Le château du Laber
Avant ma semaine dédiée au covid 19, Honorine, Gaëlle est moi avions décidé de passer plusieurs jours en Bretagne Nord, du côté de Saint-Pol-de-Léon et de Roscoff, peut-être même jusqu’à l’île de Batz. Nous ne sommes pas allées à Batz, faute de temps, mais nous n’avons pas du tout été déçues par ce voyage placé sous les auspices d’un ciel bleu magnifique. Saint Pol et Roscoff sont deux très jolies petites cités offrant un grand nombre de ravissantes maisons anciennes. Il y est aussi très facile d’accéder à une côte souvent rocheuse et très découpée, toujours charmante et pittoresque.
À Saint-Pol, nous avons farnienté du côté de la plage Sainte-Anne où nous avons profité de la grande piscine d'eau de mer, et nous nous sommes souvent promenées dans la luxuriante végétation de chênes à feuilles de houx, tout autour des longs murs qui protègent en serpentant l’immense domaine du château de Kernevez. Tôt un matin, nous sommes aussi allées admirer le fantastique paysage au bout du jardin du Champ de la Rive, près du calvaire dominant la baie de Pempoul et, plus particulièrement, l’îlot Sainte-Anne.
À Roscoff, impossible évidemment d’éviter un petit coup d’œil sur la maison de Liane de Pougy, non loin de la chapelle Sainte Barbe, de passer à côté du souvenir d’un poète maudit, qu'Ophélie aimait bien, Tristan Corbière, de ne pas être émues par la vie des fameux Johnnies, ces vendeurs d’oignons à bicyclette à Londres et dans le sud de l’Angleterre, et impossible aussi de ne pas être fascinées par ce château abandonné, dit du Laber ou de la digue, construit en 1890, près du Laber, tout à côté du fameux jardin Louis Kerdiles, lui aussi tristement abandonné depuis plusieurs années.
Ce jour-là, nous avions vite repéré que la grille ouverte de cet étrange château, était mal fermée par une autre grille, plus moderne et mal jointe, et qu’ainsi, il devait être assez aisé de s’introduire dans le parc entourant la demeure. Ce parc semblait restreint et peu pénétrable, parce que dévoré par une végétation touffue de grands arbres, due, à l'évidence, à l’absence persistante de jardinier depuis fort longtemps. Ce lieu nous parut vraiment magique et excita notre curiosité. Honorine voulut passer par la fente entre les grilles, mais Gaëlle et moi nous nous y opposâmes, expliquant à la petite curieuse qu’il ne fallait certainement pas êtres vues sur ce terrain manifestement interdit au public. En revanche, proposai-je, on pourrait peut-être revenir la nuit, car le lieu est vraiment surréaliste et aurait certainement beaucoup plu à ma chérie Ophélie. Les filles étaient d’accord, et cette idée les excita immédiatement.
En regagnant notre voiture garée sur le parking de l’ancien jardin Louis Kerdilès, mes petites qui marchaient devant moi en se tenant par la taille et en se bécotant, faisaient déjà des projets. Honorine disait à Gaëlle que la grosse couverture qui se trouvait dans le coffre de la voiture pourrait permettre de nous allonger, qu'il fallait aussi prendre une pile électrique et de nombreux godes, et que ça serait vraiment super de baiser dans un lieu aussi étrange et insolite. Mais ça fait peur quand même, disait Gaëlle, ce château est vraiment inhospitalier, peut-être même hanté, et puis, tu as vu, tout à côté il y a un parking rempli de camping-cars... Ce ne sont que des retraités, lui répondit Honorine, ils ne nous ferons rien, ils dormiront...
Après un bain de soleil sur la plage du Laber où, tout excitées nous ne cessâmes d'échanger sur les risques et plaisirs à venir, associés à notre proche sortie nocturne, nous allâmes dîner dans un resto de Roscoff, puis retournâmes dans notre chambre, à Saint-Pol. Il nous fallait préparer correctement cette sortie magique, ne pas la rater par un oubli ou une défaillance. Une robe à simple boutonnage sur le devant fut la tenue proposée et adoptée à l’unanimité, avec rien d’autre en dessous. Le boutonnage, comme d'habitude, serait facultatif, seulement obligatoire pour sortir de la maison de notre hôtesse. Dans un petit sac nous jetâmes pêle-mêle godes et lampe torche. Puis nous préparâmes minutieusement nos corps avec douche, maquillage et parfums…
C’est ainsi que, vers vingt-deux heures, nous sortîmes et saluâmes notre hôtesse qui, assise devant sa télévision, nous regarda passer avec une sorte d'étonnement bienveillant. Dans la voiture, on se déboutonna, pour mettre chattes et nichon en libre-service et, durant la route Saint-Pol-Roscoff, il fut naturellement difficile de résister à la tentation des mains baladeuses un peu partout et à la commission de quelques tentantes intromissions digitales.
