Quel émoi
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Elle et moi
Quel émoi
Quand nous marchions à demi-nues
Faiblement éclairées par ces lampadaires
Typiquement parisiens
Au gré de longues avenues
Pâles fantômes d'amoureuses
Entre ces falaises de maisons
Nous ne manquions
Pas d'air
Etions même de rêveuses muses inutiles
Tout évaporeuses
Et ravies
D'arpenter Montmartre
Et ses rues sombres
Et ses sombres et interminables escaliers
Aux très superbes lunes
Alternées d'étoiles transies
Et de Tours Eiffel scintillantes
Quel émoi ma très chère
T'en souvient-il
Quand nous marchions ainsi
Emues et amusées
Rue Lepic
Rue des Abbesses
Dans la nuit usée
Ville incertaine et infinie
Où l'envie
Et la vie
Même en certains lieux de rengaines
N'étaient jamais contredites
Ni jamais totalement interdites
Ton corps de déesse était en recherche de douceurs
Je le confesse
Tout comme ton regard
Et tes fesses
Et ton souffle d'âme-sœur
Tout cela
Pour subvenir au jour naissant
Muet d'orgueil sur les pierres abondantes bordant les trottoirs
Où la vraie lumière n'était pas encore née
Toi et moi
Etions à la recherche
D'un alphabet de douceurs
De lueurs
De sonorités
De textures
De tessitures
Et de rayonnements avides
Et avec candeur
Nous nous arrêtions souvent
Pour fêter nos tétons
Les téter
Comme de joyeux nourrissons
Et faire entrer comme un la
Dans nos poumons l'air qui
A cette heure fragile de la nuit
Sur les marches glaciales du Sacré-Cœur
Devant Paris ébahi
Devenait mièvrement exquis.
Ophélie Conan
Marianne
Originales, ces peintures érotiques de militaires chinoises. J'aime aussi les photos que tu présentes. J'ai toujours apprécié la beauté des asiatiques. Un shooting avec l'une d'elles me plairait beaucoup...
RépondreSupprimerOui, ces militaires chinoises sont évidemment hors du réel (à moins que... mais j'en doute!) et, en même temps, très réalistes. Cela crée des images très curieuses et excitantes, d'autant plus qu'elles sont asiatiques.
SupprimerJournée pluvieuse et maussade!
Bise,
Marianne
Je me laisse porter par les mots d'Ophélie, et je m'y roule. Je pense à Rimbaud, à l'ivresse de la liberté. Il a erré en Ethiopie : il faut que je sauve l'ouvrage que j'ai sur ses voyages, dans le triste tri nécessaire de ma bibliothèque.
RépondreSupprimerOphélie adorait Rimbaud. Oui, il faut que tu sauves son livres sur ses voyages!
SupprimerMarianne
Oui, très joli poème d'Ophélie, qui nous fait évader dans le Paris romantique et érotique.
RépondreSupprimerBelle découverte, Hu Ming est plutôt une guerrière de l'amour (lesbien ). J'aime sa peinture très réaliste.
Merci à toi Marianne et à ton ami.
Oui, en apparence l'expression "guerrière de l'amour lesbien" lui va très bien!
SupprimerMarianne