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Elle fit deux pas vers moi. M'agenouillant devant elle, je plaquai délicatement la coquille de l'objet sur son sexe, et m'emparai comme je le pus des lanières. Avec quelques difficultés qui firent rire l'assemblée, sans doute plus experte que moi dans l'art d'installer cet engin, je parvins à réunir solidement les lanières au niveau des reins de la jolie Babette, non sans être gêné, il va sans dire, par l'encombrante queue de pie de sa redingote. Pour achever mon installation, je mis la queue de pie sur l'une de mes épaules et, face au joli postérieur de Babette, allai chercher, avec la main, la troisième lanière entre ses cuisses. Logeant celle-ci avec précaution dans la raie de ses fesses, je la tendis comme il faut, et la fixai comme il se doit à la ceinture. Puis, je vérifiai la solidité du harnachement et quittai à regret le charmant petit cul, dont l'aspect ocré comme le reste de sa peau, me donna évidemment à penser que la belle était une adepte des bains de soleil intégraux.
Babette se retourna vers l'assemblée, et exhiba son postiche, lequel fit une énorme sensation. Moi-même, je fus étonné du résultat, car c'était la première fois de ma vie que je voyais une femme harnachée d'un godemiché. La présence de ce sexe mâle, bien dressé, et parfaitement ressemblant, placé sous les provocantes doudounes de la frêle Babette, était vraiment d'un effet saisissant et quasiment surréaliste. Mais, désireux de mener à bien la totalité de ma mission, je me retournai vers Anne qui, durant tout ce temps, s'était montrée une observatrice silencieuse. Je la soulevai dans mes bras et la déposai, comme dans les films américains d’avant-guerre, sur l'autel, faisant extrêmement attention de ne pas me prendre les pieds dans sa robe et dans son interminable traîne.
Elle resta allongée de tout son long sur le marbre, laissant pendre seulement ses jambes à l’extérieur. Je déplaçai calices et burettes, puis répétai quelques phrases en latin, afin d'ajouter davantage de sérieux et de rituel à cette cérémonie. Enfin, je saisis délicatement le bas de sa robe, et le ramenai avec solennité, au niveau de sa taille, afin de découvrir complètement les cuisses et le cul. Ce geste provoqua un nouveau frémissement dans la foule. Je rapprochai un fauteuil de l’autel afin de faciliter l’accession de la promise et, conscient d'avoir, pour l'instant, terminé mon devoir, et ne me ressentant plus d'aucune utilité, je fis quelques pas en arrière, invitant ainsi Babette à se rapprocher.
Avec sa grosse bite en plastique, Babette s’agenouilla sur le fauteuil et vint se placer entre les jambes de sa bien-aimée, qu’elle écarta doucement. Puis, dans cette position, elle examina le sexe, et commença à l'exciter en y mettant les mains et la langue. Bien évidemment, ses clitaguicheries eurent les effets attendus. En se caressant elle-même les seins, la jolie Anne se trémoussa et râla de plaisir, et son cul se souleva. Fort excitée, Babette poursuivit son oeuvre de liche, l'interrompant seulement par moments, pour remplacer sa langue par un de ses doigts ou par l'un ou l'autre de ses tétons. Puis, en experte accomplie, jugeant sans doute la préparation suffisante, elle se jucha sur le fauteuil, avec la souplesse d'un chat.
Ce fut alors sublime! J'assistai à un spectacle extraordinaire. Après avoir promené ses seins sur ceux de son épouse, Babette, toute cambrée sur ses bras tendus, bouta l'entrejambe de sa bien-aimée avec son pénis, afin d'en découvrir l'ouverture. Quelques coups suffirent, car la mouille faisant son office, l'entrée céda, et je vis le gode disparaître progressivement dans le bas-ventre de la jeune épouse. Ce qui suivit m'excita en diable. Babette, avec une vélocité sans pareille, se mit à aller et venir, avec opiniâtreté, comme un vrai mâle, tant et si bien que la belle Anne, en dessous, hurla et manqua défaillir. Mais elle se rattrapa merveilleusement en se raccrochant aux mamelles soubresauteuses de son petit mari, qu'elle suça avec avidité.
Bien sûr, il y eut un orgasme retentissant qui fit trembler les vitraux de la Sainte Chapelle, et à partir de ce moment-là, l'assemblée ne put davantage contenir son émoi. Toutes ces dames qui, durant tout l'office s'étaient tenues de manière exemplaire, maintenant n'en pouvaient plus. Comme une marée de fauves, elles déferlèrent autour de l'autel, chacune voulant obtenir sa part du butin. Avec leurs mains, elles touchaient les nouveaux époux, les caressaient, les tripotaient partout où elles le pouvaient... Bientôt, ce fut l'orgie.
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Ophélie Conan
Extrait d'une de ses nouvelles, intitulée "Le beau mariage". On peut la lire dans "No man's land 1".
On l'aura compris, le narrateur de cette nouvelle est un homme qui joue le rôle du curé. J'observe que les hommes ne sont pas rares dans les nouvelles d'Ophélie.
Marianne
Un curé nettement plus ouvert et tolérant que la moyenne !
RépondreSupprimerUn cul-raie, plutôt ?
En fait, c'est un ami des deux mariées. Il n'est pas cul-raie!
SupprimerWow une fête de mariage! Une fête d'amour. Un crescendo érotique. L'histoire d'Ophélie, comme toujours merveilleuse, pleine d'images et de sens. Il a une puissance dans l'expression qui se démarque.
RépondreSupprimerLes images provoquent des vertiges érotiques. La mariée vit des moments uniques. L'expression sur son visage sur la photo 17, je pense que tout est dit !
Bon journèe Marianne.
Je ne suis pas pour le mariage, même entre femmes, mais j'aime beaucoup les tenues de mariées, surtout comme celles de ces images!
SupprimerMerci Giannis.
Bonne journée.
Les photos sont très excitantes et le texte est désopilant : je me demandais si c'était le curé!
RépondreSupprimerMerci pour le rire!
Oui, c'est bien le curé. Merci, Elisabeth!
SupprimerEt je suppose que le voyage de noces, s'est fait à Lesbos, avec Sapho comme ambassadrice.
RépondreSupprimerElles sont belles les mariées avec leur dentelles blanches.
Symboliquement, Lesbos est une belle destination, la réalité est peut être moins charmante, à notre époque!
SupprimerC'est clair, devenue terre ilienne des migrants.
SupprimerOui, c'était bon du temps de Natalie Barney, Renée Vivien, Liane de Pougy...
SupprimerAssurément de belles femmes en polyamour et saphisme. Tiens, j'en connait d'autres de magnifiques, et notamment, du côté du Perche, qui écrivent aussi, une belle histoire.
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