Notre 14 juillet

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

16

17

18

19

20

21

22

23

24

25

26

27

28

29

30

31

32

33

34

35

36

37

38

Hier, c'était le 14 juillet. Pour améliorer notre intégration dans notre village, nous sommes allées aider au "banquet des anciens", organisé par le Comité des Fêtes de la commune. Il y avait beaucoup de vent et les nappes volaient, ainsi que les petits cartons où étaient inscrits les noms des convives. Toutes les cinq, nous avons mesuré combien le boulot de serveuse de restaurant n'est pas de tout repos. Il faut être partout et se montrer agréable. Nous sommes contentes, nous avons recueilli beaucoup de sourires et de mots gentils. Et, la nuit noire venue, nous avons assisté au feu d'artifice, tiré dans un grand champ voisin, puis après, malgré le vent qui persistait, nous nous nous sommes rendues en voiture dans la cour d'une ferme isolée et abandonnée, à trois kilomètres du bourg, où nous nous sommes adonnées, toutes les cinq, malgré notre fatigue, à un grand feu d'artifesses que nous avons tiré nous-mêmes, avec méthode, patience et passion. C'était beau, c'était bon. Le vent soulevait nos cheveux, l'air était érotique et doux.

En remerciement d'un récent envoi du Pigeon Voyageur, j'illustre ces quelques lignes banales en les rehaussant du génie d'un certain Gustav Klimt (1862-1918), peintre autrichien bien connu, symboliste, fortement engagé dans l'élaboration de l'Art Nouveau, admirateur de la féminité et merveilleux coloriste chez qui, bien souvent, l'or domine. Ses œuvres sont repérables en n°1, 4, 6, 7, 11, 13, 14, 16, 17, 19, 22, 26, 28, 31, 34, 36.

"Tout l'art est érotique" a-t-il écrit. Il a raison, mais j'ajoute que l'on peut renverser la proposition et dire aussi que l'érotisme est un art.

Marianne