Désir et plaisir

 

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Le désir est généralement une porte qui ouvre directement sur le plaisir. Il est souvent impatience, comme celle de ces jolies bouches qui tètent ou de ces tétons qui sont tétés.


Mais le désir peut aussi être une mise en attente provisoire du plaisir, laquelle suppose alors un renoncement au plaisir immédiat. Au lieu de consommer sur-le-champ le téton ou la bouche, mon désir m’oblige à me projeter dans l’avenir, et à croire délicieusement au bien-fondé de cette attente. 


Le manque de téton pour la bouche ou le manque de bouche pour le téton augmentera inévitablement le désir de bouche ou de téton, et rendra encore plus intense le plaisir de leurs retrouvailles.


Le plaisir du désir de plaisir réside peut-être dans la croyance d'obtenir un plaisir encore plus grand, du fait de l'attente, ou peut-être dans le renoncement lui-même et dans la privation que ce renoncement impose. Je ne sais pas. Ce pourrait être un sujet de philo au bac.


J'ai eu une discussion à ce sujet avec Gaëlle et Honorine. Nous avons remarqué qu'il nous arrive parfois d'avoir envie de téter ou de nous faire téter, et de ne pas le faire, pour mieux encore le désirer et ainsi d'avoir plus de plaisir, le moment venu. Même chose avec le cunni ou la pénétration. Nous pouvons volontairement ne pas faire, rien que pour augmenter notre désir et notre plaisir.


Honorine dit qu'il s'agit-là de masochisme, et que nous sommes vraiment des filles masos. Elle a sûrement raison, mais il est totalement vrai que l'attente ou l'interdit provisoire augmente considérablement le plaisir. Mais nous avons remarqué que si nous nous interdisons de téter un téton qui s'offre, ou refusons de donner l'un d'eux à une bouche qui le demande, cette frustration pourra être d'abord ressentie comme une véritable souffrance, et rapidement, devenir intolérable. D'ailleurs, cette frustration est tellement intolérable que, bien souvent, nous ne pouvons nous empêcher d'obtenir le plaisir immédiat par une autre voie, comme par exemple, en touchant son propre clito et se donnant du plaisir avec.


Le raffinement sadique est évidemment d'interdire aussi ce recours. Pour cela, il suffit que l'une d'entre nous fasse la police, et donne du martinet à la jouisseuse trop impatiente. En général, quelques bons coups sur les fesses suffisent pour mettre fin à un début de délire clitoridien. Dans ce rôle de police, contre toute attente, notre voisine Joséphine fait merveille, et tend, petit à petit, à prendre la place qu'occupait naguère notre chère Rose.


Marianne

Commentaires

  1. Chacun(e) a pu remarquer que plus le temps écoulé depuis le dernier orgasme est long, plus la puissance du prochain est grande. Attendre n'est donc pas une mauvaise stratégie. Mais attention à la perte du désir si l'attente est trop longue. Le corps s'adapte à la pénurie.

    Savais-tu qu'hier (le 7 mai), c'était la journée mondiale de la masturbation ?
    https://www.allodocteurs.fr/sexo/pratiques-et-libido/masturbation/masturbation-feminine-le-plaisir-par-soi-meme_3421.html

    Si tu l'as loupée, tu n'auras que 364 jours à attendre... :)
    Bise et bon courage, Marianne.

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    1. Attendre ou ne pas attendre est une question d'état d'esprit, mais les partenaires doivent rapidement se mettre dans la connivence pour partager le même objectif!
      Tu as raison, une attente trop longue, et mal entretenue, ne peut qu'aboutir à de l'insatisfaction.
      Certes, hier, j'ai loupé la journée nationale de la masturbation, mais, sois sans crainte, je ne vais pas attendre 364 jours pour me masturber! D'ailleurs, hier, j'ai commémoré, sans le savoir. Je regrette cependant de ne pas y avoir pensé... Gaëlle, Honorine, Joséphine et moi aurions pu organiser une petite cérémonie en ce sens...
      Je t'embrasse et te remercie pour ton lien.

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    2. Oui, merci Phil, pour ce lien. J'ai aimé le reportage sur Frédérique Barraja, photographe.

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  2. Je comprends très bien cette situation qui pourrait se qualifier de frustrante.
    Mais, en réalité, pour le vivre moi-même, ce n'est fait que pour amplifier le désir et l'excitation,
    qui se traduit par une explosion jouissive au moment opportun.
    C'est pratiquement un jeu, et Honorine a raison de l'associer à une sorte de masochisme.
    Une caresse, un regard malicieux, un frôlement, un baiser...sans aller jusqu'au bout,
    ne font qu'augmenter le désir.
    Ça peut durer des minutes ou des heures, tout en sachant que la conclusion est inévitable.
    J'aime quand tu écris tes propres sensations, Marianne, associées à celles de tes jeunes amantes.
    Bises aux filles des mers du Sud.

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    1. Je constate avec plaisir que nous sommes d'accord, mais comme je l'écrivais à Phil, en réponse à son commentaire (plus haut), la sauvagerie immédiate est aussi fantastique et irremplaçable, si elle est partagée. La vraie frustration n'est sans doute pas dans l'attente, si cette dernière est partagée, mais dans l'incompréhension!
      Bises des filles des mers du Sud

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    2. Il faut varier. On peut user de l'immédiat ou de l'attente.
      Les deux peuvent être explosifs.
      C'est avec un grand plaisir que je reçois vos bises salines.
      En retour, recevez les miennes.

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    3. Oui, il faut varier pour éviter la monotonie.

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  3. Retarder la satisfaction du désir ne peut qu'augmenter le plaisir : nous l'avons tous vécu. Il me sembla lire le nom de Joséphine dans ton texte, Marianne. S'est-elle jointe à vous?

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    1. Oui, Joséphine vient de temps en temps se joindre à nous.

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    2. En somme, le rêve se réalise : tu nous en diras plus...

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    3. Joséphine fut-elle initiée par l'higoumène peule orthodoxe?

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    4. Si l'higoumène peule orthodoxe est Ophélie, non, Ophélie n'a jamais initié Joséphine... Il en avait été question entre nous, en plaisantant, mais cela paraissait peu probable. Je ne sais pas si le rêve se réalise... Peut-être, mais ce qui est sûr, c'est que Joséphine, malgré son âge, est une partenaire encore jeune, agréable et inventive...

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    5. Inventive ? Veux-tu dire qu'elle vous mène sur des chemins encore inconnus pour vous ?
      Je pensais que votre expérience à vous trois, en passant par les autres amantes, était tellement large, que plus rien n'avait de secret pour vous.
      Joséphine aurait-elle endossé le rôle d'initiatrice ?
      Je suis étonné.(agréablement)

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    6. Des chemins inconnus, pas vraiment! Mais pour une femme qui a toujours été hétéro et mariée, elle est loin d'être à la remorque. C'est une bonne partenaire qui nous étonne.

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    7. Super et surprenante Joséphine.
      Ça devait faire longtemps qu'elle devait
      mijoter de passer à l'acte.
      Même du temps où son mari était toujours là,
      je suppose.

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    8. Je ne suis pas dans sa tête, mais je le suppose aussi. Elle dit que non, la bougresse!

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