Rayonnement fossile
Murmure de Planck
Je garde dans ma mémoire d’ombre
Contre la bouche brutale du temps
Les rires d’une barbare enfant
Qui toujours souffle sur mes deux colombes
Murmure de Berlin un beau matin les yeux sombres et hagards du chagrin
Chute des corps
Encore la mort
Mais penser
Penser à demain
Pour enrichir de vie le néant
Aussi le jasmin
Et aussi la raison
Et les brouillards d’éphémères
Et tous ces décombres de maisons écroulées la veille
Au pied
presque
Du murmure de l'Atlantique
Ça et là
Oui ça et là
Ils brodent sur l’onde paisible des rivières
Des nuages de lumières
Comme le pelage mauve d’un fauve réduit en cendres
Et moi je garde dans ma mémoire d’ombre
Contre la bouche brutale du temps
Les rires d’une barbare enfant
Qui toujours souffle sur mes deux colombes
Marianne
Superbe poème, et belle illustration.
RépondreSupprimerMerci beaucoup Philippe!
SupprimerMarianne