Arrivées sur le parking du parc, nous sortîmes de la voiture avec le sac et la couverture, et nous dirigeâmes vers la grille du château. Nous n’eûmes pas besoin de notre lampe torche pour franchir l’espace providentiel, la lune veillait. Mais il fallut quand même faire très attention de ne pas s’écorcher les roploplos ou les cuisses sur des parties métalliques. Tout se passa bien et, saines et sauves, mais illégales, nous nous retrouvâmes dans la cour principale de ce château solide et bizarre où s’étalaient, sur notre droite, les marches en granite de l’entrée close de la demeure. Le château était tout en longueur et, en marchant jusqu’au bout de cette longueur qui nous éloignait de la grille, nous nous approchâmes d'une dense végétation, et alors, tout devint de plus en plus sombre et presqu'effrayant. J'ai peur, dit Gaëlle. Donne-moi la main, dit Honorine. Elles se rapprochèrent l'une de l'autre, s'embrassèrent et se malaxèrent les seins, sans doute pour se donner du courage.
Tout au bout, sur la droite, j'allumai la lampe, et compris que nous n’irions guère plus loin que cette petite aire, située tout à l’arrière du château, non visible de son entrée, et fermée sans doute involontairement par une haie épaisse et sauvage. Mais c’était déjà bien d'être arrivées là. L’endroit paraissait propre, discret, bien caché, et nous y étendîmes consciencieusement notre grande couverture.
Évidemment, pendant deux bonnes heures, beaucoup de choses se passèrent sur cette couverture: des baisers avec la langue à deux ou à trois, des caresses sur les seins, sur la chatte, sur les fesses, de nombreux soixante-neufs avec la langue ou avec les gode-bouches, et beaucoup d'exercices de godes et de masturbation clitoridienne en solo, mais pas que.
Curieusement, nous étions aussi attirées par l'obscure clarté de la cour principale, laquelle donnait, on l'a compris, sur la route par laquelle nous étions venues, et par cette grille rouillée, largement ouverte, et dont on n’avait sans doute jamais dû pouvoir clore la béance autrement qu’en apposant, entre ses deux piliers, une seconde grille de fortune. Comme les lieux étaient très déserts, nous prenions peu de risques d'aller arpenter souvent cette cour principale, seules, à deux ou à trois, selon nos occupations du moment. Debout et entièrement nues (car nous avions depuis belle lurette quitté nos robes), nous nous tétions les seins ou nous masturbions, bref, enchaînions les orgasmes. Il ne faisait pas froid, et nous étions vraiment très bien, malgré le covid dont nous étions déjà, sans le savoir, sûrement atteintes.
La hardiesse, sans doute, nous poussa à nous approcher davantage de la grille. Accrochée à ses barreaux, je me souviens d'avoir été prise en levrette par mes deux petites. Je me souviens d'avoir admiré les lucarnes et les tourelles du château trônant au-dessus de ma tête et se découpant dans le ciel étoilé, tout en me faisant sucer et bouffer les mames par celle qui ne m'enfilait pas. Elles se relayaient.
En même temps, je songeais qu'en cet endroit, nous étions à deux pas de la route et parfaitement visibles par un éventuel piéton noctambule. Heureusement, il n'en passa aucun. Seulement de temps à autre, surgissait une auto dont les phares nous éclairaient brièvement. Cette potentielle présence du monde extérieur m’excitait. Tout était silencieux. Pas de vent. Pas de frémissements des feuilles. Les habitants du camp de camping-cars dormaient paisiblement.
À mon tour, je pris mes deux fillettes de cette même façon contre la vieille et si splendide grille rouillée. Je les pris toutes les deux en même temps, passant régulièrement et équitablement de l'une à l'autre. Elles adoraient, en redemandaient, et j'en redonnais tant que je pouvais, comme prise par un formidable élan révolutionnaire.
