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Les temples grecs
Les gares
Les femmes nues qui s’étreignent
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Celles-ci n'ont pas d'histoire
Elles vont et viennent dans le tableau
Souvent rayonnantes
Parfois éteintes
Parce qu'elles réservent leur désir
Qui est la puissance même des femmes nues
Figures impersonnelles des grandes profondeurs
Elles inventent patientes et impatientes un rêve immense et théâtral
Elles ont des gestes obscurs de cathédrale
Et toutes sortes de rites inconnus
Belles errantes nues
Solitaires et taciturnes
Elles parlent avec parcimonie
Elles ne sont pas que figurantes
Mais aussi lumière dans la nuit
Elles savent se nourrir
Intemporelles et fulgurantes
De ces belles cérémonies
Elles portent parfois d'encombrants chapeaux
Des diadèmes
Des bijoux des colliers
D'immenses rubans roses
Dans leurs chevelures dénouées
Ou leurs cheveux tressés
Elles ne communiquent pas entre elles
Ou si peu
Sauf pour s'enlacer
Et peut-être se baiser
Car elles marchent seules
En défilés
En cortèges
Fragiles comme des reflets que recouvre la neige
Ophélie Conan
Paru dans "Conan la barbare II)
J'aime beaucoup ce post d'Ophélie qu'elle a réalisé en hommage à Paul Delvaux (1897-1994), peintre belge surréaliste, qu'elle aimait beaucoup. Elle avait écrit et elle me disait qu'elle aurait aimé vivre dans ses tableaux.
Marianne
"La puissance des femmes nues" est une réalité qui suscite dévotion, amour, admiration, désir, passion de la part de celles et ceux qui les aiment. Ce n'est pas un hasard si le nu est un thème majeur de l'Art depuis des millénaires.
RépondreSupprimerComme tu dois t'en doigter, j'aime beaucoup les photos de femmes nues en extérieur risquant de se faire voir à tout moment : n° 6, 18, 23, 24, 39, 44, 46, 48...
J'aime aussi la photo 9 qui est très belle.
Merci Marianne.
Bise.
La puissance des femmes nues est une très belle expression et une expression de bon sens. Merci Phil. Bise.
Supprimer@Filimages,
SupprimerÀ toi Phil, qui évoque cette puissance et cette qualité du nu.., je t'invite justement à te procuer l'ouvrage "Nue" co-réalisé par Alina Reyes, citée par ailleurs et le photographe Bernard Matussière, on peut se le procurer d'occasion pour 10 balles en excellent état. Cet ouvrage impulsé par Alina Reyez contient des écrits riches en Sources et ressources de la représentation et de l'assignation du corps féminin et de la Féminité, on y trouve les classiques fondamentaux autant sociaux que mythologiques. Depuis que j'ai lu ce bouquin, je n'en finis pas d'explorer et de découvrir, de Salomé à Monette en passant par Inanna, Daphné, Mélusine, Dieu et les autres (Ha Ha Ha!). Un max de photos et très peu de lecture (et écrit gros) je te rassure... (une vingtaine à peine de pages de textes pour 146 pages)
Merci Henri. J'ai enregistré ce lien pour m'en souvenir :
Supprimerhttps://www.lalibrairie.com/livres/nue_0-285837_9782752801630.html
@Filimages,
SupprimerC'est bien cet ouvrage et je pense que nous en reparlerons si tu en faisais l'acquisition ou bien te le procurais,
Je l'ai trouvé d'occase chez "Momox" pour une dizaine d'euros avec frais de port, mais visiblement épuisé...
L'atmosphère des tableaux est assez fascinante, un mélange de fixité ( comme un arrêt sur image ) d'insolite où les femmes ont trouvé naturellement leur place : je songe aux rails de chemins de fer. Elles sont un peu sirènes parfois... Elles semblent ne pas bouger mais c'est un jeu de mouvement, l'arrêt étant dans le mouvement, comme les squelettes qui font salon avec ces dames. Un rêve... Je regarde toujours de près les formes des femmes : il suffit d'avoir sculpté pour deviner si le modèle est jeune et presque encore en croissance ou non, pour voir si une photographie amincit une partie du corps mais pas le reste. Ces trucages existent sur les sites pro-ana mais c'est très laid et se voit. La photographe anorexique a très bien réussi ses autoportraits. Je conçois que cela puisse faire peur mais je n'y perçois que la quête artistique. Il y a d'ailleurs différents types de morphologies féminines. Certaines femmes ont tendance à grossir des fesses : pour moi, c'est très curieux. Il y a une différence entre celles qui ont une ossature lourde et celles qui ont une ossature fine, et pour chaque morphologie, la femme doit veiller à sa silhouette idéale. J'ai une ossature très fine ( cela rendait Véronique jalouse!!! ).
