l’as semé
Alors je t’aime d’humidité et te veux le chanter
Bientôt je ne serai plus une belle femme
Les rats joueront au billard avec mes yeux
Adieu mon cœur
Je le crie bien haut
Toi tu es une femme en or
Adieu tristesse
Sur moi tu as déployé tes ailes
Je m’en fous j’aime et suis aimée
Animée
Anima
Animus
Je ne suis plus seule devant mon miroir
Tu n’habites pas seulement ma pensée
Mais mon corps
Tu es mon grand Amour
Ma fleur de lit
Le trésor de ma vie
Avec toi je grimpe dans les rayons du soleil
Et qu'importe le reste
String et bastringue
Tu m’arraches l’avenir en deux mots
Je t’aime d’humidité et te veux le chanter
Tu as ajouté un élan de caresses
Dans mon ventre flamenco
Sur mes fesses
Grace à toi les épines du passé ne sont plus de futures terreurs
Mais deviennent des boutons de roses ensoleillés.
Tu as mis l’allégresse
Dans ma poitrine
Et de toi j’ai fait
Ma reine
Ma déesse.
Mes doigts jouent avec mon ruban de petite fille chimique
Un sourire
Un regard
Au-delà des anges du rivage
Et ensemble de jolies choses nous accomplissons
Un soupçon de douceur une noix de tendresse
Courent dans mes veines
Ils écrivent ce poème pour que se referment mes plaies mobiles
Et sans aucun égard
Je me saisis de ta brosse a cheveux qui traîne sur la moquette
Et je la signe d'un je t'aime
Sous ma robe que je mettrai cet été
Ophélie Conan
(9 avril 2014, dans Conan la barbare II)
Marianne, Ophélie s'adressait à toi : c'est sublime. Soudain la souffrance est abolie dans l'art d'aimer de seconde en seconde, restant mystérieusement présente mais dépassée. Ce poème lu après l'accident d'Ophélie est d'une force plus grande comme voulant annuler la souffrance par cet amour vécu dans chaque cellule du corps. La fin m'a fait sourire avec la brosse à cheveux et ce que nous avons imaginé pour Joséphine. Je suis avant tout émue par cet amour qui comble Ophélie : tu es l'amante, Marianne. ( religare : relier ). Au fond, vous étiez reliées " amantes irreligieuses et religieuses de par leur amour ".
RépondreSupprimerOui, Elisabeth, c'est tout à fait ça: irréligieuses et religieuses en même temps... J'ai souri également quand je l'ai relu, à cause de la brosse à cheveux!
SupprimerJ'adore la formule "Je t'aime d'humidité",
RépondreSupprimerqui va bien pour la signature de la brosse,
sous la robe d'été.
Je la vois disparaitre sous le tissu léger,
et j'imagine son chemin...
J'aime aussi beaucoup la formule, elle est jolie et érotique! Et puis humidité, humus, humanité, tout ça a la même étymologie et suppose l'amour...
SupprimerDans la bonne humeur, avec un peu d'humour et beaucoup d'Amour.
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