Soucis du moment

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

16

17

18

19

20

21

22

23

24

25

26

27

28

29

30

31

32

33

34

35

36

37

38

40

41

42

43

44

45

46

47

48

49

50

51

52

53

54

55

56

57

58

59


Il fait beau, mais en ce moment, les choses ne sont guère simples pour moi. Je suis malheureuse de ma séparation avec Karine, tant je l’aime, mais il n’y a pas, pour le moment, de solutions nous permettant de vivre ensemble. Cela sera peut-être possible à la rentrée scolaire 2024, quand son fils Achille intégrera un internat, mais pour cette année-ci, c’est fichu! Nous serons certainement encore séparées…


En plus, pour amplifier ma détresse, Honorine et Gaëlle parlent de partir en Ukraine pour aider les soldats ukrainiens sur le front. Rien n’est encore fait, évidemment, mais elles en parlent sérieusement. Elles disent beaucoup aimer la vie de voluptés que nous menons entre nous au Presbytère, mais elles veulent aussi se rendre utiles pour donner un sens plus fort à leur vie, pour défendre les libertés, les droits lgbt et la démocratie… Je peux les comprendre. Mais Honorine et Gaëlle, je les aime comme mes propres enfants et j’ai très peur de les perdre, qu’elles se fassent tuer dans cette boucherie stupide… Ça serait horrible! Elles sont si belles et si faites pour jouir que je ne peux les imaginer pourrir sous des décombres ou brûler vives sous des tirs de missiles!


Il y a aussi ce drone qui refait quelques apparitions furtives. Je suis allée voir les gendarmes, et ils m'ont rendu visite au presbytère (un gendarme et une gendarmette). Ils ont inspecté le jardin, regardé les arbres, demandé une description du drone. Bien sûr, il n’y avait aucun drone à quatre hélices en vue dans le ciel. Tous deux paraissaient étonnés que nous soyons quatre femmes à vivre ensemble dans cette grande propriété. Ils ont dit qu'ils ne pourraient sans doute rien faire, mais que le mieux serait que je fasse constater la présence de ce drone par un huissier et que j’envoie le constat à la Direction Régionale de l’Aviation Civile… Je leur ai dit que ça ne serait pas facile, dans la mesure où il faudrait faire venir l’huissier juste au moment de l’apparition du drone! Ils n’ont pas su quoi répondre, et m'ont dit seulement qu'ils allaient quand même mener une enquête.


Néanmoins, les soucis que je viens de décrire ne nous éloignent jamais de nos jeux érotiques et de notre recherche frénétique d’orgasmes. En ce qui me concerne, je suis convenablement baisée et humiliée par mes petites amies qui m’aiment beaucoup et veulent mon bonheur. En plus, le soleil est revenu, parfois avec des orages, ce qui fait de beaux paysages, mais ne nous rend pas toujours très sages. Quand le drone revient, il est suffisamment bruyant pour que nous ayons le temps de l'éviter en rentrant dans la maison.


Marianne


 

Commentaires

  1. Une séparation est toujours difficile, bien sûr, mais elle n'est pas définitive, je l'espère pour toi, pour vous et puis tu n'es pas seule. Quant à Honorine et Gaëlle, j'espère qu'elles ont mûrement réfléchi leur décision de partir un Ukraine (si la décision est vraiment prise). Si je peux me permettre de donner mon sentiment, je pense que c'est une très mauvaise idée. D'abord, il est très difficile de se rendre dans un pays en guerre, ensuite parce que pour aider, il faut déjà savoir faire quelque chose. Se battre, quand on connait l'emploi des armes et avoir un minimum d'expérience, où être médecin ou infirmière ou avoir des connaissances médicales. Mais peut-être en ont-elles je n'en sais rien. Et puis, bien sûr, il faut pouvoir se faire comprendre. Il faut connaitre les bonnes personnes à contacter. Il est difficile de débarquer comme une fleur sans savoir où aller. Et il faut être préparé psychologiquement. La guerre est une horreur, un cauchemar éveillé. Nous pouvons voir des images, elles ne sont rien à côté de la réalité, de la guerre en vrai. Voilà, j'ai été un peu long, désolé et je me doute que toi et les autres filles - femmes - leur avaient déjà parlé de tout ça. Je tenais juste à mettre mon grain de sel. Pour ce qui est du drone, ça commence à faire long cette histoire et les gendarmes n'ont pas l'air très concerné par votre problème, et c'est un vrai problème. Le conseil de faire intervenir un huissier est, bien sûr, totalement débile, à moins qu'il soit là à demeure et que vous l'hébergiez en pension complète. J'ai une idée qui vaut ce qu'elle vaut, dans la mesure où les gendarmes connaissent déjà le problème, vous pourriez, peut-être, déposer une plainte, ou une main courante et ensuite, soit vous procurer un fusil (les chevrotines sont plus efficaces) soit demander à quelqu'un de faire le travail à votre place, c'est à dire de descendre le drone. On pourra difficilement vous reprocher quoi que ce soit puisque vous aurez fait des démarches auprès de la gendarmerie. Sinon, vous pouvez rédiger un texte - court et menaçant - que vous irez placarder dans tout le village - la meilleure défense, c'est l'attaque !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci pour ton "grain de sel", Stef.
      Concernant Honorine et Gaëlle, je suis tout à fait d'accord avec toi. Joséphine et moi partageons tes arguments. Nous pensons que c'est de la folie de partir dans ces conditions...
      Concernant le drone, on dit que l'abattre pourrait être dangereux pour le tireur.
      Mille mercis.
      Marianne

