Je me languis

 

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En ce moment, je suis malheureuse. J'ai très envie de quitter Soustons et d'aller vivre chez mes petites amies du presbytère, mais pour cela, je dois quitter ma famille, en particulier ma mère et ma sœur aînée ainsi que ses deux petites, Mia et Ava...

Ma mère et ma sœur savent que je suis lesbienne, je leur ai dit il y a longtemps déjà. Elles ne sont donc pas choquées que je veuille rejoindre une communauté de filles, mais elles sont tristes que je les quitte. Ma sœur et ses deux filles vivent chez ma mère à Soustons, où je vis également, mais chez moi, de manière totalement indépendante d'elles. Que j'aie le projet de partir loin d'elles les rend vraiment très tristes, surtout ma mère et mes deux petites nièces qui m'aiment beaucoup et que j'adore. Je me sens affreusement coupable de leur faire cette peine, mais je dois faire ma vie de femme. J'ai vingt-huit ans, et je dois enfin m'épanouir.

J'ai trop hâte de retrouver mes amoureuses, elles me manquent. Marianne m'a dit qu'elle avait connu cette difficulté en quittant son mari et ses deux enfants pour venir vivre avec Ophélie, mais qu'elle n'a jamais regretté ce douloureux éloignement. Actuellement, Karine connaît aussi cette difficulté en ne voulant pas se séparer de son fils Achille. Mais elle m'a dit qu'elle le ferait, après les grandes vacances de cette année, quand son fils intégrera un internat professionnel et qu'il sera ainsi en mesure de se débrouiller tout seul. Je dois aussi faire cette coupure, et je la ferai. Il en va de mon bonheur.

Quitter ma maison que je loue et quitter mon travail que je n'aime pas ne sont pas vraiment pour moi des problèmes. Je retrouverai bien un travail dans le Perche, et je suis assurée du gîte et du couvert chez mes belles amies du presbytère. Elles m'attendent, elles ont hâte de me retrouver. Et je sais que je leur manque beaucoup.

Je me languis d'elles, je me languis de leurs seins si bons à téter, de leur peau si douce à caresser, je me languis de leurs foufounes, je me languis de leurs langues sur mes tétons, de leurs langues sur mon clito, je me languis de tous ces plaisirs, je me languis beaucoup d'elles. Je suis amoureuse de toutes, de Marianne, de Joséphine, de Gaëlle, d'Honorine... et aussi de Karine qui n'est pas encore là...

Aimy

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Commentaires

  1. Bonsoir Aimy,
    Dans la vie, il y a des virages à prendre, des décisions parfois difficiles, bref, des choix à faire.
    Si tu sens que tu seras plus heureuse, que ta vie sera plus en harmonie avec qui tu es, alors fonces ! Évites-toi des regrets qui dureront longtemps.
    Qu'as-tu à perdre ? Tu verras toujours ta famille. Certes moins fréquemment, mais elle sera toujours là. Et puis, tu seras tous les jours avec ton autre famille... qui te procurera d'autres plaisirs.
    Le choix n'est pas si cornélien que cela. 😉
    Phil

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    1. Merci Phil. Je crois que je vais aller vivre au presbytère, c'est, comme tu les dis, beaucoup plus en harmonie avec ma nature. Tu as raison, je reverrai toujours ma famille, mais je suis une sentimentale car je n'aime pas faire souffrir celles et ceux qui m'aiment.
      Aimy

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    2. Te sachant heureuse là où tu as choisi de vivre, celles et ceux qui t'aiment se feront une raison et vos retrouvailles n'en seront que plus belles.

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    3. Je le crois aussi. Merci, Phil.
      Aimy

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  2. Bonjour Aimy.
    (je vois que tu t'adaptes bien aussi au blog et au choix des illustrations,
    pour mon plus grand plaisir.)

    Il y a des choix qui sont difficiles dans la vie. Je te comprends parfaitement.
    J'ai eu les mêmes pour tout autre raison. Je devais choisir entre rester auprès de mes proches
    que j'aimais par dessus tout ou partir à des milliers de kilomètres, avec ma propre petite famille.
    Je suis parti. Il n'y avait pas encore les facilités d'internet et des vidéos.
    Je n'ai rien regretté, même si j'ai eu pendant ces quelques années, plusieurs malheurs à vivre, avec cette séparation géographique.
    C'est la vie.
    Toi, tu n'es pas si loin de tes proches, et vis ta vie.
    Finalement, c'est compliqué la vie de lesbiennes en communauté. (humour)

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    1. J'ai écrit le texte, mais je n'ai pas choisi les illustrations qui sont de Gaëlle et d'Honorine.
      Je te remercie, Gem, de ton témoignage qui m'encourage à m'éloigner de ma famille, ce que je pense faire profondément, malgré le petit pincement au cœur. Je ne pense pas que la vie de lesbiennes en communauté soit difficile, bien au contraire, elle me correspond tout à fait, et j'en attends de grandes joies et de merveilleux plaisirs... Peut-être serai-je déçue, mais ça m'étonnerait! Mes nouvelles amies sont fantastiques.
      Aimy

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    2. Aimy, c'était de l'humour quand je parlais de la difficulté de la communauté lesbienne. Je sais que tu l'as compris.
      Mais c'est vrai aussi que je vois les petits "hics" : Marianne et Karine, toi et tes proches. Le boulot, le changement de région....bref.
      Mais, c'est vrai que le pari est....alléchant, si j'ose dire.

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  3. Chaque être humain devrait se sentir bien et profiter de chaque instant. Il y a certainement des conventions dans la vie qui nous lient et nous rendent la vie difficile. C'est un équilibre difficile que nous pouvons gérer harmonieusement.
    Je souhaite bonne chance à votre nouvelle amie

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    1. Ce sont les paroles d'un sage et je les apprécie beaucoup. Merci Giannis.
      AImy

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