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Le temps est à l'orage en ce moment. Début janvier, Muriel a annoncé à Rose qu'elle était amoureuse de Line, une fille qui travaille comme assistante de direction chez un fournisseur de matériaux pour le Bâtiment. Muriel et son père sont clients de cette entreprise, et Line a tapé dans l'œil de Muriel. Maintenant, finies les amours, Rose et Muriel se disputent!
Muriel rassure Rose en lui disant qu'elle l'aime toujours et qu'une bonne solution serait que Line vienne vivre avec elles, mais Rose ne veut rien entendre. Muriel dit que Rose est jalouse, et qu'elle a peur de revivre entre Line et elle, ce qu'elle a vécu autrefois entre Ophélie et moi, à P.. C'est possible. Ophélie adorait Rose, mais n'était pas vraiment amoureuse d'elle comme elle l'était de moi...
Rose est impulsive. C'est son impulsivité qui l'a menée en prison, avant de rencontrer Ophélie, pour avoir incendié la voiture d'une précédente amante.
Nous aussi, ici au presbytère, rassurons Rose, en lui disant qu'il n'y a pas de raisons qu'elle ne puisse être heureuse en aimant Muriel et Line. Elle nous répond qu'elle est d'accord, mais que c'est plus fort qu'elle, elle ne le peut pas. Elle était vraiment heureuse d'être l'élue de sa seule Muriel, même si, en diverses occasions, Muriel et elle pouvaient se livrer à des parties de jambes en l'air avec d'autres filles. Elle veut bien partager le sexe, dit-elle, mais pas l'amour! Elle dit qu'elle va partir, quitter Muriel chez qui elle habite, et nous rejoindre au presbytère...
Avant d'arriver à ce texte, vous êtes passés sur quelques œuvres de John Wesley (né en 1928), un peintre américain pop et minimaliste que je trouve agréable. Rien à voir avec John Wesley (1703-1791) théologien anglais, fondateur d'un courant religieux appelé le méthodisme, ni non plus avec John Wesley Jarvis (1781-1839), le neveu du méthodiste, également peintre américain.
Marianne
On peut comprendre les inquiétudes de Rose qui craint de perdre la préférence de Muriel au profit d'une étrangère. D'après ce que tu écris, la cohabitation, si elle a lieu, risque d'être difficile à vivre pour Rose. Peut-être aussi qu'elle va s'y faire et même y trouver du plaisir... supplémentaire.
RépondreSupprimerBelle soirée.
Rose est du genre impulsif et colérique, mais elle finit toujours par se calmer et s'adapter à la situation. C'est vrai qu'elle craint de perdre la préférence, mais il est vrai qu'elle peut y trouver une source de plaisir.
SupprimerBise.
Oui, effectivement John Wesley a fondé un courant méthodiste aux Etats-Unis et y fut vénéré... J'ignorais qu'il avait un neveu peintre. Le peintre que tu as choisi a des talents de caricaturiste : j'aime bien ses oeuvres. Je suis triste pour Rose si elle vit mal ces situations. Il serait intéressant de l'entendre définir ce qu'elle considère comme amour, et ce qu'elle vit plus dans un registre où seul le désir entre en jeu ( je suppose qu'elle vit un peu cela dans les partouzes ). L'amour est pour elle exclusif! Et nous voici avec des questions fondamentales autour du désir et de l'amour. Pour ma part, je préfère les vivre ensemble, mais il y a une palette de nuances dans les deux sens.
RépondreSupprimerSans doute y a-t-il deux Rose. Derrière celle qui semble toujours tout maîtriser, se cache un cœur tendre, une grande sentimentale, car elle peut être très jalouse et exclusive!
SupprimerPas facile pour Rose, la connaissant à travers les écrits d'Ophélie et de toi, Marianne.
RépondreSupprimerElle refuse l'amour à trois sur la pointe bretonne.
A-t-elle vu Line ? Ça pourrait lui faire changer d'avis, peut-être.
Sinon, ça sera à vous de la consoler au presbytère.
Il y aura sûrement beaucoup de séances avec les anneaux,
connaissant son penchant à Rose, pour le bdsm.
Les fesses font rougir.
