Baisers du matin

















































Premier baiser du matin
Avec la lune
Suivi de mille autres non pareils
Sur nos lèvres 
Nos seins
Entrecoupés de je t’aime
Sans jamais s’arrêter

S’émettent de nos bouches des clapotis sans fin
Comme de derrière un horizon
Je t’aspire tu m’aspires
Nos seins en forme d’escale sont un vrai régal le matin
Nous les exhibons les palpons les soupesons
Une ambulance chagrine passe au loin
Comme une lionne
Comme un paon
Puis c’est le silence des anges
Nous cachons nos yeux dans le catalogue de nos cheveux
Sans doute nous nous enlicornerons à la fin

Tu t’accroches à mes tétines
Tu les tètes gourmande goulument
Comme une déesse
Puis je m’accroche aux tiennes
Nous respirons bruyamment

Nous gigotons
Sommes toujours en mouvement
En effervescence de tous nos sens
Sommes l’une pour l’autre d’une valeur inestimable
Couronnées
Dorées
Auréolées

Mais je surprends Gaëlle
Aimable odalisque voyeuse qui nous regarde dans son petit lit
Sphinge maintenant qui s'avance curieuse
Son doigt est dans sa fente 
Je caresse tes fesses
Nous sommes ivres de notre ivresse
Elle de nos baisers
C’est la faculté intégrale de se donner
Comme dans un rêve
Ô Marianne

Ophélie Conan

Le seizième des nombreux articles illustrés qu’Ophélie avait préparés pour « Conan la barbare II » et qui n’ont pas été publiés par elle. Je le présente ici sans aucune modification. Un grand nombre d'illustrations sont des œuvres du peintre Gustave Moreau, qu'Ophélie admirait tout particulièrement. Elle se rendait souvent au musée Gustave Moreau, rue de La Rochefoucault, dans le 9ème, quand elle habitait Paris.



Commentaires

  1. Effectivement, j'ai reconnu certains tableaux. J'aime les mélanges d'illustrations d'Ophélie. Son poème en prose est tendre, amoureux , de cette note érotique qu'elle avait raison de ne pas confondre avec la pornographie car elle fait sentir son amour, sa tendresse coquine, et l'art du jeu avec humour. Je crus la rejoindre après une chute avec perte de connaissance plusieurs jours, à une période où les gens partent en vacances s'ils le peuvent. Emportée par les pompiers, hospitalisée, devant achevant de récupérer malgré contusions et gêne bras droit donc difficulté avec ordinateur. Sans doute est-ce traumatisant de cocoter sans connaissance une semaine, même si je ne me souviens même pas d'un malaise ou d'un éclair de conscience sur l'instant qui a précédé le malaise... L'hôpital m'a fait plein d'examens : tout est normal. Restent fatigue et séquelles contusions. Mille pardons pour ma disparition involontaire. Elisabeth.

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    1. Tu es tombée de ta hauteur? Quelle étrange histoire! J'espère que tu vas mieux. Comme tu a pu le voir, je me suis "absentée" sans doute, à cause du covid. Maintenant, nous restons confinées toutes les trois à la maison. Nous vivons sur nos réserves.

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    2. Oui, Marianne, je suis tombée ( peut-être la nuit mais je n'en sais rien ) : un malaise étrange! Médicalement, je n'aurais pas dû survivre... Mystère!!! Oui séquelles et douleurs et difficulté pour obtenir soins à domicile mais je me déplacerai même pliée en deux de douleurs : j'ai choisi de m'en sortir. Bien sûr, j'ai eu des tests covid : les deux furent négatifs. Je t 'embrasse. Elisabeth.

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    3. Ma chère Elisabeth,
      J'espère que tu vas aller de mieux en mieux et te souhaite un prompt rétablissement. Je sais que tu as de la volonté, mais la souffrance du corps est horrible. parfois je me demande comment nous sommes faits pour connaître ainsi les extrêmes, souffrance et jouissance?
      Je t'embrasse,
      Marianne

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    4. Chère Marianne,
      Oui, nous sommes dans les extrêmes... . Des passionnées? Il me semble qu'Ophélie était une passionnée ( reste toujours : clin d'oeil! ). Elle nous rejoue la tête d'un homme coupée et sur un plateau ( illustration de l'histoire d'Hérodiade? Ophélie devait avoir lu certains textes bibliques, et cette scène a un côté rigolo car, c'est un " merde " aux mecs mais la tête sur un plateau n'aurait pas dans la réalité cette allure!!! ).
      Je t'embrasse. Elisabeth.

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  2. Comme je comprends Gaëlle. Vous surprendre en de si délicieuses circonstances, dès le réveil, donne forcément envie de rejoindre l'arène...
    Bise du soir.

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  3. Douceurs du matin.
    J'aime.

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  4. Chère Marianne,
    Es-tu en vacances, souffrante, sans moral? ( c'est dur le départ d'Ophélie mais ton blog la rend présente ? Je t'embrasse. Elisabeth

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    1. je suis allée en vacances et, au retour, je me suis sentie mal, très mal. Ça va mieux, mais ce n'est pas encore ça!

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    2. Tant mieux pour les vacances... Pour la suite : prends soin de toi et sois vigilante. Tu connais les signes cliniques du virus étrange... Demande à tes jeunes compagnes de veiller sur toi : tu peux oser... Et n'oubliez pas de passer du bon temps : ceci renforce l'immunité! ( J'en suis sûre ).

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    3. Je fais attention, et je vais beaucoup mieux, heureusement.
      Honorine et Gaëlle m'ont beaucoup aidée durant ma semaine noire. Je pense qu'elles sont porteuses saines. Nous restons confinées toutes les trois et ne voyons ni Muriel, ni Rose, ni Karine.
      Oui, nous passons quand même du bon temps!

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