Mariage
Voici le premier épisode de ma rencontre avec Ophélie, racontée par Ophélie.
C'était à un mariage, le dimanche 27 juin 2010
Hier, dimanche, j'étais invitée à un mariage en Mayenne, ce qui n'est guère coutumier. Oui, il n'est pas coutumier de se marier le dimanche. Pour l'occasion, Madame le Maire et son adjointe avaient ouvert leur petite mairie. Madame le Maire, une jolie rousse d'une quarantaine d'années, s'était ceinte de son écharpe tricolore et je peux dire qu'elle avait vraiment fière allure. Je l'aurais bien vue en Marianne, celle qui était posée sur une table, et avec laquelle je la comparais. Bien évidemment, je la préférais au Sarko de la photo, que je voyais juste au-dessus d'elle. Il faisait beau, il faisait chaud, très chaud même au moment où les époux ont écouté, toutes fenêtres ouvertes, la lecture du code civil effectuée par Madame l'adjointe, et ont dit oui, ensuite, à Madame le Maire, avant de signer. Il faisait si chaud que j'avais mis une petite robe mauve sans rien dessous. La mariée aussi était très belle dans sa robe blanche écrue, 32 ans, sans profession, deux jolis bambins du marié, qui, au passage, est le fils de vieux amis de mes parents...
Il a même fait orageux en fin de journée. Je me suis d'abord ennuyée. Il faut dire que je ne connaissais pas grand monde à l'exception du marié, fort occupé par ses noces qu'il avait organisées lui-même, et de ses parents que je n'avais pas revus depuis fort longtemps. Pourtant, la réception était magnifique, sympathique, dans un grand jardin compartimenté et merveilleusement fleuri, agrémenté ici et là de plusieurs stands où l'on pouvait se servir d'amuse-gueules, de verrines exquises, d'alcools et de boissons rafraîchissantes. Le marié avait fait venir un petit jazz band style années 50, les enfants se poursuivaient avec des pistolets à eau, et un cochon et un mouton, dos à dos, et terriblement muets, tournaient tranquillement sur une broche, pendant que jeunes et moins jeunes, en petits groupes, papotaient.
A un moment, mon attention fut attirée par un petit garçon et une petite fille, huit et six ans environ, sans doute le frère et la sœur. Eux ne jouaient pas avec les pistolets à eau, mais se promenaient tranquillement dans le jardin, admiraient les contours des allées sinueuses, les jolies fleurs dans les parterres, stationnaient très souvent devant le pauvre cochon et le pauvre mouton... Intriguée, je les suivis. Ils me conduisirent à leur maman, une superbe brune, d'une trentaine d'années, assise à l'ombre d'un grand saule en retrait, visiblement seule comme moi… Mon Dieu, qu'elle était belle! Comment n'avais-je pas su encore la remarquer? Sans doute était-elle arrivée en retard, avait zappé l'épisode de la mairie… Que sais-je? Je me suis assise à une dizaine de mètres d'elle et, du coin de l'œil, je l'ai espionnée passionnément…
Oui, cette journée passée avec Marianne fut vraiment merveilleuse, seulement un peu orageuse à la fin…
Ophélie Conan
(à suivre)
Vivement la suite...
RépondreSupprimerJe me souviens de ce mariage déjà présenté dans le premier blog d'Ophélie. Je vais de ce pas relire la suite. Je t'embrasse, Marianne. Elisabeth.
RépondreSupprimerBonne lecture!
SupprimerBise,
Marianne
Le début d'une très belle histoire pleine d'émotions. Salutations a vous toutes, Marianne.
RépondreSupprimerCe fut une belle histoire d'amour....
SupprimerMarianne
Une Marianne qui amène à une autre Marianne tout aussi belle.
RépondreSupprimerJ'ai lu cette épisode également (le fameux pommier),
mais relu avec plaisir, puisque un petit détail me révèle,
que finalement, ce sont tes enfants qui ont amené Ophélie vers toi.
Oui, mais elle m'avait remarquée!
SupprimerMarianne