La Déesse

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Je ne crois pas en dieu, mais en la Déesse qui est la Nature. Je l'ai déjà rencontrée en Apolline, et, plus récemment, en Marianne. La nature, le monde qui nous entoure, tout cela est bien réel, donc la déesse est également réelle. Je sais que la Déesse est partout. Je ne peux douter de son existence, pas plus que je doute de mon existence, de l'existence des montagnes, des fleuves, des océans... La Déesse est aussi réelle que l'air que je respire, que l'eau que je bois, que la terre qui me nourrit.


Quand je me regarde dans un miroir, c'est Elle que je vois. Quand j'essaie de comprendre qui je suis, je la vois. Je sais qu'elle est en moi, que je suis son temple. Elle est en chacun de nous, homme ou femme. Quand je sors la nuit, nue sous la voûte étoilée, en peine nature ou sur le quai d'une petite gare comme celle de Sées, je suis Elle, rien qu'Elle ou, si je suis un peu moi, je sais qu'Elle m'attend quelque part, les bras ouverts. Dans cette situation, et aussi quand je regarde une jolie femme ou que je la caresse, c'est la grande matrice de toute création que je contemple. Alors, je m'enfouis en son sein, je plonge en ses profondeurs pour toucher le potentiel infini d'où je sais que provient toute existence: galaxies, étoiles, plantes, animaux, hommes, femmes... Je me sens enveloppée de son inconditionnel amour.


Le corps féminin et ses rythmes, son incroyable capacité à donner la vie, mais aussi ses lignes merveilleuses et parfaites d'où émanent tous les standards permanents de la beauté universelle - beauté des seins et des fesses, beauté des nuques et des cuisses, beauté des chevelures et des hanches - sont les manifestations visibles de la Déesse. La lune est son visage, l’océan son utérus, la terre son corps immense, et l’univers infini son esprit. La Déesse aux innombrables noms mythiques nous apparaît sous différents visages, joue et jouit de pouvoirs multiples et mystérieux, mais elle est toujours celle qui est depuis toujours. Elle n'est pas ailleurs que dans notre cœur, je la sais dans le mien, et je sais que c'est elle qui parle quand je laisse parler mon cœur.


Nous avons été élevés dans une culture qui nous a enseigné que Dieu est un être masculin, et qu'il n’est pas visible dans le monde, mais transcendant à ce monde. En conséquence, cette réalité d’une Déesse vivante qui est nous-même et aussi tout autour de nous, peut nous sembler abracadabrantesque. Dans le modèle biblique, la transcendance et l'unicité du dieu masculin nous oblige à faire l'effort d'y croire. En revanche, cet effort n'est pas à faire avec la Déesse puisqu'elle est déjà là, qu'elle réside dans notre monde, qu'elle est devant nous et en nous, arborant une myriade de formes et d'expressions. Donc, inutile d'y croire, la Déesse est une évidence, Je la ressens, je la vis et je la suis.


Ophélie Conan

Dimanche 15 janvier 2012 ("Conan la Barbare I")

"Excentrique"



Ophélie était une déesse et a fait de moi, mais aussi de Gaëlle, d'Honorine, de Joséphine et de bien d'autres de nos amies, des déesses. En nous faisant l'amour, nous vénérons Vénus, la magnifique Déesse de l'Amour, ce magnifique Eternel Féminin qui nous absorbe comme un trou noir et qu'en réalité nous sommes. Nous sommes fascinées par cette fascinante fascination de nous-mêmes. C'est certainement une chose très folle, incompréhensible, mais pleine de mystères et de beautés sauvages inaltérables. Je mesure combien il est difficile d'en parler avec des mots.


J'ai illustré ce billet avec des images travaillées par Ophélie, il y a longtemps, sur Photoshop, pour donner à des photos qu'elle aimait l'aspect d'un dessin. De son vivant, Ophélie n'en publié que quelques-unes, seulement dans son premier blog.


Marianne



 

Commentaires

  1. Je ne peux qu'approuver cette évidente réalité. Je n'ai jamais vu aucun des nombreux dieux inventés par les hommes au cours de l’humanité. Par contre, j'ai souvent la chance de voir (et photographier) des Déesses et des Fées. Elles étaient déjà présentes bien avant l'invention de la première religion et seront toujours là bien après la disparition de la dernière croyance.

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    1. Sans aucun doute. Quand tu parles de religions et de croyance, tu désignes les monothéismes, je suppose?
      Marianne

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    2. Toutes les religions. Celles des Mayas, des Incas, des Grecs, des Romains, des Égyptiens... jusqu'à celles qui sévissent encore de nos jours et celles qui les remplaceront ensuite.

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  2. Nous avons devant nos yeux, un festin d'images érotiques, avec un traitement numérique artistique. Le travail d'Ophélie est magnifique. Les images seules sont capables de donner de nombreux orgasmes aux hommes et aux femmes.
    J'ai vraiment aimé penser à Dieu et à la nature. Sur le Dieu masculin et féminin. Malheureusement, de nombreuses religions ont imposé la culpabilité sur tout ce qui plaît aux sens. Quelque chose que nous devons jeter. Dans le respect de la vie, des valeurs d'humanité et de plaisir.
    Bonne journée Marianne

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    1. Oui, Giannis, les religions, surtout monothéistes, n'aiment guère le plaisir, et sont culpabilisantes. Bonne journée à toi aussi. Bises,
      Marianne

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  3. Je connais aussi l'aspect divin de la nature et j'y communie comme Ophélie! Je me fonds en elle. Je crois en avoir beaucoup parlé au sujet du désert et de la sculpture. Il y a d'ailleurs une série d'illustrations dont le dessin appelle la sculpture. Nous avions eu de nombreux échanges sur ce point, Ophélie et moi.

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    1. Oui, Elisabeth, j'ai eu l'occasion, en te lisant, d'observer ce parallèle entre Ophélie et toi!

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  4. Ophélie était une Déesse et est toujours une Déesse. Elle doit être toujours autour de vous. Quand les doigts d'une d'entre vous caressent une peau féminine, c'est peut-être les doigts d'Ophélie qui parcourent votre corps....
    Il y a Vénus, il y a Aphrodite, il y a Sapho...il y a Ophélie.
    Merci Marianne de nous faire découvrir cette jolie pluie d'images qu'Ophélie a aimées transformer.

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    1. Oui, Ophélie est toujours présente, autour et avec nous. Tu as raison, elle a sa place aux côtés de Vénus et de Sapho
      Marianne

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