Quelle nuit sensuelle !
RépondreSupprimerDans ces conditions, l’île de Batz peut bien attendre...
De merveilleux souvenirs heureusement peu altérés par un semaine de souffrance!
SupprimerDélicieuse histoire vécue.
RépondreSupprimerComme je le disais à Ophélie (quand elle racontait un W-E
dans un manoir ou château bigouden...une vraie orgie, tu dois t'en souvenir) :
"Et dire, que les Dorcel, ou Andrew Blacke ou autres du cinéma hard,
cherchent des scénarios à leurs vidéos.
Il suffit de vous suivre avec une caméra.
Je sais, je sais, vous ne tenez pas à être découvertes, ni vues.
C'est ce qui fait toute l'excitation, je suppose,
de votre situation.
Dis-moi, Marianne, tu es une très bonne élève d'Ophélie,
et aussi, maintenant une très bonne maîtresse pour tes jeunes amantes.
Tu as égalé ton initiatrice.
Je suis sûr qu'elle doit sourire en voyant tout ça.
Et j'aime quand tu racontes tes propres aventures.
Sans doute suis-je une bonne élève d'Ophélie.
SupprimerCe qui est sûr, c'est qu'elle était une bonne initiatrice!
Quant à mes jeunes amantes, oui, elle estiment que je suis une bonne maîtresse, elles me le disent souvent et aussi qu'elles sont folles amoureuses de moi. Ce qui me plaît, c'est qu'elles passent beaucoup de temps ensemble, qu'elles ont des petits secrets entre elles, qu'elle se font l'amour sans moi, et sont très amoureuses l'une de l'autre.
Leurs secrets chuchotés, il y en a un sûrement, qui doit être
Supprimerde te trouver belle et de vouloir te croquer à deux langues.
Je vais souvent du côté de Roscoff, surtout au printemps.
La prochaine fois, j'irai du côté du Château de Laber.
Et je poserai mes mains sur cette grille en pensant à vous.
Je ne pourrai m'empêcher de penser que vos seins, vos corps,
ont frotté sur ces barreaux......
Certainement que de me croquer à deux langues est un de leurs secrets, mais ces demoiselles ne le gardent pas très longtemps entre elles, car il devient vite désir, et passage à l'action pour mon plus grand plaisir.
SupprimerCe pèlerinage au château du Laber ne serait pas un peu fou? Mais nous sommes folles et fous. Aller baiser dans le parc de ce château interdit relève aussi de la pure folie!
Fascinante cette aventure : je vous suis, imaginant non un fantôme mais un proprio fauché ou un sans abri ayant trouvé un plan d'abri ( ils aiment souvent de la bonne gnole ou de la vodka ou un bon vin : bref, à prévoir avec vos godes pour la prochaine fois!!! )! En tout cas, c'est génial. " Induisez-nous en tentation " ( cela aurait fait rire Ophélie!!! Je ne crois pas qu'elle aurait eu peur ).
RépondreSupprimerJe ne suis que le fantôme sans os.. ayant survécu et me réjouissant du super moment que vous avez passé.
Oui, il y a toujours le risque d'une rencontre imprévue. J'avais pensé à celles que tu évoques... Je ne sais pas ce que nous aurions fait! Demi-tour, sans doute!
SupprimerUne superbe aventure contée comme le faisait Ophé.
RépondreSupprimerCette image de toi, prise en levrette contre la grille rouillée hante mon esprit.
J'ai fait la même chose, mais dans le parc d'un château encore habité. J'avais trouvé une petite planque où ne donnait aucune des fenêtres. Je me suis godée, le cœur battant de peur d'être surprise.
Une autre fois, sur le grind d'un golf. en partant je me suis assise dans le "bunker" histoire de laisser une signature de mon passage.
Heureuse que cette petite aventure t'ai plue, ma chère Romane. Je sais combien tu es adepte de ces sorties érotiques qui, effectivement, font beaucoup battre le cœur. C'est le but!
SupprimerJe souscris à tout ce qui a été dit en ajoutant que c'est superbement écrit. Le pouvoir d'évocation est saisissant.
RépondreSupprimerMerci Alex!
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