Merci de me faire connaître ce peintre américain.
J'adore les dessins, autant que la photographie.
Bise, ici pas d'orage, uniquement du soleil frais.
J'adore la case prison et la rencontre Ophélienne, et puis surtout la mise à feu de jalousie, ça c'est du vrai Amour...
RépondreSupprimerOn ne pourrait trop conseiller à Line de mettre à minima un océan entre elles, si ce n'est une stratosphère, ou bien de numéroter soigneusement ses abatis… La bougresse pourrait muer...
Sacrée Lilith! Vénus était bien pareille avec sa Psyché, mais bon il en naquit la Volupté, Hein!
Il vous faudrait faire des soirées contes pour ses âmes en errance où seraient abordés les grands mythes, tout en disposant des boites de sextoys de ci de là… Et puis n'est-ce pas la vocation d'un presbytère? Aux sens du Conseil Presbytéral... parceque sans parler de missionnaires, vous êtes de véritables servantes et prêtresses de l'Amour,
Tu ne manques pas d'imagination! Enfin, il y a du vrai dans ce que tu dis...
SupprimerL'intérêt de l'imagination est qu'elle offre de porter au réel par choix et par créativité individuelle, contrairement au fantasme qui est imprégné souvent de tabous, de morales, d'interdits, de peurs, etc.
SupprimerIl me semble important que vous conduisiez cette Rros à identifier ce qui le contraint et la limite ainsi dans une sorte d'enfermement qui la prive très certainement du meilleur d'elle-même et de l'Amour...
Il convient souvent d'opérer dans ces situations à des libérations d'entraves que les personnes comme Rrose considèrent comme des chaines indestructibles alors que ce ne sont que des rubans très légers à défaire, à dénouer, légers comme la brume. Et vous devez très certainement pouvoir contribuer à cette démarche d'Amour. Votre tendresse la réchauffera, d'autant plus si elle a suffisamment confiance en vous pour vous parler de ce genre de blocage qui n'a de sens qu'à disparaitre...
Je ne vois pas très bien en quoi l'imagination nous porte plus au réel que le fantasme, ni non plus en quoi le fantasme est davantage imprégné de peurs, de tabous, etc. Mais il me manque peut-être une clé pour le comprendre.
SupprimerConcernant Rose, le problème est qu'elle n'est pas sur place, avec nous, et que nous sommes assez mal placées, de toutes façons, pour pratiquer sur elle une psychothérapie dont elle se fiche vraisemblablement. Rose est une forte personnalité, souvent rétive et rebelle, mais qui s'adapte. Comme disait l'autre, Rrose Sélavy!
Disons que l'imaginaire est libre et libéré, dégagé, dénué de tout ce qui constitue justement la racine même le fondement du fantasme, à savoir tout ce qui est "social" et socialisation, humanisation du désir. Le fantasme est plus enraciné dans ce qui contribue au vivre ensemble et à tout ce qui est sexué, genré et avec tout ce cortège et fatras de formes de pouvoirs, peurs, résistances, morales, éducations, pulsions, refoulements, frustrations, et j'en passe. L'imaginaire est affranchi de cela, par essence. Pour exemple des plus courants et plus popularisé qui me vient spontanément, on parle plus aisément de l'imagination d'un enfant que du fantasme d'un enfant. Et il n'y a qu'à passer du temps avec un enfant, un bébé pour voir et comprendre la, les différences. Mais bon, c'est un point de vue et c'est le mien. La notion du fantasme est une notion de psychanalyse, il me semble,
SupprimerEt pour faire le lien avec Rrose (je pensais à celle d'A. Reyes, érotiquement féminisée)c'est effectivement plus efficacement avec de l'Amour que vous l'accompagnerez dans une mue qu'avec une psychothérapie inutile.., voilà qui est certain,
Oui, l'imaginaire est censé être libre et libéré, parce que c'est concept philosophique inventé de toute pièce, ex nihilo. Il représente , par définition, tout ce qui n'est pas réel et contient aussi bien ce qui est de l'ordre subjectif, comme nos désirs, que des concepts scientifiques et mathématiques. De ce fait, par opposition, tu as raison, le fantasme apparaît dans l'ordre du désir et caractérise davantage ce qui est humain, donc entaché de social, de culture, de sexe et de plein d'autres merdouilles. Mais la question qui se pose est la suivante: notre imaginaire n'est-il pas complètement perverti par nos fantasmes et les influences culturelles que nous subissons inévitablement? Existe-il un imaginaire pur? propre? Idéal? Pour ma part, je crois que non. C'est une idée idéaliste que de le croire. Même la science est parasitée par les fantasmes de l'Homme et ses diverses cultures. C'est d'ailleurs le sens de l'effort scientifique que de vouloir se débarrasser des fantasmes, des préjugés culturels, des perceptions contre-intuitives, mais les limites sont sans cesse repoussées.
