Jeanne la Pucelle

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Tu es des nôtres
Jeanne
Nous t'aimons d'amour
Quand nous t'imaginons
Seule
Chargée de tes lourdes chaînes
Dans ton cachot noir

Pour nous
Pucelle
Dans ce trou à rats infâme
Tu es notre miroir

Plus radieuse et plus belle
Que sur ton fier destrier
Ou que le jour fameux du sacre de ton roi

Ta souffrance et tes larmes de femme
Nous les connaissons aussi
Quand comme toi sommes enchaînées
Attachées
Après un étrange procès

Nues
Sous le fouet d'une cochonne et divine maîtresse
Le clitoris en feu
Plus dur qu'un durillon
Engodées par elle sans détour
Mais non sans amour
Dans nos bas et soyeux orifices

Ces menues turpitudes nocturnes entre femmes
Ce vénéneux sacrifice
Chère sœur
Ne sont évidemment pas sans charmes
Ni sans flammes
Et font très bien leur office

Elles allument un formidable brasier
Qui nous réduit en cendres
Poussière infime
Si bien que
Satisfaites
Matière céleste nous devenons

Nous t'aimons Jeanne
De nous montrer cette radieuse et intime et infinie jouissance
Qui irradie nos seins nos fesses et nos ventres
Toute notre essence

Et nos sens dans le ciel
En cent mille sens

Honorine

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Commentaires

  1. Quand je vois les jolies Jeanne qui illustrent cet article, je me porte volontaire pour mettre le feu au buisson. 🔥 Mais pas à la méthode religieuse.

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  2. Vous êtes loin d'être pucelles dans votre presbytère.
    Notre Jeanne nationale aurait mérité d'avoir une armée de femmes,
    comme les Amazones...elle aurait, ainsi, je pense évité le bûcher.

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    Réponses
    1. Bien sûr, nous sommes loin d'être pucelles au presbytère... Mais reste à savoir quelle est la définition exacte de "pucelle". Si c'est ne pas avoir connu l'homme, je suis une pucelle, mon cher Gil.
      Honorine

      Supprimer
    2. Chère, très chère Honorine.
      Bien sûr que je parlais d'être déflorée (je trouve ce mot très poétique et très féminin ) avec autre chose qu'un sexe d'homme.
      Ça va de soi.

      Supprimer

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