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Les fées me font de l'effet
Surtout quand elles me menottent
Et me gougnote le chouchou
Ou me prennent avec un gode
C'est comme avoir du soleil dans son verre ou dans sa tasse
J'ai alors la sensation de mourir sous la caresse éclatante des roses
Et le temps bourreau n'est plus désormais une plantation rectiligne
Qui écrit quelque chose
Quelque part
À l'encre blanche sur des pages blanches
Mais un chant sans paroles
Qui est peut-être le bonheur
Ophélie Conan
Ce post est le trente-sixième qu'Ophélie avait préparé pour illustrer un de ses poèmes, et qu'elle devait publier dans son blog "Conan la barbare II".
Ophélie croyait aux fées, simplement parce qu'elles lui faisaient de l'effet, disait-elle. Je crois pouvoir l'expliquer.
Selon elle, qui était une fée pour les autres, la fée naît de soi-même, c'est une émanation de soi, de nos propres pulsions narcissiques de femme, lesquelles donnent essentiellement du plaisir (par adoration de sa propre image, masturbation clitoridienne, intromissions vagin ales et anales d'objets, autoérotisme en tous genres). L'autre femme, celle de l'altérité, ne devient fée que lorsqu'elle est assimilée, reconnue comme étant devenue cette pulsion narcissique primordiale, et que nous en avons l'appétit, l'appétit étant l'antichambre du désir, puisque selon Spinoza, le désir n'est autre que la conscience de l'appétit.
Quand cette métamorphose est atteinte et un peu durable, l'autre femme devient une fée et procure magiquement un plaisir très intense.
Mais, ce que nous attendons en plus de la femme de l'altérité, pour qu'elle soit définitivement une fée et décuple vraiment notre plaisir, c'est qu'elle ait aussi l'appétit de moi, en exprimant son désir à mon égard.
Ce que j'aime de l'autre femme devenue fée, c'est bien évidemment son désir pour moi. A moins qu'elle opte pour une variante masochique, qui serait qu'elle désire renoncer à son désir (ce qui est encore une belle preuve de désir). Mais ça, avec mes antennes, je le sais très vite.
Marianne
Ophélie semble avoir eu une philosophie du désir qui n'est pas d'emblée évidente pour moi, sans doute parce que ceci est né dans sa chair. Sans doute existe-t-il plusieurs niveaux de désirs. Le désir est plus pour moi la force vitale dans sa dominante et de lui découlent nos autres désirs. Ophélie vivait tout à travers son corps et ceci donne une autre perspective qui me fait songer à la sculpture, mais quand je sculpte, il m'est difficile de parler ( passage en cerveau droit ).
RépondreSupprimerJe suis d'accord, Elisabeth, il n'existe que le désir vital (élan vital de Nietzsche) et celui-là donne naissance à tous les autres. Mais chacun des autres n'est autre que ce dominant prenant une forme adaptée à notre manière de vivre, et qui nous donne envie de vivre. Pour Ophélie, et c'est ce qu'elle nous a transmis, l'élan vital, passe par le corps et l'érotisme lesbien, et cela a un caractère sacré et quasi fétichiste.
SupprimerTes fées sont tout aussi désirables que les miennes. Beaucoup plus impudiques, aussi. Personne ne s'en plaindra. Du moins pas celles et ceux qui aiment la Vie et ses plaisirs.
RépondreSupprimerComme d'habitude, tes illustrations sont superbes et font honneur aux fées.
Le gif 4 est tout simplement band... heu, mouillant !
Le gif 11 plaide en faveur du rétablissement de la torture.
Le gif 19 nous laisse à penser que la propriétaire de ces lèvres ballotées en tous sens par ces deux langues insatiables doit être aux anges, ce qui n'est pas très éloigné des fées.
Les gifs 27, 38, 48, 57 et 64 sont somptueux.
Les photos 12, 23, 24 et 54 sont magnifiques.
On ne verra jamais la photo 42 dans une pub pour du rouge à lèvres, mais j'aime bien l'idée de l'ambigüité.
Enfin, le tout dernier gif (72) est troublant. Je ne sais pas si la fée du dessus simule un orgasme ou s'il est réel, mais il n'y a pas plus excitant spectacle qu'une femme qui jouit.
Je t'embrasse.
Bonne nuit, Marianne.
Merci Phil pour tes observations toujours pertinentes, mais cette fois, le choix de ces images provient d'Ophélie. C'est encore un post qu'elle avait préparé d'avance et qu'elle n'a pas eu le temps de publier. Tes remarques lui auraient fait plaisir, sans nul doute!
SupprimerPour le gif 72, j'aurais plus que tendance à penser que l'orgasme est vrai!
Encore merci et bon dimanche!
Je n'ai rien à rajouter sur le poème d'Ophélie
RépondreSupprimeret ton exposé à toi Marianne, sur les Fées,
totale complémentarité entre vous deux,
qui a toujours existée, sans doute,
entre toi et ton amoureuses disparue.
Rien à rajouter que de savourer vos mots,
et aussi parce qu'il n'y a pas d'équivalent masculin au Fées.
En effet, elles sont exclusivement féminines.
Pour les illustrations, j'adore la 4, j'aimerais savoir qu'est qu'on lui fait à cette dame, sur la 14,
j'aime la 23 (toi et Ophélie ?),la 34 (jolis portraits, mais qui sont-elles ?), la 39, j'irais bien manger des spaghettis avec elle, elle respire tellement la bonne humeur, et plus encore, la 42, trompé de lèvres ?, la 43, elles sont magnifiques, la 47, pure beauté, la 51, joli message qu'elle renvoie cette femme, un désir à coup sûr, le gif 64, et toutes les autres à savourer sans modération.
C'est vrai, les fées sont exclusivement féminines et ont, paraît-il à voir avec le destin...
SupprimerOui, la 14 est énigmatique. Peut-être les deux autres femmes la retiennent?
Sur la 23, ce n’est pas nous deux, mais c'est un peu ressemblant!
La 34, oui jolis portraits. Je ne sais qui ils représentent et qui les faits.
J’aime aussi la 39 et toutes les autres que tu cites. La 54 n'est pas mal non plus!
Je t'embrasse, Gil.