      Supprimer
  2. J'adore les photos 1, 4, 12, 20, 34 et les gifs. C'est tout de même la 1 ma préférée.

    RépondreSupprimer
  3. Il y a d'autres façon d'aider, plus utiles, plus accessibles et moins dangereuses que de plonger dans la guerre, surtout sans aucune expérience. De toute manière, elles n'ont aucune chance de se rendre sur le front. Les volontaires sont filtrés, triés selon leurs capacités. Alors deux minettes non-aguerries... no way ! Il n'y a qu'à voir les reportages de ceux qui ont essayé d'y aller, ceux qui en sont revenus effrayés, et les plus aguerris (souvent d'anciens militaires) qui y combattent dans des conditions effroyables.
    Mieux vaut aider en base arrière, en soutien à la population civile ou aux combattants (colis alimentaires, collectes de vêtements, de fournitures en tout genre...).
    Et puis faire l'amour dans les tranchées sans intimité...

    Pour le drone, s'il faut un huissier, c'est mission impossible. Peut-être le filmer et photographier quand il arrive pour prouver l'intrusion.
    Informations : https://www.studiosport.fr/guides/drones/un-drone-a-t-il-le-droit-de-survoler-ma-maison.html

    Désolé pour mes passages irréguliers, depuis quelque temps, je ne reçois plus les notifications de ton blog (encore).

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci pour ce lien concernant la legislation des drones. Ce n'est pas simple!
      Le vœu de mes chéries n'est évidemment pas de se battre sur le front, mais de servir en arrière les soldats du front ou les civils...
      Marianne

      Supprimer
  4. Oui, c'est triste de devoir attendre pour Karine. Du coup, j'ai pensé que la dernière photo t'incarnait, la femme ayant l'air nostalgique. Il serait prudent de partir avec une association pour L'Ukraine. Il faudrait voir ce qui existe et que Gaelle et Honorine sentent les compétences à mettre en avant. J'ai un peu d'expérience. Il y a certainement des bonnes soeurs qui s'occupent d'enfants blessés. Peut-on leur envoyer l'article d'Ophélie avec les CV? Son monastère était orthodoxe, situé en Ethiopie, d'après mes recherches. J'ai fait un saut à l'institut du monde arabe où j'ai trouvé des livres passionnants. J'ai dû freiner mes achats. Au fait, il y avait plusieurs livres de Nawel el Sadaoui, grande féministe égyptienne, et d'autres féministes qui luttent contre le voile, l'excision.... Je vous embrasse toutes les quatre. Elisabeth.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pour Gaëlle et Honorine, ce me semble de la folie de partir en Ukraine! En tous cas, il faut une information sérieuse avant de se lancer dans cette aventure! J'imagine que tu comprends très bien ce qui peut les animer...
      Marianne

      Supprimer
    2. Oui, je peux les comprendre. Il est impossible de partir sans association. Elles n'ont pas de formation en santé. Il peut être utile d'avoir le diplôme d'aide-soignante qui, je crois, s'obtient en un an. Elles peuvent prendre contact avec La Croix Rouge qui leur précisera les besoins. Il faudrait vérifier quelles associations travaillent en Ukraine, demander ce qu'elles cherchent. J'ai évoqué les bonnes soeurs en plaisantant. Il est vrai que j'ai travaillé avec Mère Teresa et avec Soeur Emmanuelle mais nous n'étions pas dans des régions du monde en guerre. Oui, bien sûr, il ne faut pas viser le front. Il reste que toute personne de bonne volonté peut s'avérer utile dans des orphelinats, en apportant de la présence, du temps pour jouer avec les enfants, de l'aide pour les petites choses comme aider des enfants blessés à se nourrir. Je suggère une prise de contact avec les associations qui sauront répondre. Il peut y avoir des demandes pour des camps de réfugiés à l'arrière. Tu as raison pour la nécessité d'une information sérieuse. Elisabeth.

