De retour en Bretagne
Nous avons passé, Gaëlle, Honorine, Joséphine et moi, un agréable séjour dans le Perche, région que les pures Bretonnes, ne connaissaient pas du tout. Nous avons séjourné à l'hôtel, à Bellême, charmante petite cité médiévale de caractère, et avons sillonné les environs, très riches en manoirs, forêts domaniales et paysages vallonnés. Le beau temps ne fut pas toujours de la partie.
Au début du séjour, je suis allée seule au rendez-vous fixé par le notaire, lequel m'a ensuite proposé de visiter l'ancienne demeure de ma grand'tante. Je lui ai répondu que cela me ferait plaisir, que je connaissais cette maison pour y être allée en vacances étant enfant, mais que mon souvenir était brumeux, et qu'il m'intéressait beaucoup de revoir cette maison dans son état actuel.
Au sortir de son étude, le notaire, un homme d'une quarantaine d'années, a paru étonné de voir s'adjoindre à nous trois femmes que je lui présentai seulement par leurs prénoms. Il a d'abord semblé croire qu'il s'agissait de ma mère et de mes deux filles, mais j'ai aussitôt démenti sa perception, en précisant qu'il s'agissait de "mes meilleures amies".
Pendant la visite, nous nous sommes évidemment abstenues d'émettre, devant lui, toute réflexion pouvant lui donner à entendre comment nous pourrions érotiquement habiter les lieux. Nous nous disions quand même ces choses, mais à la dérobée, tout bas, derrière son dos, et dans le creux de l'oreille, comme des gamines de huit ans.
Malgré tous nos efforts de discrétion, l'homme a quand même compris que nous vivions ensemble et étions de la pelouse. Je ne sais sur quoi se fonde notre impression, mais nous étions toutes d'accord après la visite. Il n'a fait aucune allusion, mais avait un drôle de sourire à la fin, et il nous regardait bizarrement. On se fait sans doute des idées... Gaëlle et Honorine pensent que c'est peut-être un lecteur de ce blog.
Bref. Peu importe. Normalement, je devrais pouvoir disposer du presbytère au mois de septembre prochain. C'est tout ce qui compte.
Marianne
"De la pelouse" ? Une expression issue de "Gazon maudit" ?
RépondreSupprimerEn parlant de cela, va-t-il falloir embaucher (ou débaucher) un jardinier pour la tonte du domaine ?
J'aime bien cette expression. Je crois que les auteurs de "Gazon maudit" s'en sont inspiré pour le titre de leur film. On dit aussi "brouteuse de gazon". Pour l'autre gazon, le vrai, pas besoin d'un jardinier, nous le ferons nous-mêmes. C'est vrai que l'embaucher serait sans doute le débaucher!
Supprimer;-)
Pas trop de droits de succession à payer, j'espère.
RépondreSupprimerSi, l'Etat s'en met plein les poches! Je n'hériterai que de la maison, ce qui n'est pas si mal!
SupprimerCe doit être agréable d'hériter d'un tel domaine. J'espère que vous en profiterez bien.
RépondreSupprimerOui, ça me fait très plaisir!
SupprimerRavi d'avoir des nouvelles de votre voyage express
RépondreSupprimeren cette régions de France, par des mots, Marianne.
Et je crois que ces mots en appelleront d'autres,
parce que je pense que cette nouvelle aventure
ne fait que commencer.
Ce notaire a dû avoir une nuit "mouvementée", si ses suspicions,
font partie, comme moi, de ses fantasmes.
Mais, il a un avantage. Il vous a vu en chair et en os.
Les murs de l'hôtel de Bellême ont sûrement des choses à nous raconter.
Je compte sur toi, Marianne, pour nous conter la suite de votre périple.
Oh! A l'hôtel, tu sais, Gil, il ne se rien passé que de très ordinaire!
SupprimerL'évolution de la pensée du notaire m'a beaucoup amusée d'autant plus que je la fantasme à partir de notaires que j'ai connus! Je craignais en effet que L'Etat s'en mette plein les poches! Que le notaire ait lu Ophélie est une hypothèse très croustillante!!!
RépondreSupprimerJe ne connais pas beaucoup de notaires, mais celui-là m'a quand même intriguée! Tu as raison, c'était aussi peut-être un lecteur de "Conan la barbare", et pas seulement du "Monde d'Ophélie"...
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