Sève

 

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                                                 à Marianne,



A mon grand regret,

Pour un regard de vous,

Entre Rouen et Quimper

Chaque train hagard oublie sa gare.

Et cela m’est bien égal,

Même si le retard peut être fatal

Aux voyageurs pressés qui n’ont pas de cœur.


Malgré les trahisons et les têtes courbées,

Je t’attends

Et tu arrives essoufflée.

Tu as couru,

Et tu t’approches,

Secrète et digne chose,

Dans la clarté de tes beaux yeux

Qui,

De nouveau me sourient,

Toujours intacts aux yeux du monde.

Et moi,

La bouche ouverte, je te dis merci d’être venue.


Ai-je achevé mon voyage,

Mon pèlerinage, dans l'éclair de ma belle folie,

Que ni l’âge ni la mort ne change ni efface?


La sève qui coule dans mes veines

Est du champagne qui me monte à la tête!

Ô tourbillons de lumière

Qui sommeillez doucement à la houle,

Vous me changez

Vous me chargez

Vous me charmez d'ombres et de murmures!

Ô pas légers dans le corridor,

Pourquoi m'avouez-vous tous les secrets

De cette marâtre qui se tord comme un serpent sur la braise

Bien cachée dans ses ténèbres jalouses?


Non je ne souhaite point mourir encore.

Je t’en prie Marianne

Donne-m'en un de tes plus amoureux

Tu sais bien de quoi je veux parler

Car toi aussi,

Divine 

Tu me devines.


Ophélie Conan

("Conan la barbare II")

Publié dans "Vénus et le loup blanc"



Quand je n'habitais pas encore à P. avec Ophélie et Rose, quand nous nous retrouvions à la gare, Ophélie et moi, pour passer le weekend ensemble, en amoureuses, et avec Rose...


Marianne


Commentaires

  1. Une caresse dans le wagin-lit
    à l'arrière-train de l'Amour
    que tu n'oublieras pas de clitôt.

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    1. Merci Phil, C'est vraiment très joli! J'apprécie beaucoup.

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  2. Jolie déclaration.
    Ophélie aimait les trains,
    même si ceux là la gorgeait d'impatience
    pour te revoir et te faire l'amour.
    Et je pense , comme tu le republie Marianne,
    que chez toi, il y a beaucoup de nostalgie,
    et qu'elle te manque éperdument.
    A nous aussi, dans un autre registre.

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    Réponses
    1. Oui, Ophélie me manque beaucoup. Heureusement, je la retrouve dans ses textes et choix d'images, mais aussi dans Gaëlle et Honorine qui sont merveilleuses. Joséphine, ce n'est évidemment pas pareil. Elle n'incarne pas la jeunesse ni la fantaisie, mais elle est rassurante. Je lui dire vraiment "mon chapeau". Elle est formidable, elle a fait une révolution à 180 degrés complètement incroyable. Malgré son âge, c'est vraiment une belle amoureuse, également très demandeuse. Elle-même n'en revient pas...

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    2. Oui, Marianne. Ton entourage actuel est à l'image d'Ophélie et t'aide, non pas à l'oublier, cela est impossible, mais à continuer les passions de ton amoureuse.
      Ces femmes, jeunes et moins jeunes, sont formidables, à commencer par toi.
      Et merci de partager vos bons moments par ce blog.
      Bise à vous quatre.

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    3. Je trouve normal de partager nos belles expériences, tout en sauvegardant notre anonymat, mais j’espérais que ce partage se ferait davantage avec des femmes, pas forcément lesbiennes, mais éventuellement tentées par le lesbianisme (car il nous semble que vivre entre femmes est vraiment épanouissant pour une femme). C’était déjà le constat fait par Ophélie avec ses précédents blogs. En réalité, il semblerait que nos plus fidèles lecteurs soient surtout des hommes!

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    4. Oui, c'est vrai, j'avais déjà fait aussi cette remarque à Ophélie.
      Et c'est vrai aussi, qu'il serait intéressant d'avoir des avis, des commentaires, des questions de femmes.
      A part Elisabeth (toujours intéressante) et Romane (lesbienne, il me semble), pas beaucoup de gent féminine. C'est dommage.
      Il faudrait inciter vos amies italiennes, américaines et bretonnes a y participer. Et d'autres, bien entendu.

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    5. Ophélie n'avait pas jugé bon de faire connaître son blog à Grace et Angela avec lesquelles je communique toujours et que j'espère revoir très bientôt. Du côté des Italiennes, je suis bien évidemment restée en relation avec Giulia, mais pas avec ses amies. Giulia connaissait l'existence du blog d'Ophélie et connaît celle du mien, mais n'éprouve pas le besoin de commenter. C'est une Don Juane, avec beaucoup d'amies et d'amoureuses, comme pouvait l'être Ophélie. Elle sort beaucoup et se consacre peu à l'ordinateur. Moi, à côté, je suis une "fille sérieuse". Quant aux Bretonnes, Marlène, Marceline et Sandrine, Ophélie n'avait pas non plus voulu qu'elles connaissent l'existence de son blog. A propos d'elles, nous aurons Marceline et Marlène le 31 et le 1er, pas Sandrine!
      Quant à inciter d'autres femmes, pas facile... Je saurais mieux les exciter!

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  3. Oui, je suis émue par les mots d'Ophélie, comme si elle t'appelait, Marianne. Bien que très différentes, Ophélie et moi avions une complicité par blogs interposés, où se mêlaient respect et humour. Il m'est arrivé de découvrir avec stupeur des passages officiels du catéchisme de L'Eglise Catholique, notamment sur la chasteté dans le mariage : j'avais rédigé un article où j'exprimais mon incompréhension de ce paragraphe, et Ophélie m'a souhaité " Bon courage ". Ce terme que je pris pour celui de continence signifie le fait de ne pas considérer l'autre comme un objet ( le sadisme s'apparente à l'idée de considérer autrui comme un objet. Je n'ai pas assez lu Sade pour savoir ce qu'il désirait exprimer, mais j'entends cette objectivation chez les déportés juifs rescapés tout comme les chez les rescapés tutsis du génocide rwandais ). Je n'ai pas écrit d'article sur ce qui s'est passé dans l'Eglise depuis deux semaines : un article de calomnies contre l'archevêque de Paris dans Le Point, évoquant une relation avec une femme en 2012, histoire connue de la hiérarchie du diocèse à l'époque. Il ne s'agissait pas d'une liaison. " L'air de la calomnie " air bien connu des amateurs d'opéras... Le pape en a rajouté dans un avion sans doute pour faire de l'humour noir mais ce fut infect. Le pape n'est pas intelligent. J'ai connu la calomnie à mon égard, calomnie fausse m'obligeant à changer d'emploi et je fus regrettée par mon employeur quand il sut la vérité. J'ai vu aussi mon père au bord d'un infarctus lors de calomnies. Le contrecoup m'a rendu malade... Merci, chère Marianne, pour ton mot sur mon blog. Je t'embrasse. Elisabeth.

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