      Supprimer
    3. Je continue à réfléchir. Honorine a peut-être des équivalences ( je ne sais plus combien d'années de médecine elle a validées ). En relisant ton article, je découvre qu'elles souhaiteraient aider les soldats au front. Je comprends très bien ce type d'idéaux et je cherche comment y répondre. Mon expérience est celle d'une utilité relative au départ, puis d'un résultat colossal par la suite. Pour repartir avec Soeur Emmanuelle ou ailleurs, étant économiste au départ, j'ai acquis le diplôme d'infirmière. J'ai donc travaillé avec une double compétence permettant de négocier avec les bailleurs de fonds pour obtenir de quoi construire un dispensaire, une école, une usine de compost, aider les chiffonniers ne pouvant s'offrir une maison en dur. Chez Mère Teresa, je n'étais qu'économiste : j'ai travaillé au mouroir et dans un dispensaire. En Afrique, j'ai enseigné les mathématiques ( j'avais validé beaucoup de formations au sein de celle d'économiste ). Il faut savoir qu'il n'est pas possible de faire de la politique en tant qu'étranger donc il sera difficile de soutenir la démocratie mais ceci peut se faire par contacts sur place, avec une extrême prudence, ce genre de régimes ayant des polices secrètes. A priori, il est souhaitable de parler la langue du pays. Qu'elles se renseignent auprès des associations. Il faut tout tenter lorsque l'on a un idéal, quitte à changer de direction si ce n'est pas réalisable. Je ne pense pas qu'Honorine et Gaëlle puissent obtenir un visa sans être rattachées à une association, qui veillera sur leur sécurité - point important. Elisabeth.

      Supprimer
    4. Merci Elisabeth pour ces conseils. Je crois aussi qu'il faut partir sous l'aile d'une association reconnue. Honorine a fait deux années de médecine, mais n'est pas infirmière. Elles veulent simplement aider. Je crois qu'elles doivent se donner du temps pour bien réfléchir.
      Marianne

      Supprimer
    5. Marianne, il existait et peut-être existe encore des associations d'anciens volontaires ( le jargon de l'époque ) qui permettaient aux personnes désirant partir de mûrir leurs projets, d'évaluer leurs capacités, de connaître les besoins. Je connais bien ce désir d'aider : il appartient à la quête d'Absolu. Il m'a poussé à partir pour Calcutta où j'ai réalisé que j'étais confrontée à une situation qui dépassait mes compétences. J'ai pris beaucoup de temps pour explorer la ville en tous sens, pour noter ce que je découvrais. A cette époque, j'ai songé aux organismes internationaux, ne pouvant agir que petitement auprès d'adultes ou d'enfants malades et dans la misère. J'ai poussé jusqu'au bout mon idée d'institutions internationales si bien que beaucoup plus tard, j'ai travaillé avec L'UNESCO dans des commissions UNESCO-ONG évaluant des projets et prenant contact avec des bailleurs de fonds. J'ai découvert très vite la proximité entre les mots aider et aimer, sentant combien le deuxième est vital. Il est le sens de la vie. Il y a toujours un écart entre nos idéaux et nos réalisations mais ce désir d'aider permet de vivre des expériences que l'on ne regrette pas. Je voulais surtout indiquer l'existence de ces mouvements d'anciens volontaires qui soutiennent les futurs volontaires. Elisabeth.

      Supprimer
    6. Sans vouloir offenser Honorine et Gaëlle, je ne pense pas que leur motivation soit aussi solide que pouvait être la tienne. En attendant, elles vont chercher dans la direction que tu proposes. Merci, Elisabeth,
      Marianne

      Supprimer
  5. Chère Marianne.
    Oui, j'étais préoccupée par le désir des filles pour l'Ukraine. Si vous voulez mon humble avis, s'enrôler dans les bataillons nazis d'Azov n'est pas un combat pour la démocratie. Il s'agit d'une guerre impérialiste qui entraîne la mort des deux peuples qui vivaient autrefois en paix. Aujourd'hui, certaines personnes ont intérêt à se faire tuer.
    Compte tenu de la gravité de la situation, je ne suis pas d'humeur à commenter vos merveilleuses photos érotiques.
    J'espère que vous serez toujours ensemble.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. H&G disent ne pas vouloir se battre, mais aider. Personnellement, je ne vois pas très clair dans leurs motivations. A mon sens, elles veulent jouer "héroïquement" avec la mort... J'espère aussi que nous ne serons pas séparées.
      Marianne

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Le monde d'Ophélie

Contrefaçon

Fin de soirée

Chic! Chic! Hourra!

Petites et grandes manœuvres

Sixtine

Petites collectionneuses

Jolies poupées

Nuages

Lilith