SupprimerLa carte n'est pas le territoire a écrit Alfred Korzybski.
Elle ne le sera jamais.
Cela voudrait dire que le cerveau de l'Homme pourrait concevoir tout le Réel, toute la réalité de l'univers. Ce n'est pas possible et peut-être pas souhaitable. Où serait le mystère?
C'est sûrement un fantasme.
Effectivement, l'imaginaire est également une construction qui est sous influences et les mêmes que celle qui nourrit la fabrication du phantasme, c'est évident, c'est humain,
SupprimerSi je fais le distingo, c'est par expérience....Et par le réel, certes personnel, mais j'a pu le confronter à d'autres avis et d'autres situations et vérifier (de manière empirique, certes), expérimenter par moi même le fait par exemple de porter au réel ce que l'on pourrait considérer comme un fantasme et qui au moment du passage à l'acte s'efface, s'évapore en tant que fantasme pour devenir réalité et vécu... Ce fait là conduit de manière physique, psychique, physiologique à intégrer l'Imaginaire en tant que réalité et moins(voire plus du tout) en fantasme en le dénuant de ses charges de représentations et connotations morales, etc. Mais vous devez en savoir et en vivre quelque chose de ce genre de nuances en portant pour vous-mêmes et par vous-même individuellement et par vos Amours Multiples et par vos actes intimes tout cet imaginaire au Réel en vous appropriant tout cela autant cérébralement que charnellement, il me semble.
Effectivement, tout n'est pas matière et loin de là même puisque la part du visible est epsilon au regard de la part d'invisible que représente la Matière (atome, molécule, etc.). On a de la "marge" à vivre encore et pourvu que la science ne continue à n'intéresser que des politiques et des financiers, Hein! Et nous fichent la paix! Et qu'ils s'en aillent tous ailleurs, loin et nulle part si possible!
Cela dit, les étymologies et le sens de ces deux mots les distinguent bien malgré tout l'un de l'autre).
Il me semble que nous sommes d'accord, Henri. Oui, le passage à l'acte de nos fantasmes fait entrer l'imaginaire dans le Réel. Selon moi, l'imaginaire inclut tout ce qui est hors de ma perception, que je ne connais pas, mais que je peux imaginer avec mon cerveau d'être humain. Mais je crois bien que ce que j'imagine du réel inconnu est forcément structuré pas des fantasmes collectifs (état de la culture du moment) et personnels (expériences de la vie, conditionnements, apprentissages). Il me semble que nous ne nous contentons pas de faire entrer le fantasme, ou l'imaginaire, dans le Réel avec nos éventuels passages à l'acte, mais le fantasme est toujours présent, même quand nous percevons avec nos sens. Nous ne percevons jamais le réel tel qu'il est, mais toujours avec le filtre de notre culture et nos fantasmes.
SupprimerJe suis impressionné par vos échanges, Marianne et Henri. C'est du haut niveau, à la fois culturel et naturel. Mais, c'est très intéressant et instructif de vous lire.
SupprimerDe mon côté, je l'espère!
SupprimerLa Naître des écrits, ce qu'ils expriment, ce qu'ils mettent en évidence et en valeur sont la source de ces échanges.
SupprimerLe vécu, les personnalités de Marianne et d'Ophélie dont Marianne reprend autant les écrits que le flambeau (sic), nous offrent dans les intentions, comme dans l'écriture associée à l'esthétique des articles, des Visions et des témoignages de Vie et d'Amour. Pour Ophelie comme pour Marianne, les actes de vie et d'amour, notamment l'intime n'ont de sens qu'à être partagés et même propagés, d'où le sens des livres.