RépondreSupprimerMerci, Elisabeth, pour ta typologie des morphologies féminines. En plus tu as très bien observé le côté "arrêt sur image" des représentations féminines de Delvaux. Cet arrêt du temps ouvre sur l'éternité de ces scènes, dont les paysages sont fortement quotidiens. Le tout est insolite.
SupprimerMerci pour Delvaux et cette mise en perspective avec des ressentis personnels et certaines images érotique d'artistes contemporains...
RépondreSupprimerJe suis actuellement immergés d'absence des lectures du mouvement surréaliste contemporain.
Je veux parler de Alina Reyes et Joumana Haddad par exemple et en particulier, vous connaissez...?
Merci pour ce commentaire. Je connais un peu Alina Reyes, pour avoir lu quelques-uns de ses romans, mais beaucoup moins Joumana Haddad.
SupprimerI must say that I dont' like Delvaux. I find that his women look like mannequins. Moreover, I do not like the features of their faces (too bland) and their expressions of lonely alienation. The general atmosphere of his paintings is the opposite of eroticism and sensuality. They give me the feeling of a surreal world in which I would rather not live. I dont' understand how Ophélie could say that "elle aurait aimé vivre dans ses tableaux". I imagine Ophélie as a woman of great vitality, while Delvaux conveys to me an idea of death and estrangement. I'm sorry that on this point I disagree with you and Ophélie... :) A.A.
RépondreSupprimerThank you, A.A.
SupprimerThis disagreement is not serious. I understand your point of view. These naked women are indeed mannequins, and are arrested in a stopped time. It's not really wild eroticism, but it's very unusual, and it makes me plunge into Eternity!
Intéressant regard sur cet article et l'avis à propos du travail de Delvaux... Effectivement sa peinture rejoint aussi l'effet photographique qui fige un instant en figeant les corps..., tout comme les environnements. Le peintre détient un avantage sur le photographe c'est que depuis le pinceau il arrange et s'arrange des contextes et environnements. Il s'agit bien de surréalisme., comme on le retrouve chez d'autres peintres de ce mouvement, les Magritte (belge également), Dali, etc. avec un propos original pour Delvaux. Ce billet met parfaitement en évidence la "pauvreté" de la photographie en matière de récits.... Et oui, la Vie, la Mort sont Éternités.... et nous voilà "Entre", ici...
SupprimerMagnifique Article, très beau billet à l'inspiration très "naturaliste" de mon point de vue et que le texte d'Ophélie vien recentrer sur le Féminin finalement par ce fait de la Nature, oui, mais aussi de la Mort, de la Vie, du Monde présent, du contemporain, du Social, également... Oui, ce billet est inspirant...
RépondreSupprimerLes images-tableaux 12 & 42 sont en double mais différemment contrastées ce qui en fait deux représentations différentes, notamment pour les personnages et leurs représentations... Mais à propos de cette situation des corps nus, de la nudité dans l'Espace et différents environnements autant de par l'oeuvre de Delvaux que de par certaines photos contemporaines on pense à Spencer Tunick et à sa poésir surréaliste également...:
https://www.google.com/search?q=spencer+tunick+oeuvre+%E2%80%93+Recherche+Google&rlz=1C1EJFA_enFR761FR761&sxsrf=AOaemvLNYOYSJS6LQs39K_hBdi90-UnChg:1641557631033&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=2ahUKEwik6ubbzp_1AhUPrxoKHQ5NCHIQ_AUoAnoECAEQBA&biw=1344&bih=698&dpr=1.25
Gratitude pour cet hommage....
Les œuvres de Spencer Tunick sont infiniment étranges, certaines sont très belles quand les corps sont peints en bleu ou voilés, mais certaines me mettent mal à l'aise, car elles évoquent les camps de concentration allemands... Mais, effectivement, c'est un traitement du corps humain dans l'espace urbain vraiment étonnant et poétique.
SupprimerAu contraire de ces commentaires élogieux, et malgré la passion qu'évoquait Ophélie pour ces peintures, (c'était rare de n'être pas d'accord avec elle), je ne suis pas fan de Delvaux. C'est très mystérieux, voire sombre, obscur. Et je préfère des peintures aux traits plus réalistes et des messages plus fluides, plus transparents, plus gais, tirés vers l'espoir. (je ne dois pas aimé trop réfléchir.)
RépondreSupprimerPar contre, le texte d'Ophélie est très beau, et les photos qui s'interposent entre ces toiles, très belles et excitantes. Ces clichés mettent la beauté des femmes en valeur. Quelle poitrine, par exemple sur la 28, pour ne citer qu'elle.(j'en mangerais)
Heureusement que nous n'aimons pas toutes et tous les mêmes choses. La vie serait vraiment très triste!
SupprimerTout à fait Marianne.
SupprimerMais, je respecte les choix de chacun et chacune.
Pas de problème.