Amour fou

 

Je suis très triste du départ de Karine, après ce mois de juillet merveilleux, passé ensemble. Le jour de son départ, nous avons beaucoup pleuré, dans les bras l’une de l’autre. Karine est belle, bonne et douce, et mon souhait le plus cher serait qu’elle vienne habiter définitivement avec nous au presbytère, mais ce n’est pas possible pour le moment à cause de son fils Achille, qui a treize ans et dont elle a la charge.

J’aime Karine, je l'aime à la folie. Nous sommes folles l’une de l’autre, folles de nos seins, de nos clitoris, de nos mains, de nos cheveux, de nos bouches, de nos yeux, de nos fesses, de nos trous du cul. Avec elle, je me sens bien, comme jadis avec Ophélie. Je souffre atrocement de cette séparation que je trouve injuste et absurde. Bien sûr, j’ai Honorine et Gaëlle aussi dans ma vie, qui sont également charmantes, et à qui je peux faire l’amour autant que je veux, mais ce n’est pas pareil, ce sont mes filles et elles sont amoureuses l’une de l’autre, et aussi, malgré les apparences, elles ont une vie intime de couple parmi nous. J’ai aussi Joséphine qui est une vraie mère pour moi, mais ce n’est pas non plus la même chose qu’avec Ophélie ou Karine… J'aime la faire jouir, tripoter ses gros seins, les sucer... mais je ne suis pas amoureuse d'elle.

Je me sens seule, malheureuse et, parfois, je désespère. Mais heureusement, la confiance revient toujours. Je sais bien que c’est douloureux de quitter un enfant pour la femme qu’on aime. Je le sais d’autant mieux que j’en ai quitté deux par amour pour Ophélie, et je demande, j'exige, la même chose à Karine. C’est dur pour elle, je le sais bien, mais j'en viens à penser que si elle m’aime, elle doit le faire, comme je l'ai fait avec Ophélie. Ce n'est pas bien, je le sais. Et je me sens coupable d'exiger ça de mon amoureuse...

Marianne