D'où la poésie et l'art, à mon avis, ainsi associés dans les publications de Marianne et d'Ophélie dont les Natures sont éternelles et d'essences cosmiques.
Je partage complètement ce mode de vie et cette façon d'être au Monde et c'est je pense pour ma part pour cela que vivre et aimer n'ont aucune Fin et qu'en parler n'a également pas de fin. Ce sont des découvertes et des éxplorations permanentes et des joies également, comme de vivre et d'aimer, par le cérébral comme par le charnel,
Et c'est ce que nous partageons tous ensemble ici, dans le Beau, et l'amour,
Bien résumé, Henri, mais je n'ai pas compris le 1er §.
Supprimer"La Nature des écrits, ce qu'ils expriment, ce qu'ils mettent en évidence et en valeur sont la source de ces échanges."
SupprimerEt ainsi, cela est-il mieux ?
Beaucoup mieux! ;-)
SupprimerBonsoir Marianne. Je partage les désirs et les préoccupations des filles, tels qu'ils ressortent du récit.
RépondreSupprimerLes images sont belles. J'en distingue 7, son geste est très irritant. Et aussi le 10.
Ce qui m'étonne dans la 7, c'est que l'on ne perçoit que 4 doigts! Il manque le pouce, non?
SupprimerTu as tout à fait raison. Voici quelque chose que je n'ai pas bien vu. Mais pourquoi?
SupprimerJe ne sais pas. Pourtant le pouce ne semble pas caché.
SupprimerHm alors de supposer que quelque part se trouve être entré. Et si c'est le cas, alors c'est merveilleux et irritant. Bonne nuit Marianne.
SupprimerTu as raison, il est peut-être entré! Bonne nuit, Giannis!
SupprimerImagine if the methodist Wesley could see the paintings of his homonym....
SupprimerBeautiful paintings, by the way.
Will you welcome Rose in your sapphic thiasus? Will you teach her how to overcome her jealousy?
Yes A.A., we will welcome her in our thiasus, if necessary. First, we're going to try to teach her to overcome her jealousy, which she didn't manifest when we lived in P.. (Ophélie, her and me).
SupprimerAs for the Methodist, he would surely be shocked!
Connaissant Rose à travers les écrits d'Ophélie et de toi même, Marianne, ça ne doit pas être facile pour elle, car, elle parait fragile, et justement, le fait qu'elle trouve son équilibre avec son "autorité érotique", lors de certains jeux bdsm, n'est pas anodin.
RépondreSupprimerElle refuse le partage de son amour, ce qui est compréhensible et logique, mais connait-elle Line qui pourrait, peut-être, lui faire changer d'avis, et de partir pour des aventures à trois ?
Je pense qu'il faut faire la différence entre l'amour physique et l'amour sentimental. Facile à dire...
Autrement, si elle vous rejoint, ça sera à vous de la consoler, et je crois que les anneaux vont bien servir, et que les fesses vont bien rougir.
Merci pour la découverte de John Wesley. J'apprécie autant les planches dessinées que la photographie. J'adore.
C'est bizarre. J'ai posté deux commentaires sur ce post, qui ne sont jamais apparus.
RépondreSupprimerJ'essaie une troisième fois.
Ces commentaires disaient que connaissant Rose par vos écrits (Ophélie et toi, Marianne), ça ne doit pas être facile pour elle, ne voulant pas partager son amour (sentimentalement).
Peut-être qu'en rencontrant Line, elle changera d'avis, et s'adonnera à l'amour à trois.
Sinon, vous serez et saurez la consoler, elle qui aime sûrement les anneaux...
Je disais aussi, que les fesses vont rougir.
Cher Gil, c'est effectivement bizarre, mais sois assuré que je n'ai pas censuré tes commentaires!
SupprimerTu as raison, Rose aime beaucoup les anneaux, mais elle se plaît aussi beaucoup en Bretagne et dans l'entreprise où elle travaille, et puis... On verra bien comment les choses vont s'arranger. Oui, ça dépendra du contact qu'elle aura avec Line. MUriel est très fine et a un goût très sûr!