Les avoir dans la peau

Entre Marianne et Honorine je végète entre la vie et l’amour

Je sais que les portes de la nuit sont en dentelles

Et chaque jour fais l’expérience folle du pouvoir naturel des aimants

Et des amantes

Je m’adonne avec elles très dix-huitièmement à l’emprise du hasard

Et à la friolerie des louves

Grâce à nos dents très pointues

Et à nos langues très fertiles

Et ne rêve qu’à me dissoudre dans la souple et féline lumière


J’ai au cœur et au cul et aux seins

Des désirs fous avec vous

Chères maîtresses du désordre

Pour vous je dépècerai le ciel éternel pour vous en révéler l’invisible

De l’autre côté de la causalité


Ophélie


Poème non publié par Ophélie, sans doute écrit peu avant sa mort.

Commentaires

  1. On a récemment décodé le dernier tableau de Van Gogh, mais il faudra autant de patience pour comprendre certaines phrases de ce poème...

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    1. C'est probable! Mais je ne sais pas si c'est très utile.

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    2. C'est vrai, je ne comprends pas tout, non plus, comme "très dix-huitième"...
      Mais qu'importe, de l'amour, de la complicité, du sexe entre ces trois femmes.

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    3. "Très dix-huitième" correspond à sa grande admiration pour l'ameublement et l'architecture Louis XV.

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    4. Merci pour ton explication Marianne.
      Peut-être qu'à ce style s'ajoute aussi,
      une époque très libertine.

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    5. Absolument. Elle adorait cette époque pour le libertinage, mais pas que!

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  2. Super, Marianne, je retrouve le 1), les échanges, et après avoir lu le 2). Je n'étais pas présente quand tu as publié cet article : c'est génial que tu aies trouvé le deuxième article...

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